EMILY MARANT
FONDATRICE DU STUDIO MARANT, PLATEFORME POUR L’ART ÉMERGENT, ET COFONDATRICE DE LA MAISON D’ÉDITION FRENCH CLICHÉ
VOS MUSTS DÉCO DE CE PRINTEMPS-ÉTÉ ? « Les vases Bouées (4 et 6) de l’Atelier Baptiste & Jaïna réalisés pour French Cliché. Ces amphores en céramique nous font naviguer le long du littoral français, de la Normandie et la Bretagne à la Côte d’Azur. »
LA PIÈCE VINTAGE À CHINER ?
« Je cherche des pièces du designer italien Carlo Scarpa (2), des chaises originales à mettre autour d’une table ou encore de la verrerie des années 1970. Je passe des aprèsmidi aux puces, je fais des recherches sur les sites. Mais je fais également confiance à mes amis de Maison Mère, qui sont experts de la fin du XXe siècle, pour trouver des pièces d’exception. »
LA MATIÈRE QUI VOUS TOUCHE ?
« À travers mes projets, j’apprends au contact des artisans et de leur travail de la matière. Mais, d’une manière générale, j’ai un penchant pour les pierres rares, brutes et naturelles.. Je regarde notamment le travail du designer Ian Felton (1), qui les manie avec sensualité. »
LA COULEUR QUI VOUS FAIT FLASHER ?
« Le vert, dans toutes ses déclinaisons : sapin, kaki, fougère ou seventies. Il ne s’agit pas de tout peindre en vert, mais de l’inclure par touches (comme avec cette bouteille Georges Jouve, 5). »
LE DÉTAIL QUI CHANGE TOUT ?
« La lumière. C’est elle qui donne le ton d’un intérieur ! J’aime jouer avec les différentes intensités, éclairer certains détails.
Si ce n’est pas déjà fait, il faut lire à ce propos Éloge de l’ombre, de Junichirô Tanizaki. »
QUELLE LUMIÈRE POUR UNE SOIRÉE SUR LA TERRASSE ?
« Toute sorte de flammes, de la bougie chauffe-plats à la torche de jardin, en passant par des photophores (une création de Laurent Pernot, 3). L’important, c’est d’avoir un éclairage intimiste propice à la conversation. » S’IL N’Y AVAIT QU’UNE SEULE CHOSE À GARDER DANS VOTRE JARDIN ?
« Si j’avais un chien, une niche en béton des années 1950 du designer suisse Willy Guhl. »
QU’EST-CE QUI A CHANGÉ DANS
LA DÉCO DEPUIS LA CRISE DU COVID-19 ? « On a lancé avec Hugo Matha notre maison d’édition, French Cliché. On propose des objets d’intérieur en séries limitées signés d’artistes et de designers émergents, faits par des artisans d’exception. Avec cette crise, on a compris qu’il y avait une vraie demande autour de l’art fonctionnel : des objets entre art et design, des pièces originales, des petites productions locales de très bonne facture. »