Magicmaman Hors-série

Au secours, je vais craquer !

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Entendre son bébé crier met les nerfs à rude épreuve. Normal: ses pleurs peuvent atteindre 85 dB, l’équivalent d’une rue animée ! Mais, surtout, ils nous renvoient à notre impuissanc­e à les soulager. De là à se dire que le rôle de mère n’est pas fait pour soi et éprouver l’envie de balancer bébé et couffin par la fenêtre, il n’y a pas loin ! Nous avons toutes nos limites. Voici quelques pistes pour ne pas les franchir.

Il pleure à fendre le coeur et rien n’y fait ? Inutile de s’acharner à rester à ses côtés. S’il vous sent tendue, ses pleurs vont redoubler. Installez-le bien à l’abri dans sa chambre et allez respirer dans une autre pièce. Cela vous permettra de reprendre votre calme.

Il s’est enfin endormi? Profitez-en pour faire une sieste vous aussi. Et tant pis pour la blanquette de

Le premier cri de votre bébé vous a émue jusqu’aux larmes: il est né, il respire ! De même, les jours suivants, chacun de ses pleurs soulève en vous une vague de tendresse et de compassion. Votre tout-petit ne réclamet-il pas votre présence ? Délicieux sentiment d’être celle qui peut tout pour lui. Mais voilà, de retour à la maison, loin de se calmer, les pleurs redoublent. Ils surgissent nuit et jour, incompréhe­nsibles, désarmants, exaspérant­s parfois. Mais qu’est-ce qui ne va pas, de quoi peut-il donc avoir besoin? On le nourrit, on le change, on lui tapote le dos, on le berce… Rien n’y fait. Pour un peu, on en pleurerait aussi! Et si on n’était pas à la hauteur, l l si on n’était pas une bonne mère? «Pleurer, pour un bébé, c’est normal, rassure la psychologu­e Anne Bacus. C’est même une chose qu’il faudrait que toutes les mamans sachent. On a tendance à interpréte­r les cris d’un tout-petit comme le signe d’un mal-être mais pleurer, c’est dans la façon d’être du bébé. Cela témoigne de son instinct de vie. Un bébé qui ne pleure pas est plus inquiétant car c’est un enfant qui ne réclame pas ce dont il a besoin.» On le voit, pleurer ne sert pas à rien. C’est une façon pour le bébé d’entrer en communicat­ion et de faire savoir ce dont il a envie. Il a faim, il est fatigué, il a mal l l quelque part… Parfois, pleurer est aussi le moyen de se libérer des tensions qui l’habitent. Stressé, notre tout-petit ? Mais oui ! « Un bébé est terribleme­nt sollicité par le monde qui l’entoure, observe Anne Bacus. Tout est nouveau pour lui. Il observe, écoute, s’efforce de tenir sa tête, essaie de mémoriser ce qu’il voit. C’est très fatigant. Les nourrisson­s qui s’endorment facilement récupèrent, les autres s’épuisent. Pour eux, pleurer est un soulagemen­t.» Les pleurs ont un pouvoir apaisant, c’est bien connu. Ne sommesnous pas les premiers à reconnaîtr­e que pleurer nous « fait du bien ». Reste que, dans certains cas, ses cris expriment un besoin spécifique et appellent une ré-

veau : ce soir, ce sera pizza surgelée, yaourt et fruits au menu. L’essentiel, c’est de vous occuper de vous.

Il geint depuis une heure? Allez faire un petit tour dehors ensemble. Le mouvement de la poussette calme – et parfois endort – les bébés. Là encore, profitez-en pour vous occuper de vous et vous faire plaisir : repérages dans les vitrines, coups de fil…

Vous sentez le ras-le-bol monter? N’hésitez pas à passer le relais et à vous faire aider. Confiez Bébé à son papa, à sa grand-mère, à une amie ou à la haltegarde­rie du quartier et sortez quelques heures dehors.Vous avez peut-être dans votre immeuble une voisine qui vient elle aussi d’avoir un bébé ? Essayez d’organiser des échanges de baby-sitting, cela vous fera le plus grand bien à l’une et à l’autre.

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