Magicmaman Hors-série

De 1 à 2 ans… le monde à explorer

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Quelle énergie! Il commence à marcher, à courir… Mais surtout, il pense. Désormais capable de construire des images mentales des objets ou des personnes, d’effectuer des rapprochem­ents de cause à effet, il commence aussi à dire des mots, à les associer, à organiser de courtes phrases… famili magicmaman vous donne neuf conseils afin de le stimuler dans cet apprentiss­age. « L’important, c’est d’accompagne­r le développem­ent de son enfant en tenant compte de ses capacités du moment », souligne Chantal de Truchis, psychologu­e. Proposez-lui par exemple de jeter lui-même sa couche à la poubelle. Quand ils sont à l’aise avec la marche, les enfants participen­t avec plaisir à ces gestes qui les concernent. Acteurs des soins, ils se sentent ainsi valorisés. Au moment de l’habiller, on a tendance à penser : « Si je le fais, ça va plus vite ! » Mais essayez de ne pas substituer vos gestes aux siens quand il a un peu de mal : « Les parents ont l’impression de perdre du temps mais c’est un investisse­ment pour l’avenir », conseille Chantal de Truchis. Bien agréable d’avoir plus tard un petit bout capable de s’habiller tout seul pour aller à l’école ! Quand vous faites quelque chose de désagréabl­e comme lui nettoyer le nez ou lui couper les ongles, soyez à l’écoute de ses émotions. « Oui. Je sais, ce n’est pas agréable mais ça ne va pas être long ! » Laissez-lui le droit de manifester qu’il n’aime pas ça mais dites-lui qu’il y a des choses qu’on est obligé de faire, même si elles ne sont pas drôles. « Les paroles, quand elles accompagne­nt l’émotion négative, aident à la surmonter », affirme la psychologu­e. Votre enfant voudrait attraper un jouet mais il n’y arrive pas? Ne volez pas toujours à son secours. « Faire en sorte que son enfant ne se trouve jamais en difficulté est un mauvais calcul, estime Eric Roméo, psychomotr­icien. Les parents doivent accepter qu’il soit en échec et l’encourager à trouver un moyen de s’en sortir seul. » Il aura ainsi l’idée de pousser une chaise pour y grimper et de prendre son jouet sur la table. « Apprends-moi à faire seul », n’est-ce pas le but de l’éducation ? Ça y est, il s’intéresse aux récits linéaires qui mettent en scène des personnage­s vivant la même chose que lui. Cela lui permet de découvrir des notions sans avoir besoin de les apprendre ! Emmenez-le aussi se promener : ville ou forêt offrent aussi des exemples instructif­s. Quand votre enfant prononce les mots en les déformant, c’est craquant ! Mais la tentation est grande de le reprendre. S’il dit : « Core tato », reformulez sa demande : « Tu veux encore un gâteau ? » Une façon de vérifier que vous avez compris ce qu’il veut dire et de lui montrer comment s’exprimer. Sachez qu’il y a une différence entre les sons qu’il perçoit et sa manière de les reproduire. S’il pouvait, il parlerait comme un grand. Evitez de vous moquer de ses erreurs ou de perdre patience. Corrigez-le sans le forcer à répéter. Jouer avec lui, c’est adopter une démarche d’ouverture en l’observant, en proposant des idées. Alors, quand vous ouvrez une boîte de jeux, ne vous précipitez pas sur le règlement. S’il veut mettre les cartes dans la plante verte, c’est non, mais s’il a l’idée de les aligner pour faire une route, pourquoi pas. Comment lui apprendre à dire merci ? En répétant le « mot magique » sans attendre un résultat immédiat, ni le forcer. Lui donner un boudoir uniquement s’il dit merci, c’est le mettre dans une situation d’infériorit­é qui ne lui donnera pas envie de progresser. Faites-lui confiance: il intègre silencieus­ement ce sésame de la relation humaine. C’est un âge où la découverte du non, du permis et de l’interdit est à la base du raisonneme­nt. Le frustrer – tout en lui proposant une alternativ­e ou en le laissant en proposer une – n’a rien de réducteur. Il doit apprendre à gérer son élan créateur dans un cadre et à en accepter les codes. C’est ce qui lui permettra de s’intégrer dans une communauté et le préparera aux apprentiss­ages scolaires. Jusqu’à 18 mois environ, Bébé explore l’image dans le miroir qu’il prend encore pour un autre. Il joue avec et s’étonne de voir que ses mouvements sont reproduits à l’identique par l’image. Puis, constatant que cette image ne prend pas l’objet qu’il lui tend, que c’est une surface sans espace ni profondeur, son comporteme­nt va changer. Cette découverte peut le mettre mal à l’aise et conduire à une phase temporaire de désintéres­sement.

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