De 2 à 3 ans, respectez ses besoins
Désormais, votre enfant mange de tout et partage votre repas. Mais, attention, le servir «comme tout le monde», c’est risquer de lui donner trop ou mal. Car entre 2 et 3 ans, il a encore des besoins spécifiques, en termes de quantités et d’apport nutritionnel. « La priorité, à cet âge, c’est d’assurer la croissance, donc les apports en énergie», souligne le médecin nutritionniste Jean-Michel Cohen. Pour cela, il faut privilégier les aliments riches en sucres lents (purée, pâtes, riz…) et en calcium (le lait mais aussi les fruits et légumes). Les sucres lents parce qu’ils apportent l’énergie nécessaire à la croissance. Le lait car c’est une excellente source de protéines, facile à digérer pour un enfant qui, à 3 ans, peut en boire plus d’un demi-litre par jour. Votre enfant n’aime pas les légumes ? N’insistez pas, il se braquerait. Quitte à les proposer une autre fois… sous une autre forme. Continuez vous-mêmes à en manger, il finira bien par vous imiter ! Et s’il ne réclame que du jambon et des pâtes, ne vous découragez pas: des études ont montré qu’un aliment nouveau finissait toujours par être accepté au bout de dix ou quinze fois en moyenne. Les psychologues appellent cela « le phénomène d’exposition répétée » !
Et quand il dit « veux pas ! » devant le petit plat que je lui ai préparé ? Le mécanisme est simple. Un enfant repère vite que sa maman vit mal ses refus et ses bouderies devant le gratin de légumes. Et qu’il tient là un bon moyen d’attirer l’attention et de faire pression sur vous. La solution : plus il refuse, moins vous insistez. Le repas redeviendra vite plus zen… Doit-on stresser s’il a un appétit d’oiseau ? Tout comme il y a des petits et des gros dormeurs, il y a des petits et des gros mangeurs. En regardant les courbes de poids et de taille (seuls repères valables), le pédiatre constatera le plus souvent que cet enfant qui se contente d’un demi-yaourt au goûter prend du poids (même en mangeant peu) et grandit normalement. Et il ne s’inquiétera pas.