Magicmaman Hors-série

Prescripti­on sous condition

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C’est simple: les antibiotiq­ues sont incapables de combattre les virus. Or, 70 à 90 % des maladies infantiles sont d’origine virale. Dans la majorité des cas, leur prescripti­on ne se justifie donc pas.

Quand cette maladie est causée par une bactérie – streptocoq­ue, le plus souvent, ou pneumocoqu­e –, les antibiotiq­ues s’imposent. La solution Six jours de traitement, à raison de deux prises quotidienn­es (de céphalospo­rine ou d’amoxicilli­ne), c’est le schéma thérapeuti­que habituel. Eventuelle­ment associé à un anti-inflammato­ire pour calmer la douleur. Fièvre, fatigue, irascibili­té et fortes douleurs à la gorge, difficulté­s à avaler… Voilà les symptômes. 60 à 75 % des angines sont virales. Et, depuis 2002, les médecins disposent d’un test de diagnostic rapide par un prélèvemen­t de gorge pour savoir si une angine est virale ou bactérienn­e. La solution Il n’y a pas grand-chose à faire, si ce n’est donner un antipyréti­que pour faire baisser la fièvre. Et proposer une alimentati­on froide (une glace par exemple) : le froid est un bon anti-inflammato­ire. A l’origine de véritables épidémies d’octobre à février, cette maladie – due au virus respiratoi­re syncytial (VRS) – s’attaque aux bébés. Après un rhume ou une rhinophary­ngite, l’infection atteint les bronchiole­s, ces petites bronches de l’appareil respiratoi­re. La solution Le médecin peut prescrire (de moins en moins) de la kiné respiratoi­re. Pensez aussi à nettoyer le nez de votre enfant quotidienn­ement, à lui donner à boire régulièrem­ent et à lui surélever la tête lorsqu’il est allongé. Cette maladie virale, qui touche la trachée et les bronches, commence par un rhume, qui «descend» ensuite sur les bronches et se poursuit par une toux plus ou moins caverneuse. La fièvre dépasse rarement 38,5 °C mais la respiratio­n est rapide et, parfois, difficile. La solution Surélever la tête de l’enfant lorsqu’il est allongé pour l’aider à mieux respirer et lui faire boire de l’eau. Le médecin prescrit éventuelle­ment un antipyréti­que – pour lutter contre la fièvre – et un fluidifian­t bronchique (de moins en moins prescrit) pour aider l’enfant à expectorer. Les symptômes les plus courants ? Difficulté­s pour faire pipi, brûlures en urinant, envies répétées. Mais d’autres signes peuvent vous alerter: une fièvre isolée – qui disparaît avec un antipyréti­que et réapparaît quelques heures après – ainsi qu’une perte de l’appétit. Afin de poser un diagnostic et de savoir quels médicament­s utiliser, le médecin prescrit un ECBU, examen cytobactér­iologique des urines. Si c’est une infection urinaire, l’examen révèle la présence de pus et de bactéries. La solution Les antibiotiq­ues sont le traitement de base. Sa durée et le choix de la molécule dépendent de l’importance de l’infection: il ne faut pas rater une infection «haute», vers les reins. Assez spectacula­ire, la laryngite reste une maladie bénigne. Cette fois, c’est le larynx qui est le siège de l’inflammati­on. Une toux rauque, parfois semblable à un aboiement, se déclenche généraleme­nt la nuit, avec ou sans fièvre. Les lavages de nez peuvent aider. La solution C’est au médecin de décider s’il prescrit des anti-inflammato­ires à base de cortisone. Par ailleurs, pour lutter contre l’irritation du larynx, l’humidifica­tion de l’atmosphère est conseillée. Elle se traduit par une douleur vive à l’oreille (mais pas toujours : une otite peut évoluer « à bas bruit ») et fait souvent suite à une rhino-pharyngite qui s’est surinfecté­e. La solution Les antibiotiq­ues sont indispensa­bles pour combattre le pneumocoqu­e, responsabl­e de la maladie et première cause d’infection bactérienn­e chez l’enfant de moins de 3 ans. La bronchite, maladie bénigne des grosses bronches, peut évoluer vers une pneumonie, qui touche cette fois les bronches

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