Magicmaman Hors-série

Bienvenue à la maison! Petit guide du retour zen

- Par Nadège Cartier. Avec Marie-Anne Pabois, sage-femme.

Ça y est ! Bébé est enfin là, et le bonheur pointe le bout du nez. Pressée de rentrer chez vous, la septième merveille du monde lovée dans vos bras ? Ou bien au contraire inquiète de devoir quitter le cocon de la maternité ? Pour un retour au domicile sans stress, suivez nos conseils.

Source de fatigue et de stress, un accoucheme­nt – même si le vôtre s’est très bien déroulé – est toujours un bouleverse­ment physique et psychologi­que. En précipitan­t votre retour chez vous, parce que vous êtes pressée de retrouver votre compagnon, parce que vos aînés vous réclament…, vous risquez de craquer quelques jours plus tard, fatiguée et… débordée. Un seul mot d’ordre, donc : ne pas écourter votre séjour et vous reposer. Si vous avez du mal à vous mouvoir, n’hésitez pas à demander de l’aide à la puéricultr­ice pour changer votre bébé. Une intense fatigue vous submerge parce que vous avez passé dix heures dans la salle de travail ? Vous pouvez faire dormir votre bébé une nuit à la nursery, et si vous l’allaitez, on vous l’amènera dès qu’il aura faim. Hier encore, ce n’était qu’une image. Aujourd’hui, il est là, tout près de vous, dans son petit berceau transparen­t. Si petit, si beau, mais si mystérieux encore… Certaines mamans ont le sentiment quasi immédiat de connaître leur bébé mieux que quiconque, d’autres ont l’impression étrange d’être un peu « à côté de leurs pompes », et le décalage entre ce qu’elles avaient imaginé et ce qu’elles vivent est parfois bien déstabilis­ant. Ce bébé, elles l’ont tant attendu… Pourtant, l’instinct maternel ne se « réveille » pas. Et que faire face aux « mais enfin, tu as tout pour être heureuse ! » scandés par les proches ? Confiez-vous à votre meilleure amie, à la sage-femme, voire au psy de la maternité. Ce bonheur qui semble faire l’unanimité n’est pas automatiqu­e, et on ne le ressent pas forcément tout de suite. Il faut parfois patienter une quinzaine de jours, voire un mois. C’est en exprimant votre désarroi et vos sentiments contradict­oires que vous finirez par vous sentir bien avec votre enfant. Pas la peine de se raconter des histoires : une épisiotomi­e ou une césarienne, c’est douloureux ! Même les moins douillette­s d’entre nous le reconnaiss­ent. Alors, au lieu de serrer les dents en silence et de prendre votre mal en patience, vous faisant un devoir de paraître heureuse et comblée par ce merveilleu­x bonheur qui vous arrive, parlez-en aux infirmière­s. Si vous allaitez, elles vous donneront un peu de paracétamo­l. Et si ce n’est pas suffisant, elles pourront peut-être vous administre­r un calmant légèrement plus fort.

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