Questions de parents
Les bébés nés à terme mesurent de 46 cm à 54 cm (la taille moyenne est de 49-50 cm). Et ces différences ne donnent aucune indication sur leur future taille adulte. La croissance du foetus dans l’utérus peut être contrariée par de multiples facteurs (tabac, alcool, carences alimentaires, problèmes placentaires, mauvais échanges sanguins…) qui n’ont rien à voir avec une quelconque disposition génétique. 90 % des bébés qui naissent avec un retard de croissance intra-utérin le rattrapent avant l’âge de 2 ans. Si l’enfant reste très petit (et en l’absence d’une anomalie chromosomique décelée à la naissance), un traitement par hormone de croissance peut être proposé, mais pas avant 3 ans. Des affections à répétition peuvent, en mobilisant l’énergie de l’enfant, provoquer un léger ralentissement de la croissance. Il ne grossit d’ailleurs pas plus qu’il ne grandit. Ces légères stagnations s’observent souvent en hiver et n’ont aucune incidence sur la croissance. Dès l’épisode infectieux passé, l’enfant rattrape son retard. En revanche, une intolérance au gluten, un dysfonctionnement thyroïdien, un traitement par corticoïdes peuvent freiner la croissance. Le médecin recherchera les causes d’un arrêt brutal de la courbe. L’hormone de croissance, fabriquée par l’hypophyse, est effectivement sécrétée pendant le sommeil. De la naissance à 2 ans, la croissance dépend autant de l’alimentation que de l’hormone de croissance. C’est à partir de 2 ans que l’hormone de croissance est prépondérante et qu’il est donc important qu’un enfant dorme suffisamment. Mais attention, les petits troubles du sommeil n’ont jamais provoqué de retards de croissance… Heureusement, car ils sont relativement fréquents dans la petite enfance ! Cette courbe témoigne de la bonne croissance du cerveau. En général, on mesure régulièrement le périmètre crânien jusqu’à 2 ans. Pas forcément ! A la naissance, un bébé a proportionnellement de grands pieds, de grandes mains et de longs doigts, ce que remarquent immédiatement les parents. Mais il a aussi des jambes courtes par rapport à la taille de son buste et… une très grosse tête ! Ces particularités n’ont bien sûr aucune valeur prédictive. Et bien que la pointure à l’âge adulte soit souvent en rapport avec la stature, il y a des « moyens » qui chaussent du 44 et des « très grands » qui s’en tiennent au 42 !
A la naissance, il mesurait 46 cm, sera-t-il petit ?
La taille de l’enfant est en relation avec celle des parents. C’est ce qu’on appelle la taille cible. Pour la calculer, on additionne la taille de la mère et celle du père, et on y ajoute 13 cm pour les garçons, ou on en retranche 13 dans le cas des filles, enfin on divise le chiffre obtenu par deux, et on obtient… une simple indication ! D’autres facteurs jouent en effet, comme la taille des grands-parents, par exemple. De nombreux paramètres (alimentation, facteurs hormonaux, environnementaux, puberté) peuvent modifier les données génétiques. Autre méthode : vous prolongez son couloir de croissance jusqu’au bout pour déterminer la taille qu’il risque d’atteindre… s’il ne change pas de trajectoire en cours de route. Et, attention, s’il commence sa puberté plus tôt que prévu, ce calcul sera alors également faux !
A 1 an, il fait rhinopharyngite sur otite, et ne grandit plus. Est-ce lié ? On dit que, pour bien grandir, il faut dormir… Pourquoi mesure-t-on son périmètre crânien ? A grands pieds, grande taille ? Combien mesurera-t-il à l’âge adulte ? Statistiquement, 95 % des enfants ont une courbe de croissance qui s’inscrit dans le couloir délimité par les courbes supérieures et inférieures de ce graphique (+ 2 à – 2). Ces limites représentent les chiffres maximaux et minimaux d’une taille normale, la moyenne se situant au milieu de ce couloir. Chaque courbe évolue parallèlement à ces courbes de références.