Magicmaman Hors-série

Un conquérant de l’espace

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Avant d’apprendre à marcher, il faut déjà savoir... se redresser et attraper son hochet ! Des étapes que chaque bébé doit franchir tranquille­ment, à son rythme.

Son grand point faible, c’est le manque de tonicité musculaire de sa nuque et de son cou. En position assise ou debout, le nouveau-né est en effet incapable de maintenir sa tête dans l’axe de son corps plus de quelques secondes. Mais comme il passe le plus clair de son temps à dormir, cela ne lui pose pas trop de problèmes. A charge pour ses parents ou ses proches de penser à soutenir sa nuque lors des repas, des soins ou des câlins. A 12 semaines, la musculatur­e s’est déjà bien renforcée. A 4 mois, votre bébé tient sa tête presque tout seul. Deux mois plus tard, nouvel exploit : il parvient à soulever sa tête lorsqu’il est en position allongée sur le dos. Excellent exercice pour les abdos ! A 12 semaines, votre bébé réussit à garder quelques secondes un petit jouet entre ses mains. Si vous le posez tout près de lui, dans son champ visuel, il se tortille dans tous les sens pour s’en approcher. Puis il tend les mains pour le saisir. Mais, avouons-le, jusqu’à 20 semaines, il aura tendance à rater son but! Pourquoi ? Parce qu’il ne se sert que de quatre doigts, et pas du pouce. On parle d’ailleurs à cet âge de « préhension en râteau ». Vers 6 mois, heureuseme­nt, le geste s’affine grâce à l’utilisatio­n de la paume : c’est la préhension palmaire. Ça y est, il le tient, son hochet! Et dans un mois, il saura même le faire passer d’une main à l’autre et le lâcher volontaire­ment. Un net progrès… qui vous occupera beaucoup tous les deux car, à votre avis, qui va passer son temps à ramasser ses jouets ? Cette petite victoire va avoir une autre conséquenc­e importante : il va tout mettre à la bouche. Bonjour les microbes! Mais c’est sa manière à lui de faire connaissan­ce avec son environnem­ent… et de renforcer son immunité. A cet âge, il adore aussi attraper son pied ou jouer de longues heures avec ses mains. Vers 9 mois, le couple pouce-index, utilisé comme une pince, entre en action. Désormais, toutes les manipulati­ons sont permises. A 1 an, bébé s’amuse bien : il jette (toujours !), donne, reprend, met ses cubes dans un panier. Les petits surdoués réussissen­t même à en empiler deux ! Des études réalisées en milieu hospitalie­r prouvent que la façon de porter, de soigner, de toucher ou de solliciter un nourrisson influe largement sur son développem­ent et son bien-être. Pour qu’il se sente en sécurité et relâche son trop-plein de tonus musculaire, les « portages » doivent être enveloppan­ts et soutenir réellement son corps. Exemple : si vous le sortez de son lit en position horizontal­e, cela peut être vécu comme une agression. La juste attitude : faire rouler l’enfant tout doucement sur le côté en le ramenant dans une position foetale de flexion, avant de le soulever tout en soutenant sa tête. Se retourner. Première grande conquête du nouveau-né, vers 4 mois ? Réussir à se tourner sur le côté. Un peu lassé de contempler le plafond, votre bébé découvre de nouveaux points de vue sur son environnem­ent, adaptés à sa curiosité grandissan­te. A 6 mois, il sait passer de la position ventrale à la position dorsale. Mais il lui faudra un mois de plus pour maîtriser la manoeuvre inverse. S’asseoir. Vers 6 mois, dès qu’il parvient à tenir sa tête tout seul, votre enfant peut rester assis quelques secondes, mais pas plus. Penché vers l’avant, il se maintient en équilibre à l’aide de ses mains. Vers 8 mois, il tient sans appui, mais pas trop longtemps. Un exploit de taille ! Mine de rien, il s’agit de sa première conquête spatiale. Les moins téméraires, eux, se tiennent souvent à genoux et assis sur leurs talons, comme des petits lapins. C’est vraiment craquant ! Vers 9 mois, votre bébé reste facilement une dizaine de minutes assis sans soutien. Un mois plus tard, il se débrouille comme un chef et change de position sans rien demander à personne. Il sait se coucher (sur le dos ou sur le ventre) et se relever en position assise. Se tenir debout. Ho! Hisse! Dès la 20e semaine, à condition qu’on le soutienne sous les aisselles bien sûr, le nourrisson réussit à prendre un réel appui sur ses jambes. Et vers 7 mois, il danse la java dans son lit. A 10 mois, il s’accroche à tout ce qu’il trouve et se met sur la pointe des pieds, fesses en arrière. On vous prévient : vous entrez dans l’ère des turbulence­s. Un conseil : vérifiez la stabilité de vos meubles et fixez bien les armoires au mur. Une fois cette étape maîtrisée, votre tout-petit peut enfin se déplacer latéraleme­nt, comme un crabe. C’est entre 7 et 10 mois qu’il apprendra à se mouvoir en rampant. Certains enfants adoptent le quatre-pattes, mais ce n’est pas une étape obligatoir­e. D’autres, en effet, préfèrent se déplacer en position assise, voire se lancer directemen­t dans la marche. A chacun sa méthode.

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