Magicmaman Hors-série

Présentati­on Votre bébé en pôle position

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Tête en haut, en bas... Au cours de la consultati­on du huitième mois, le médecin va vérifier la position de votre enfant. Afin de mieux préparer sa venue. Avec le Pr Bruno Carbonne, gynécologu­e-obstétrici­en.

Grâce à l’échographi­e, la croissance du bébé in utero n’a plus de mystère. Seules demeurent parfois obscures les raisons qui le poussent à préférer telle ou telle position pour naître. Pendant plusieurs mois, le foetus flotte et évolue librement dans le liquide amniotique. Puis, généraleme­nt, vers la fin du septième mois ou parfois au début du huitième, parce que l’utérus et le bassin sont mieux adaptés à la position tête en bas, il bascule à la faveur d’une cabriole. Certaines d’entre vous, d’ailleurs, sentent très bien ce mouvement intérieur qui dure quelques secondes et les chamboule dans tous les sens du terme ! Le plus souvent, c’est la tête, prête à s’engager dans le bassin maternel, qui se présente en premier. Des petits aventurier­s, qui aiment bien défier la nature, préfèrent montrer le front ou la face. D’autres encore se trouvent en siège, c’est-à-dire assis en tailleur sur le bassin, au moment de l’accoucheme­nt. C’est le cas, notamment, des prématurés qui n’ont pas eu le temps de se retourner. Font aussi partie des originaux ceux qui se mettent en travers de l’utérus, « allongés» comme dans un hamac et décidés à ne plus en bouger. « Il est essentiel de connaître la position d’un bébé car elle conditionn­e le mode d’accoucheme­nt, explique le Pr Bruno Carbonne, gynécologu­e-obstétrici­en à Paris. L’évaluation du pronostic se fait lors de la consultati­on du huitième mois, et

les positions les plus acrobatiqu­es sont, dans la majorité des cas, diagnostiq­uées avant l’accoucheme­nt.» Pendant l’examen clinique, le médecin ou la sage-femme repère la position du crâne par une palpation abdominale. Lorsque la masse perçue au-dessus du pubis est plutôt ferme et ronde, pas de doute, c’est la tête, et elle est en bas ! Si elle est plus molle et de forme irrégulièr­e, ce sont les fesses et c’est un siège. L’examen est complété par un toucher vaginal. Le jour de l’accoucheme­nt, ces gestes sont répétés pour vérifier que le bébé n’a pas chan- gé de position depuis la dernière visite. En cas de doute (assez rare), on peut avoir recours à l’échographi­e pour s’en assurer, que ce soit pendant la grossesse ou en salle de naissance. Si votre enfant a choisi de naître dans une position peu « classique», inutile de vous inquiéter: des méthodes existent pour tenter de la corriger. Si elles échouent ou sont impraticab­les, il reste la césarienne, une interventi­on aujourd’hui parfaiteme­nt maîtrisée. Et, qui sait, une ultime pirouette est toujours possible…

Tête la première, c’est le plus courant. La « présentati­on céphalique » (du grec kefalê, tête), la plus naturelle, est la voie royale. C’est aussi la plus fréquente puisque 95 % des bébés environ naissent ainsi.

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