Magicmaman Hors-série

Interview

Laurie Cholewa. Un bébé pour cet été !

- Par Anne-Charlotte Rateau. Photos de David Cholewa.

Laurie Cholewa le dit elle-même, c’est une véritable maman poule ! Émerveillé­e par les découverte­s et les progrès quotidiens de sa fille, elle tente d’en profiter au maximum avant l’arrivée de son deuxième bébé (dont elle veut garder le sexe secret), prévu à la rentrée. Un moyen aussi de ne pas (trop) se laisser gagner par l’inquiétude, dans un contexte de crise. Aimante et maternante, elle se concentre sur son foyer. Et pour magicmaman, c’est en famille qu’elle participe à ce numéro : tandis que Rose fait la sieste sous l’oeil vigilant de sa grand-mère, elle répond à nos questions avant de prendre la pause pour son frère, photograph­e, à qui l’on a confié la mise en images de cette interview. Une organisati­on tout en douceur, comme on les aime, nous, à la rédac.

Laurie, comment se passe cette seconde grossesse?

Je suis tombée enceinte 10 mois après la naissance de ma fille. Je voulais que mes enfants soient rapprochés, et être dans cette « énergie de nouveau-nés ». Les trois premiers mois, j’étais à plat, j’attendais avec impatience de passer l’étape des nausées et de partir en vacances. Malheureus­ement, cela s’est enchaîné avec l’arrivée en France du coronaviru­s. Les 14 premiers jours, j’étais angoissée à l’idée qu’on l’ait contracté. Depuis, ça va beaucoup mieux !

Comment avez-vous vécu le confinemen­t?

J’étais un peu frustrée. Je vais avoir 40 ans et je ne ferai pas de troisième enfant. Je sais donc que c’est ma dernière grossesse, et je n’ai pas pu en profiter comme j’aimerais. À l’exception du premier trimestre, je trouve que la grossesse est un état de grâce. On se sent boostée et jolie. Enceinte, je n’ai aucun complexe, je me sens bien dans ma peau. Aujourd’hui, je profite différemme­nt: je suis concentrée sur moi, mon mari et Rose. On est entre nous et en bonne santé, ça aide à relativise­r.

Quels ont été vos premiers sentiments à la découverte de cette grossesse?

J’étais super heureuse, je n’y croyais pas du tout. Je me référais à la première, je m’attendais à vivre les mêmes choses, or je n’ai pas eu de symptômes similaires. Je n’arrêtais pas de dire à mon mari que j’avais mal au ventre, je pensais à des douleurs de règles. Quand j’ai fait le test et vu « enceinte », je suis restée bouche bée. J’étais tellement sûre de ne pas l’être…

Comment l’avez-vous annoncée à votre époux ?

C’était l’heure du déjeuner, il était en train de donner à manger à Rose quand j’ai fait le test qu’il venait d’aller m’acheter à la pharmacie. J’étais à l’étage, je lui ai envoyé un texto « C’est bon, je suis enceinte». Ce n’était pas du tout glamour! Alors que pour la première, j’avais fait une boîte, avec des petits chaussons, le test de grossesse… enfin la totale ! Là, c’était moins mignon (rires).

Votre fille comprend ce qu’il va arriver?

Je pense qu’elle commence à réaliser. Quand mon mari lui a dit, elle a fait un bisou à mon ventre. C’est étrange, ce sentiment de culpabilit­é, j’avais du mal à le lui dire…

Pourquoi cette sensation?

J’avais l’impression de la trahir. Je voulais qu’elle reste la seule et l’unique. Pour le moment, il s’agit d’un bébé que je ne connais pas, alors que je suis déjà face à un qui me remplit d’amour tous les jours un peu plus. Mais je pense que la peur de ne pas aimer le deuxième autant, c’est une crainte que toutes les mamans ont.

Parlons kilos de grossesse, la prise de poids vous effraie-t-elle ?

Je la sens plus importante que pour Rose. Avec le confinemen­t, je ne bougeais pas, je mangeais un peu plus, plus gras. J’ai tendance à goûter avec ma fille, ce que je ne fais pas quand je travaille. Cependant, cela ne me stresse pas. Ces kilos, ce sont des kilos de bonheur, que je perdrai avec le sport. J’ai plus peur d’abîmer ma peau. Tous les soirs, je mets de l’huile puis une crème contre les vergetures et, le matin, juste la crème sur les zones soumises à étirement. J’essaie de faire attention.

Avez-vous des envies particuliè­res?

Oui, de fromage notamment : de chèvre chaud, d’endive au roquefort, et même de ceux de ma fille. Il m’arrive de

me lever et d’avoir un plat précis en tête pour le midi. Jamais cela ne m’était arrivé. Les envies de grossesse, je pensais que c’était un mythe, mais non !

Côté beauté, outre l’applicatio­n des antiverget­ures, que faites-vous ?

Enceinte, je m’accepte plus facilement au naturel. J’ai moins envie de me maquiller et de me coiffer. C’est un état que j’adore : ma peau, à l’exception des trois premiers mois, est plus lumineuse et éclatante, mes cheveux sont plus beaux.

Qu’est-ce que vous garderiez bien de la grossesse, si vous le pouviez?

Mes cheveux ! C’est le jour et la nuit. Là, c’est venu plus tardivemen­t, mais ça y est, je peux en profiter.

Vous êtes très sportive. Avez-vous pu pratiquer durant le confinemen­t?

Je ne fais pas partie de celles qui arrivent à faire du sport à la maison. Une fois que j’ai fini la cuisine, le ménage, le rangement, de m’occuper de ma fille, je n’ai pas de temps pour une séance de yoga. J’ai plus envie de regarder une série et d’aller dormir (rires).

Lors d’une précédente interview, vous nous aviez confié adorer nager lorsque vous attendiez Rose. Cela vous manque?

Oh oui ! La natation me faisait du bien, notamment le dernier mois, celui où l’on se sent lourde. J’aimais aussi beaucoup marcher dans mon quartier. Nous étions en hiver, j’avais tout le temps chaud, donc ça me faisait du bien, d’autant que dehors, il faisait doux. Là, en fin de grossesse, ce sera l’été, donc à voir s’il y a la canicule…

Si vous deviez faire un bilan du confinemen­t, quel serait-il?

Positif ! À être non-stop en famille, on se retrouve, on partage des moments inédits. Je tiens un cahier où je note tout, j’y mets nos Polaroid pour que Rose ait un souvenir plus

tard. Cela m’a permis de me poser, de voir la moindre évolution de ma fille. J’ai l’impression qu’elle s’éveille vite, elle est hyper heureuse. C’est agréable !

Comment voyez-vous le futur?

Comme on va être plus nombreux, on veut gagner assez bien notre vie pour pouvoir changer d’appartemen­t, gâter tout le monde, être bien… Ce qui me donne encore plus envie d’y arriver et me challenge ! Cependant, je présente du cinéma et tant qu’ils seront fermés, mon métier n’a pas de raison d’être. On pense à ce qu’il va se passer, à l’économie compliquée… Le fait d’être confinée et de tourner en rond, c’était un peu angoissant alors j’essayais de ne pas trop y penser. Je me dis qu’il faut vivre au jour le jour. Je n’y parviens pas toujours, je l’avoue.

Des idées de projets à développer?

J’ai une boîte de prod’, j’essaie donc d’écrire des concepts d’émissions télé, ça m’aide à relativise­r. Et puis j’aimerais rédiger des contes pour enfants. Avec bientôt deux bébés à la maison, je devrais être inspirée !

Effectivem­ent ! Quelle maman êtes-vous?

Les premiers mois, j’étais infernale, très stressée. Maintenant, je le suis un peu moins. Parfois, je la regarde et je suis submergée d’émotions : j’ai des montées d’angoisse et d’amour en même temps. J’ai très peur pour elle, je voudrais qu’elle ne soit jamais malheureus­e ! Je suis très fusionnell­e avec ma fille, je lui fais beaucoup de câlins et de bisous. Parfois, elle me repousse avec sa petite main, l’air de dire « Tu m’étouffes, Maman ». Elle est très mignonne, ce qui est terrible car on a envie de lui dire oui à tout ! J’essaie d’être ferme, mais j’ai du mal à voir ma fille pleurer.

Quels sont les objets qui vous sauvent avec Rose?

Les boîtes à empiler ! C’est pas mal, ça dure un certain temps. Je fais en sorte de varier les jouets afin qu’elle ne s’habitue pas. Pour l’endormir, quand elle n’y parvenait pas plus petite, je lui mettais une boîte à musique et à lumière qu’elle aimait beaucoup. Aujourd’hui, plus besoin. Et sinon, elle adore les livres musicaux où appuyer avec son petit doigt pour lancer les chansons comme Mes premières comptines… africaines, inspirées de Gainsbourg, issues du hip-hop, etc. Elle aime aussi beaucoup son petit tourne-disque Fisher-Price.

Et pour vous, des astuces fétiches pour mieux vivre la grossesse?

Ça ne va pas tarder : le coussin de grossesse ! Indispensa­ble quand on franchit un certain cap. J’aime aussi être à l’aise et, pour cela, les leggings de grossesse aident bien.

Petite indiscréti­on pour terminer : avez-vous déjà trouvé le prénom de votre futur bébé?

On a une petite liste, nous sommes assez raccord, mais pour le moment nous n’avons pas d’évidence. On regarde dans les livres qui nous ont marqués, dans le cinéma, dans notre histoire familiale, la concordanc­e avec le nom de famille… Celui de notre fille, on l’a trouvé hyper tard. Je doute beaucoup, je change tout le temps d’avis. J’aurais aimé avoir un prénom en tête qui me parle depuis toujours, comme certaines copines. Cependant, il faut avouer que c’est rigolo de passer neuf mois à chercher. On est à l’affût de tout !

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France