Santé Bien accompagner les parents pendant les 1 000 premiers jours de l’enfant
Il suffit de regarder un nouveau-né pour comprendre qu’il est vulnérable et fragile. Mais même passés les premiers mois, l’enfant a des besoins spécifiques auxquels il est important de répondre. La science a démontré le caractère fondamental des 1000 premiers jours, cette période qui s’étend du quatrième mois de grossesse, quand le bébé n’est encore qu’un foetus, aux 2 ans de l’enfant. C’est à ce moment-là que les systèmes affectifs, émotionnels, relationnels et psychobiologiques sont le plus ouverts et que le développement de l’enfant se fait le plus rapidement. Par conséquent, ces années conditionnent la santé et le bien-être de l’individu tout au long de sa vie, il faut donc y être particulièrement attentif.
Donner les moyens aux parents de bien faire grandir leurs enfants
L’entrée dans la parentalité est un parcours jalonné d’obstacles, et s’il n’est pas question de remettre en cause le bonheur d’accueillir un enfant, force est de constater que les futurs parents ont besoin d’être mieux accompagnés. Jusqu’à présent, ils avaient à disposition pour les guider dans cette lourde tâche les bibles de l’éducation (merci Laurence Pernoud !), leur compagnon adoré magicmaman, la famille et les amis. Les conseils, c’est important, mais si l’environnement dans lequel la famille évolue n’est pas adapté, pas évident de les appliquer avec sérénité…
Il est temps que la société tout entière se mobilise pour que les enfants d’aujourd’hui deviennent les adultes épanouis et en bonne santé de demain. C’est tout l’enjeu des travaux réalisés par une commission de 18 experts spécialistes de la petite enfance (neuropsychiatres, gynécologues-obstétriciens, pédopsychiatres, psychologues, sages-femmes, professeurs des universités), présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, et lancée par le président de la République en septembre 2019. Un rapport des 1000 premiers jours en a découlé, qui préconise un discours de santé publique cohérent et la mise en place d’actions politiques et sociales qui donnent les moyens adéquats aux parents en termes de temps (à travers la question des congés de naissance) et de solutions adaptées en termes de lieux (autour des structures d’accueil des jeunes enfants).
Les recommandations delacommission d’experts qui ont retenu l’attention dugouvernement
qui comprendrait un accompagnement personnalisé commençant dès l’entretien du 4e mois de grossesse, se poursuivant en maternité et jusqu’au domicile, et qui se renforcerait en cas de fragilités (handicaps, troubles psychiques ou fragilités sociales). Cette mesure éviterait la multiplicité des interlocuteurs auxquels les parents – parfois inquiets – ont affaire pendant la grossesse afin d’avoir un discours et des informations plus cohérentes et un suivi mieux adapté.
qui ne concerne aujourd’hui que 28 % des grossesses. Cette consultation est importante pour préparer la grossesse et elle est encore trop souvent négligée. Elle permet de faire un bilan de santé, de repérer les éventuels risques d’une grossesse et de présenter quelques mesures d’hygiène utiles (alimentation, tabac, alcool…).
afin que chacune des 500 maternités sur le territoire bénéficie d’un lien étroit et quotidien avec la Protection maternelle et infantile pour mieux accompagner les parents. L’idéal étant de mettre en place des visites à domicile systématiques.
dans l’intérêt du développement de l’enfant, mais également pour lutter contre la solitude et l’isolement des mamans. L’allongement du congé paternité a déjà été voté, et sera applicable dès le 1er juillet 2021. Celui-ci est passé de 14 à 28 jours, avec 7 jours obligatoires (le rapport préconisait 9 semaines…). Une première étape qui, on l’espère, va poursuivre son chemin!