Magicmaman Hors-série

Psycho Période « crampon »

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Mamaaan ! » Il n’y a rien à faire, vous ne pouvez pas vous échapper sans que votre enfant vous réclame et que cela se termine en drame, même si c’est pour le laisser avec ses grands-parents ou même son papa. C’est un comporteme­nt assez fréquent chez l’enfant et l’on appelle cette phase la période «crampon».

Jusqu’à ses 2 ans, il est très naturel que l’enfant soit proche de sa mère. Entre 1 et 3 ans, il va alterner des périodes de sécurisati­on, où il se montrera très demandeur avec sa maman, et d’autres moments d’autonomie, où il va se lancer à l’assaut du monde qui l’entoure. Ne vous inquiétez donc pas s’il commence à accepter la séparation en douceur puis s’il revient à une phase très fusionnell­e. Ce comporteme­nt peut avoir plusieurs origines. La demande peut venir de l’enfant, qui recherche un sentiment de sécurité. Il va falloir respecter son rythme. Au départ, votre enfant va tolérer une durée de séparation plus ou moins importante, en fonction de son impression de sécurité intérieure. Certains événements de la vie peuvent favoriser le sentiment d’insécurité, comme une séparation des parents, un déménageme­nt mal vécu, un deuil précoce ou un autre traumatism­e, comme une mère souvent absente ou très prise par son travail. Mais cet état peut également venir d’une demande inconscien­te de la mère, qui a, elle aussi, besoin d’être rassurée. Dans ce cas, l’enfant comble son besoin et sa détresse, en refusant de la laisser seule.

Si cette situation vous pèse, il existe certains pièges à éviter et d’autres réflexes à adopter, afin de rendre cette période plus saine pour tout le monde. Vous pouvez, par exemple, installer des moments privilégié­s avec l’un ou l’autre des parents. Cela permet au père comme à la mère de s’octroyer des moments seuls avec leur enfant, sans que celle-ci soit liée à la présence du conjoint. Même si vous n’avez pas mis en place cela dès la naissance, il n’est jamais trop tard pour y remédier. Pour cela, pas besoin non plus de prévoir de grandes manoeuvres : si le papa s’amuse avec son enfant, éclipsez-vous dans une autre pièce pour lire ou prendre un moment pour vous.

Si vous voulez de l’espace, finir par accepter la frustratio­n de votre enfant et y répondre en agissant à la place de l’autre parent est contre-productif. Faites confiance à votre conjoint et à votre enfant, qui a une grande capacité d’adaptation. Veillez à ne pas vous immiscer dans les situations où le père ou une autre personne se trouve avec votre enfant. « Tu devrais faire comme ci », « Ne lui mets pas sa couche comme ça »… Avec ce genre d’attitude, vous envoyez non seulement un message négatif à la personne, mais vous incitez également votre enfant à croire que personne d’autre que vous ne peut se charger de lui. Prendre un peu d’air, c’est nécessaire pour vous aussi !

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