Magicmaman Hors-série

Sommeil Les 8 ruses du marchand de sable

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Le contenu de son assiette a une influence sur son sommeil. Un dîner trop riche ne prédispose pas votre enfant à faire une bonne nuit. S’il a eu de la viande, du poisson ou un oeuf à midi, pas besoin de protéines le soir. Une soupe de légumes (ou des légumes verts avec du riz), un laitage ou une compote suffisent. Attention également à ne pas faire trop boire votre tout-petit : gare aux pipis nocturnes !

Avant de l’accompagne­r dans sa chambre, baissez le son de la télévision, fermez les fenêtres qui donnent sur la rue… « À 3 ans, votre enfant n’est plus un bébé qui s’endort à peine la tête posée sur l’oreiller, explique le Dr Bédouret. Il a besoin que l’on respecte sa phase d’endormisse­ment. En outre, en début de cycle, son sommeil est léger. Il suffit de peu de chose pour le réveiller. » Il ne s’agit pas de plonger toute la maison dans le silence, bien sûr. Juste de mettre un peu la sourdine.

Il a toujours besoin d’un moment de tendresse pour passer de l’animation de la journée à la solitude de la nuit. À cet âge, il adore la petite histoire du soir (lire l’encadré ci-dessus). Mais, attention, elle ne doit pas durer plus d’une quinzaine de minutes. Et surtout, pas question d’en lire une chacun. Si c’est Maman qui raconte, Papa ne repasse pas derrière !

Il réapparaît dans le salon, son doudou à la main ? Soyez ferme. Si, du fond du canapé, vous vous bornez à constater « Tiens, te voilà toi ! »… il y a fort à parier que, d’ici un quart d’heure, il sera blotti contre vous. Prenez-le par la main et raccompagn­ez-le jusqu’à son petit lit. Bordez-le, rassurez-le et quittez-le sur un rapide bisou.

Avant 2 ans, votre tout-petit ne peut pas encore se projeter dans la vie d’un héros très différent de lui. Ce qu’il aime, ce sont les histoires simples qui se rapportent à sa vie de tous les jours et qui mettent en scène des situations qu’il connaît. À partir de 2-3 ans, il relève le défi de l’autonomie : manger seul, rester à la garderie, etc. Il a besoin d’être conforté, rassuré. À cet âge, les histoires qui lui plaisent jouent surtout sur ses peurs : peur du noir, de la séparation… La « bonne » histoire est celle qui l’aide à surmonter les difficulté­s de la vie. Si le héros s’en sort, il s’en sortira aussi ! « Mamaaaaan… » Rien à faire, il vous rappelle encore une fois à son chevet ou se relève ? N’hésitez pas à faire intervenir son papa. Il a d’autres arguments que vous pour le rassurer et le recoucher. Son attitude est plus ferme, sa voix plus forte, ses gestes sont plus décidés. Avec lui, votre enfant comprendra vite qu’il est inutile d’insister.

La place de votre enfant n’est pas dans votre chambre, elle est dans la sienne. «Le lit doit rester le domaine réservé des parents», estime le pédiatre. Il débarque au milieu de la nuit ? Raccompagn­ez-le avec quelques mots de réconfort, recouchez-le sans état d’âme, puis quittez rapidement la pièce.

On pense parfois qu’en supprimant la sieste on va aider son enfant à mieux dormir la nuit. C’est vrai ?

C’est une erreur, ça ne marche pas comme ça. Dormir en début d’après-midi n’empêche pas de dormir la nuit, bien au contraire. Un enfant qui ne fait pas de sieste termine la journée dans un état de grande fatigue nerveuse. Il devient irritable, grognon, agressif, et il a alors bien du mal à trouver le calme dont il a besoin pour s’endormir. Et s’il ne veut pas faire la sieste ?

On ne peut pas obliger un enfant à dormir. Mais on peut l’installer au calme dans sa chambre, rideaux tirés, et lui demander de s’allonger un petit moment sur son lit. Il a le droit de feuilleter un livre ou de s’amuser avec un jouet. Tous les enfants n’ont pas les mêmes besoins. Certains dorment moins que d’autres, ils ont un sommeil paradoxal de meilleure qualité qui leur permet de mieux récupérer.

Avant 18 mois, voire 2 ans, votre enfant est trop petit pour utiliser une brosse à dents. Ce n’est pas une raison pour ne rien faire… Avec une compresse imbibée d’eau, frottez au ras des gencives pour éliminer les bactéries. Vous pouvez aussi utiliser un doigtier en plastique souple muni de petits picots, spécialeme­nt conçu pour le brossage des premières quenottes. Car même si Bébé ne boit encore que du lait, ce dernier contient du sucre. Et ce sucre, les bactéries le transforme­nt en acide qui attaque l’émail des dents. Il y a risque de caries, déjà !

« Dès que votre enfant acquiert un peu de dextérité manuelle, c’est-à-dire entre 18 mois et 2 ans, vous pouvez lui donner une brosse afin que se laver les dents devienne une habitude quotidienn­e », recommande le Dr Christophe Lequart. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il sera tout de suite en mesure de le faire correcteme­nt ! « Jusqu’à au moins 6 ans, les parents doivent continuer à superviser le brossage », poursuit le spécialist­e. Avant tout, montrez-lui comment s’y prendre. Une brosse dite « parentale », pourvue d’un manche long, pourra vous y aider. Elle vous permet de vous placer derrière votre enfant devant la glace et

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