Mission nuits de rêve
Brûlures d’estomac, jambes lourdes, stress, ventre proéminent… on dirait que tout se ligue pour vous empêcher de dormir depuis que vous êtes enceinte. Nos meilleurs conseils pour retrouver un sommeil de bébé.
Vous avez des problèmes de sommeil depuis que vous êtes enceinte? Ne vous inquiétez pas, c’est un grand classique: une femme sur deux serait concernée ! Une fatalité ? Certainement pas : des solutions existent pour se remettre à dormir comme un bébé.
Ne luttez pas contre la fatigue
En tout début de grossesse, vous avez du mal à garder les yeux ouverts… pendant la journée. La grande responsable? La progestérone, sécrétée en grande quantité durant le premier trimestre. Cette hormone, qui favorise la nidation de l’oeuf dans l’utérus, a un petit défaut : son effet très, très relaxant ! Nos conseils Aux longues siestes du week-end, préférez les minisiestes quotidiennes de vingt minutes maxi. Même au bureau, quand le sommeil vous gagne, ne résistez pas ! S’il y a une infirmerie dans votre entreprise, allez vous y allonger un peu. Trop stressée au travail pour savourer une sieste? Essayez le repos express. Assise confortablement, les yeux fermés, détendez-vous, inspirez et expirez longuement et profondément.
Facilitez le retour veineux
L’utérus et le bébé compriment aussi les vaisseaux sanguins. Le retour veineux (remontée du sang vers le coeur) se fait mal, vos jambes sont lourdes, vous souffrez même d’impatiences… qui vous réveillent au milieu de la nuit. Nos conseils Surélevez les pieds du lit. Attention à ne pas surchauffer votre chambre: 19 °C, c’est suffisant. Avant de vous coucher, passez vos jambes sous un jet d’eau froide. Enfin, si vous aimez nager et avez le temps, allez à la piscine.
Chassez reflux et aigreurs d’estomac
Plus le temps passe, plus le bébé prend sa place. Votre utérus grossit, évidemment, et comprime intestins et estomac. Résultat, digestion paresseuse, aigreurs d’estomac et reflux… Autant de petits désagréments qui vous empêchent de passer une bonne nuit. Nos conseils Le soir, faites des repas légers, mangez en petites quantités en prenant le temps de bien mastiquer. Evitez les crudités, la peau de tomate, les boissons gazeuses: elles accen-
tuent les aigreurs. Préférez les aliments à base d’amidon, qui favorise le sommeil, tel le riz, les pommes de terre ou le pain complet. Faites une petite marche digestive avant d’aller au lit. Et, bien sûr, ne vous couchez pas tout de suite après avoir mangé. Enfin, sachez que la sage-femme ou le médecin qui vous suit peuvent vous prescrire des antiacides.
Evitez les tisanes le soir
Plus le temps passe, plus votre bébé appuie sur la vessie. Celleci est suffisamment comprimée, alors évitez la tisane spécial «bonne nuit» après le dîner, ou le grand verre d’eau avant d’aller vous coucher? Nos conseils Essayez de vous hydrater régulièrement tout au long de la journée. Vous éviterez ainsi d’avoir très soif le soir venu. Passé 18 heures, limitez les boissons au maximum.
Trouvez la bonne position
En fin de la grossesse, votre bébé prend décidément beaucoup de place! Impossible de dormir sur le ventre évidemment, et ce n’est pas forcément agréable de dormir sur le dos… Nos conseils Le mieux, c’est sur le côté, avec un coussin d’allaitement (en forme de long haricot) le long du corps et sous le ventre pour le surélever un peu. En général, on recommande le côté gauche, car sur le côté droit on peut comprimer la veine cave (qui conduit le sang vers le coeur), avec un risque de malaise. Mais si cela vous convient, n’hésitez pas.
Essayez de ne plus vous prendre la tête
Rendez-vous à la maternité, première échographie, article sur la trisomie ou le diabète gestationnel, moue de votre gynécologue-obstétricien… tout est bon pour s’angoisser. Vous êtes d’un naturel plutôt anxieux, vous imaginez le pire, de préférence la nuit, quand le cerveau tourne à vide! Un phénomène fréquent au deuxième trimestre de la grossesse. Quand ce ne sont pas les cauchemars qui viennent perturber vos nuits… Nos conseils Ne zappez pas les séances de préparation à la naissance et à la parentalité : vous pourrez poser toutes les questions qui vous taraudent, et la sage-femme vous aidera à faire la part des choses. Inscrivez-vous à des séances de yoga, de sophrologie ou de relaxation. Ces disciplines aident à lâcher prise pour stopper cette agitation mentale permanente. Apprenez aussi à inspirer et expirer profondément, juste avant de vous endormir. Si vous êtes vraiment très angoissée, n’hésitez pas à consulter la psychologue de la maternité. Peut-être avez-vous intérêt à creuser un peu? Etre écoutée… et entendue vous aidera sans doute à vous détendre. Si vous vous interrogez sur votre capacité à assurer, contactez un psychologue spécialisé dans les thérapies cognitives et comportementales. Douter, c’est bien, mais jusqu’à un certain point. Cela masque peut-être un manque d’estime de soi, qu’il est intéressant d’aborder avec un thérapeute. Une prise en charge sérieuse, même de courte durée, vous aidera alors à mieux dormir.
Ne vous focalisez pas sur l’accouchement
Plus facile à dire qu’à faire, c’est vrai. Mais dites-vous que la majorité des accouchements se passent bien. Gynécologues-obstétriciens et sages-femmes sont là pour vous aider à accoucher en toute sécurité et s’occuper de votre bébé ! Alors essayez de ne pas passer vos nuits à vivre cet événement par anticipation: ce sera forcément différent de ce que vous imaginez. Nos conseils Demandez au gynécologue-obstétricien ou à la sage-femme de vous faire visiter la salle de travail. C’est tout bête mais ça permet de dédramatiser. Vous pouvez aussi aborder le sujet lors des séances de préparation à la naissance. Vous ne serez pas la seule à être dans ce cas, c’est déjà très rassurant. A fuir absolument, les récits des copines qui adorent raconter leur accouchement, surtout quand il s’est mal passé !
Bannissez les somnifères
Ces médicaments sont à éviter pendant la grossesse car ils ne sont pas sans risque pour le foetus. Si vous décidez toutefois d’en prendre, parlez-en préalablement à votre médecin. Nos conseils Préférez l’Euphytose, des comprimés à base de plantes (aubépine, passiflore et valériane). Pensez aussi aux granules homéopathiques. Mieux vaut consulter un médecin homéopathe plutôt que de recourir à l’automédication. En effet, cette médecine est, par définition, personnalisée. La prescription dépend du symptôme (difficulté à l’endormissement, réveils nocturnes, etc.), de votre tempérament… Enfin n’oubliez pas l’acupuncture: quelques séances suffisent. Vous avez du mal à vous endormir? L’acupuncteur placera ses aiguilles sur vos mains et vos avant-bras. Vous avez tendance à vous réveiller au milieu de la nuit ? Cette fois, il stimulera des points situés au niveau des pieds. Pour tout renseignement, adressez-vous à votre maternité: de plus en plus de sages-femmes se forment à cette discipline.