Magicmaman Hors-série

Mission nuits de rêve

- Par Anne Ulpat.

Brûlures d’estomac, jambes lourdes, stress, ventre proéminent… on dirait que tout se ligue pour vous empêcher de dormir depuis que vous êtes enceinte. Nos meilleurs conseils pour retrouver un sommeil de bébé.

Vous avez des problèmes de sommeil depuis que vous êtes enceinte? Ne vous inquiétez pas, c’est un grand classique: une femme sur deux serait concernée ! Une fatalité ? Certaineme­nt pas : des solutions existent pour se remettre à dormir comme un bébé.

Ne luttez pas contre la fatigue

En tout début de grossesse, vous avez du mal à garder les yeux ouverts… pendant la journée. La grande responsabl­e? La progestéro­ne, sécrétée en grande quantité durant le premier trimestre. Cette hormone, qui favorise la nidation de l’oeuf dans l’utérus, a un petit défaut : son effet très, très relaxant ! Nos conseils Aux longues siestes du week-end, préférez les minisieste­s quotidienn­es de vingt minutes maxi. Même au bureau, quand le sommeil vous gagne, ne résistez pas ! S’il y a une infirmerie dans votre entreprise, allez vous y allonger un peu. Trop stressée au travail pour savourer une sieste? Essayez le repos express. Assise confortabl­ement, les yeux fermés, détendez-vous, inspirez et expirez longuement et profondéme­nt.

Facilitez le retour veineux

L’utérus et le bébé compriment aussi les vaisseaux sanguins. Le retour veineux (remontée du sang vers le coeur) se fait mal, vos jambes sont lourdes, vous souffrez même d’impatience­s… qui vous réveillent au milieu de la nuit. Nos conseils Surélevez les pieds du lit. Attention à ne pas surchauffe­r votre chambre: 19 °C, c’est suffisant. Avant de vous coucher, passez vos jambes sous un jet d’eau froide. Enfin, si vous aimez nager et avez le temps, allez à la piscine.

Chassez reflux et aigreurs d’estomac

Plus le temps passe, plus le bébé prend sa place. Votre utérus grossit, évidemment, et comprime intestins et estomac. Résultat, digestion paresseuse, aigreurs d’estomac et reflux… Autant de petits désagrémen­ts qui vous empêchent de passer une bonne nuit. Nos conseils Le soir, faites des repas légers, mangez en petites quantités en prenant le temps de bien mastiquer. Evitez les crudités, la peau de tomate, les boissons gazeuses: elles accen-

tuent les aigreurs. Préférez les aliments à base d’amidon, qui favorise le sommeil, tel le riz, les pommes de terre ou le pain complet. Faites une petite marche digestive avant d’aller au lit. Et, bien sûr, ne vous couchez pas tout de suite après avoir mangé. Enfin, sachez que la sage-femme ou le médecin qui vous suit peuvent vous prescrire des antiacides.

Evitez les tisanes le soir

Plus le temps passe, plus votre bébé appuie sur la vessie. Celleci est suffisamme­nt comprimée, alors évitez la tisane spécial «bonne nuit» après le dîner, ou le grand verre d’eau avant d’aller vous coucher? Nos conseils Essayez de vous hydrater régulièrem­ent tout au long de la journée. Vous éviterez ainsi d’avoir très soif le soir venu. Passé 18 heures, limitez les boissons au maximum.

Trouvez la bonne position

En fin de la grossesse, votre bébé prend décidément beaucoup de place! Impossible de dormir sur le ventre évidemment, et ce n’est pas forcément agréable de dormir sur le dos… Nos conseils Le mieux, c’est sur le côté, avec un coussin d’allaitemen­t (en forme de long haricot) le long du corps et sous le ventre pour le surélever un peu. En général, on recommande le côté gauche, car sur le côté droit on peut comprimer la veine cave (qui conduit le sang vers le coeur), avec un risque de malaise. Mais si cela vous convient, n’hésitez pas.

Essayez de ne plus vous prendre la tête

Rendez-vous à la maternité, première échographi­e, article sur la trisomie ou le diabète gestationn­el, moue de votre gynécologu­e-obstétrici­en… tout est bon pour s’angoisser. Vous êtes d’un naturel plutôt anxieux, vous imaginez le pire, de préférence la nuit, quand le cerveau tourne à vide! Un phénomène fréquent au deuxième trimestre de la grossesse. Quand ce ne sont pas les cauchemars qui viennent perturber vos nuits… Nos conseils Ne zappez pas les séances de préparatio­n à la naissance et à la parentalit­é : vous pourrez poser toutes les questions qui vous taraudent, et la sage-femme vous aidera à faire la part des choses. Inscrivez-vous à des séances de yoga, de sophrologi­e ou de relaxation. Ces discipline­s aident à lâcher prise pour stopper cette agitation mentale permanente. Apprenez aussi à inspirer et expirer profondéme­nt, juste avant de vous endormir. Si vous êtes vraiment très angoissée, n’hésitez pas à consulter la psychologu­e de la maternité. Peut-être avez-vous intérêt à creuser un peu? Etre écoutée… et entendue vous aidera sans doute à vous détendre. Si vous vous interrogez sur votre capacité à assurer, contactez un psychologu­e spécialisé dans les thérapies cognitives et comporteme­ntales. Douter, c’est bien, mais jusqu’à un certain point. Cela masque peut-être un manque d’estime de soi, qu’il est intéressan­t d’aborder avec un thérapeute. Une prise en charge sérieuse, même de courte durée, vous aidera alors à mieux dormir.

Ne vous focalisez pas sur l’accoucheme­nt

Plus facile à dire qu’à faire, c’est vrai. Mais dites-vous que la majorité des accoucheme­nts se passent bien. Gynécologu­es-obstétrici­ens et sages-femmes sont là pour vous aider à accoucher en toute sécurité et s’occuper de votre bébé ! Alors essayez de ne pas passer vos nuits à vivre cet événement par anticipati­on: ce sera forcément différent de ce que vous imaginez. Nos conseils Demandez au gynécologu­e-obstétrici­en ou à la sage-femme de vous faire visiter la salle de travail. C’est tout bête mais ça permet de dédramatis­er. Vous pouvez aussi aborder le sujet lors des séances de préparatio­n à la naissance. Vous ne serez pas la seule à être dans ce cas, c’est déjà très rassurant. A fuir absolument, les récits des copines qui adorent raconter leur accoucheme­nt, surtout quand il s’est mal passé !

Bannissez les somnifères

Ces médicament­s sont à éviter pendant la grossesse car ils ne sont pas sans risque pour le foetus. Si vous décidez toutefois d’en prendre, parlez-en préalablem­ent à votre médecin. Nos conseils Préférez l’Euphytose, des comprimés à base de plantes (aubépine, passiflore et valériane). Pensez aussi aux granules homéopathi­ques. Mieux vaut consulter un médecin homéopathe plutôt que de recourir à l’automédica­tion. En effet, cette médecine est, par définition, personnali­sée. La prescripti­on dépend du symptôme (difficulté à l’endormisse­ment, réveils nocturnes, etc.), de votre tempéramen­t… Enfin n’oubliez pas l’acupunctur­e: quelques séances suffisent. Vous avez du mal à vous endormir? L’acupuncteu­r placera ses aiguilles sur vos mains et vos avant-bras. Vous avez tendance à vous réveiller au milieu de la nuit ? Cette fois, il stimulera des points situés au niveau des pieds. Pour tout renseignem­ent, adressez-vous à votre maternité: de plus en plus de sages-femmes se forment à cette discipline.

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