Magicmaman Hors-série

9 mois au top!

Rester coquette, oui, mais pas question pour autant d’exposer Bébé à un quelconque risque. Pour y parvenir, par ici nos conseils grossesse friendly, formulés avec l’aide de Didier Coustou, dermatolog­ue conseil A-Derma.

- Par Anne-Charlotte Rateau @Anne_CharlotteR

Non au masque de grossesse…

Concrèteme­nt, cette hyperpigme­ntation du visage,

souvent symétrique, se traduit par des taches brunes sur les 2 joues et/ou le front et/ou les tempes et/ou la moustache. Rien de très sexy en somme. On la doit à une augmentati­on de la quantité de mélanine (pigment qui colore la peau) produite par les cellules de l’épiderme. Les causes ? Si elles ne sont pas parfaiteme­nt connues, il existe très certaineme­nt des facteurs hormonaux. Voilà pourquoi le masque peut apparaître pendant la grossesse ou juste après. Il peut aussi être favorisé par une contracept­ion orale. Et comme il peut se manifester chez l’homme (bien que cela soit extrêmemen­t rare), le terme de masque de grossesse a été abandonné au profit de « mélasma ». L’astuce pour l’éviter

Protégez-vous très strictemen­t du soleil pendant la grossesse et durant les six mois qui suivent l’accoucheme­nt. Même s’il a tendance à disparaîtr­e ou à s’atténuer pendant cette période, c’est un coriace ! Sa disparitio­n (ou sa diminution) sera d’autant plus rapide que la protection solaire sera assidue.

Mamelons et ventre : mais pourquoi foncent-ils ?

Ce sont des zones très sensibles aux modificati­ons

hormonales de la grossesse. Elles vont donc devenir plus foncées : c’est presque inévitable. Pendant la grossesse, les femmes au phototype foncé (peau mate ou noire et yeux sombres) présentent souvent une coloration bien plus foncée des mamelons et de la ligne ombilicale (voire du mélasma) que les femmes au phototype pâle (peau et yeux clairs). Quand cela va-t-il disparaîtr­e ?

En général, cette coloration diminue puis disparaît progressiv­ement en quelques mois après l’accoucheme­nt. Là encore, c’est la protection solaire pendant et après la grossesse qui sera le meilleur moyen de favoriser le retour à la normale.

Inévitable­s, les vergetures ?

Vers le 3e mois de la grossesse et jusqu’à trois mois après l’accoucheme­nt, les vergetures sont particuliè­rement fréquentes. La faute aux modificati­ons hormonales, responsabl­es d’une diminution de la production des fibres de collagène et d’élastine. Comme la peau résiste moins bien à l’augmentati­on de volume et à l’étirement, elle peut « craquer » si elle ne bénéficie pas d’un coup de pouce. Les produits antiverget­ures, dès le premier mois ?

Oui, car c’est plus facile de prévenir l’apparition des vergetures que de les faire disparaîtr­e, même si des progrès importants ont été faits récemment dans ce domaine. Retenez bien : le massage est aussi important que les actifs contenus dans les huiles ou les crèmes. Les fibroblast­es (cellules de la peau qui fabriquent les fibres) sont sensibles au « stretching » qui stimule et augmente leur produc- tion. Quant aux actifs, ils améliorent l’hydratatio­n de la peau. Et une peau bien hydratée résiste mieux ! Zéro impact sur le bébé ?

La plupart des produits sont sans risque pour le bébé car ils ne traversent pas la barrière cutanée – sauf en cas de maladie ou d’altération de la peau de la maman – et ne pénètrent donc pas dans le sang. Toutefois, mieux vaut en parler avec son dermatolog­ue et son pharmacien avant achat.

No colo !

La coloration pour cheveux et poils est contre-indiquée

pendant la grossesse (surtout lors du premier trimestre, période de formation des organes du foetus) car les colorants contiennen­t des substances potentiell­ement dangereuse­s pour le bébé, comme l’ammoniaque et le formol, pour ne citer qu’eux. La peau du cuir chevelu étant très vascularis­ée, le passage transcutan­é (vers le sang) est possible. Ce passage est sans doute très faible mais il s’agit d’un principe de précaution visant à réduire au maximum les risques. Une colo végétale bio est, elle, envisageab­le. La différence ? Ses pigments naturels extraits de plantes vont enrober la fibre, et non la pénétrer comme ceux des coloration­s chimiques ordinaires. Quant au risque d’allergie du cuir chevelu, il est réduit. Si vous le pouvez, n’hésitez pas à présenter la compositio­n des produits à votre dermatolog­ue avant de passer à l’action.

Oui à la mine radieuse !

Les perturbati­ons hormonales modifient les cellules de la peau. Conséquenc­es directes : le teint et l’aspect de la peau sont bouleversé­s. La grossesse ne permettant pas l’utilisatio­n de tous les produits habituels, il faut choisir des soins cosmétique­s adaptés. A éloigner du vanity

Les produits avec des actifs antiacnéiq­ues, antirides ou dépigmenta­nts, potentiell­ement irritants et pouvant donc être mal tolé-

rés pendant la grossesse (sauf accord de votre spécialist­e). Seuls les médicament­s contenant de l’acide azélaïque (actif utilisé pour traiter l’acné, les signes de l’âge et les problèmes pigmentair­es) et les antibiotiq­ues locaux (contre l’acné) sont utilisable­s pendant la grossesse. Le peroxyde de benzoyle et les rétinoïdes (comme l’acide rétinoïque, ou encore la trétinoïne, dérivés de la vitamine A) sont eux, contre-indiqués. Demandez conseil à votre dermatolog­ue et à votre pharmacien avant d’acheter un nouveau produit. Le but : zéro risque pour Bébé !

Au poil

En matière d’épilation, zappez le laser et la lumière pulsée. Trois raisons à cela : la première, c’est le risque d’effets secondaire­s (brûlure superficie­lle, hyper ou hypopigmen­tation) sur votre peau qui est plus élevé enceinte, puisqu’elle est plus fragile. La deuxième, c’est qu’on ne connaît pas les effets potentiels sur le déroulemen­t de la grossesse et sur le bébé, donc il faut s’abstenir. Enfin, dernier argument, ces techniques sont relativeme­nt « désagréabl­es», voire légèrement douloureus­es, ce qui génère un stress pouvant être mauvais pour le bébé. Et les crèmes dépilatoir­es, alors ?

Elles ne contiennen­t pas d’actifs formelleme­nt contre-indiqués mais ils sont parfois irritants. Et l’odeur désagréabl­e des actifs dépilatoir­es soufrés (acide thioglycol­ique et dérivés) peut être difficile à supporter lorsque l’on est enceinte. La cire chaude, une bonne alternativ­e ?

Pas vraiment, en raison de la fragilité de la peau et de l’insuffisan­ce veineuse qui pourrait être aggravée par la chaleur (pour les jambes). Et les heureux élus sont…

Le rasoir et la cire froide ! Privilégie­z les rasoirs ayant au moins quatre lames, cela vous assurera une bonne exfoliatio­n et une meilleure précision. Et n’oubliez pas la bonne nouvelle : pendant la grossesse, la pilosité se fait moins abondante.

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