Le siège décomplété
Dans ce cas, le bébé est assis mais ses jambes sont relevées et tendues vers le haut de l’utérus. Si cette position est diagnostiquée en fin de grossesse, on pratique une radio du bassin ou un scanner afin de vérifier si le bassin maternel est assez large. Au vu des clichés, le médecin décidera si un accouchement par voie basse peut être tenté ou si une césarienne est obligatoire. L’accouchement par voie basse est possible sous certaines conditions. Les dimensions du bassin doivent le permettre mais il faut également que le bébé ne soit pas trop gros ou qu’il ne présente pas de retard de croissance car il se fatiguerait trop vite lors du travail. Son poids doit être compris entre 2 500 et 3 800 grammes, et sa tête, fléchie sur la poitrine. Les futurs parents sont informés de la possibilité d’une naissance par voie basse et le médecin est dans l’obligation de prendre en compte leur souhait. « On ne peut imposer un accouchement par les voies naturelles en cas de siège, souligne le Pr Bruno Carbonne, car il est encore controversé dans le milieu médical. Pourtant, le bénéfice de la césarienne systématique n’a pas encore été prouvé. » De plus, il est nécessaire que la future maman donne le meilleur d’elle-même. Or certaines femmes très anxieuses préfèrent en fin de compte la césarienne. Lorsque la voie basse est privilégiée, l’accouchement doit se dérouler « vite et bien ». Si, en cours de travail, la dilatation stagne, le rythme cardiaque du bébé s’altère ou l’expulsion se prolonge, un recours à la césarienne en urgence est toujours possible.