Des cellules souches en réparation Des lésions cérébrales Du prématuré
Pr Pierre Gressens, directeur de l’unité de recherche 1 141 et directeur de PremUp.
il se défend mal contre l’inflammation. Il arrive également qu’il subisse le contrecoup du manque potentiel d’oxygène pendant les premiers jours. Ce n’est qu’avec le temps qu’on voit parfois apparaître chez l’enfant des déficits au niveau de la marche, de l’acquisition du langage, du comportement, de la vue, de la scolarité, etc. A l’Inserm, sous la houlette du Pr Pierre Gressens, des chercheurs travaillent sur la capacité des cellules souches (des cellules indifférenciées capables de s’autorenouveler et de se différencier en d’autres types de cellules du corps humain) à réparer les lésions cérébrales. Car si on sait que les cellules souches ont la capacité à régénérer les cerveaux adultes, fer ces cellules souches. Tout de suite ? Quelques jours, semaines ou mois plus tard ? On s’inquiète parfois pour rien car l’enfant se développera mieux que prévu. Faudra-t-il les injecter dans une veine pour qu’elles atteignent le cerveau ou directement dans le cerveau lui-même ? Réponses dans cinq à dix ans.
la citrulline, un supplément pour la croissance Des bébés fragiles ?
Aurélie Bourdon, en postdoctorat dans le laboratoire de physiologie des adaptations nutritionnelles de l’Inra et de l’université de Nantes.
Qu’ils soient prématurés ou atteints de retard de croissance intra-utérin, plus de 20 millions de bébés naissent dans le monde
– un acide aminé présent quasi exclusivement dans la pastèque – in utero et après la naissance. « Nous n’en sommes actuellement qu’au stade préclinique, sur des rongeurs », explique Aurélie Bourdon.
(le supplément est donné à la mère pour améliorer le transfert des nutriments du placenta vers le foetus et la croissance musculaire foetale) donne des résultats prometteurs. Un essai clinique de courte durée sur des femmes enceintes atteintes de prééclampsie et incluses dans un protocole sera mis en place prochainement au centre d’investigation clinique du CHU de Nantes. est en cours (le supplément est donné via du lait au raton pour tenter de l’aider à fabriquer du muscle). Si les résultats sont à la hauteur, et après vérification de l’innocuité du produit et mise au point de la dose idéale, des essais cliniques seront réalisés chez des bébés humains d’ici quelques années. Trouver des stratégies améliorant la croissance périnatale pourrait également aider à prévenir obésité, diabète et maladies cardio-vasculaires car