LeBouc PrYves
pareil capte est traduit en chiffres qui eux-mêmes seront traduits en
dues à une alimentation déséquilibrée de la mère. Ces dérégulations vont entraîner une modification (dite épigénétique) du fonctionnement de ses gènes. Par exemple, un foetus dénutri dans le ventre de sa mère s’adaptera à cette situation et son organisme modifiera la physiologie de son métabolisme en prévision d’une éventuelle future « période de disette ». Après la naissance ou plus tard, son métabolisme ne sera plus adapté à une alimentation « normale » (équilibrée). A la clé, l’émergence de maladies cardio-vasculaires – cardiopathie, obésité ou diabète – à l’âge adulte. D’où l’importance d’une alimentation équilibrée pendant la grossesse. Et même avant car des modifications épigénétiques peuvent intervenir sur les spermatozoïdes et les ovules en fonction du régime alimentaire de l’homme et de la femme.
Avant la grossesse ? En début ? A la fin ? C’est à confirmer mais il semblerait que ce soit plutôt la période postnatale immédiate. Un nouveau-né ne doit être ni sous-nourri ni « gavé ». Les chercheurs se penchent également sur
Le foetus n’étant alors plus bien nourri par le cordon, il risque de souffrir d’un retard de croissance et donc d’un petit poids de naissance. Si 90 % de ces bébés rattraperont leur poids, 10 % ne le rattraperont pas. L’un vaut-il mieux que l’autre ? On ne le sait pas encore ! Toujours est-il qu’il ne faut pas non plus trop nourrir un bébé de petit poids de naissance, ce que les parents ont tendance à faire. L’espoir des chercheurs ? Trouver des marqueurs sanguins des troubles épigénétiques afin de permettre une prise en charge préventive (conseils de mode de vie, diététique, actvité physique, etc.) et traiter selon les besoins.