Un virUs qUi passe inaperçU...…
Les parents qui ont été confrontés au cytomégalovirus (CMV) sont tous tombés de très haut. Pourquoi n’avaientils jamais entendu parler de ce virus ? Pourquoi ne les a-ton pas sensibilisés pendant la grossesse ? En attendant que le dépistage devienne systématique, la prévention peut sauver des bébés, et éviter à des familles de vivre dans l’incompréhension et la colère. Mais au fait, c’est quoi le CMV ? « Il s’agit de l’infection foetale congénitale la plus fréquente dans les pays industrialisés. C’est un virus très banal (qui appartient à la famille des herpèsvirus), qui peut passer tout à fait inaperçu chez l’enfant ou l’adulte et qui est très courant dans la population », explique la Dre Marianne Leruez-Ville, médecin virologue, responsable du Centre national de référence CMV associé, hôpital Necker-Enfants-malades. En pratique, cela va donner lieu à une infection tout à fait ordinaire, comme un syndrome grippal ou une fatigue. S’il n’est pas dangereux en soi pour la femme enceinte, il peut en revanche l’être pour le foetus car le CMV peut être transmis in utero par le placenta. Mais si une future maman attrape le CMV, son foetus ne sera pas forcément infecté. Et s’il l’est, il n’aura pas forcément des séquelles. En France, 0,3 % des bébés naissent infectés (environ 3 pour 1 000) et 15 % ont des séquelles moyennes à graves : surdité, séquelles neurologiques d’importance variable, retards de croissance…
... parfois même après la naissance
Quand le CMV n’a pas été détecté durant la grossesse de la maman et qu’il n’y a pas de signes qui sautent aux yeux à la naissance, il peut passer inaperçu car certains bébés naissent sans aucun symptôme et développent ensuite des séquelles. Cela a été le cas pour la fille d’Anne-Helène Labissy*, qui a découvert que sa fille était infectée quatre mois et demi après sa naissance. « Mon infection était préconceptionnelle, c’est-à-dire que j’ai