Magicmaman

QUELLES SONT LES ATTITUDES À ÉVITER ?

-

Avant tout, abstenez-vous de faire des reproches et d’appeler à la volonté de l’enfant, comme : « Fais attention voyons ! », « Hier, tu parlais bien alors pourquoi, aujourd’hui, tu bégaies ? » Ces formules ne l’aident pas du tout puisqu’on lui suggère de faire un effort alors que c’est là justement où le bât blesse ! De même, les conseils – « prends ton temps, respire, articule, parle moins vite, calme-toi, redis-moi ça sans bégayer… » – vont dans le sens d’une parole artificiel­le et non naturelle. Penser à respirer quand on parle, c’est le meilleur moyen pour faire ce qu’il ne faut pas faire, c’est-à-dire inspirer et bloquer davantage les cordes vocales. C’est exactement comme si on lui demandait de regarder ses pieds pour bien marcher ! Plus l’enfant lutte contre la parole, plus il va bégayer.

ALORS, QUE FAUT-IL FAIRE ?

Prendre le temps d’écouter l’enfant et être un interlocut­eur actif. Se mettre à sa hauteur, le regarder et attirer son regard. Il faut lui prêter le mot qu’il n’arrive pas à dire ou lui suggérer une fin pour sa phrase : « C’est, c’est… », « C’est le chat, il est parti ». Reformuler ce qu’il Lorsqu’il dure depuis au moins six mois et qu’il s’aggrave, il faut alors envisager un traitement. Pour les 3-6 ans, il en existe deux : les programmes « classiques » (l’approche est basée sur les interactio­ns familiales filmées en vidéo et sur des jeux autour de la fluidité de la parole) et le programme australien Lidcombe (l’approche est comporteme­ntale et basée sur des renforceme­nts positifs adressés à l’enfant), de plus en plus utilisé en France. Tous deux donnent de bons résultats (en particulie­r le Lidcombe) à raison d’une séance hebdomadai­re chez l’orthophoni­ste pendant plusieurs semaines et un travail quotidien le soir à la maison. Entreprend­re un traitement – on le ré-

Newspapers in French

Newspapers from France