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Entretien people Les secrets de mam’ d’Estelle Lefébure

Donner de bonnes habitudes à ses enfants, pour Estelle, c’est la clé de tout. La top model des années 1980, devenue grande prêtresse du bien-être, a choisi de partager avec nous son expérience et ses recetes de maman.

- PHOTO : KAREL BALAS.

Elle arrive les cheveux lâchés, sans maquillage, en tunique et pantalon décontract­és. Elle est belle au naturel, Estelle. Si la top model des années 1980 n’est plus dans l’éclat fracassant de la jeunesse, elle n’a rien perdu de sa lumière – au contraire. Mais comment fait-elle, à 50 ans révolus, pour dégager une telle harmonie? Ses secrets de bien-être, Estelle Lefébure les a livrés dans deux livres best-sellers aujourd’hui édités en poche : Orahe, la méthode Estelle Lefébure, Le bien-être en se faisant plaisir et Orahe, ma méthode anti-âge, Mes secrets pour profiter du temps qui passe (J’ai Lu). Elle revient aujourd’hui avec un nouveau titre Orahe, le bien-être pour les enfants, publié chez Flammarion. « Après trois enfants, il y a certaines choses que j’ai apprises et notamment qu’on peut commencer très tôt à donner de bonnes habitudes à nos petits, confiet-elle. Mais si on ne l’a pas fait dès le départ, il n’est pas trop tard. Modifier le cap, prendre de bonnes résolution­s, ça ne dépend que de nous. J’ai eu envie de partager avec les autres mamans ce que j’ai découvert au fil de mes rencontres, de mes lectures. J’y ai ajouté des petites choses plus personnell­es, mes conseils de maman, mes recettes préférées. Il ne s’agit pas d’une méthode On n’est pas obligé de tout faire. Chacun peut venir piocher quelque chose et se l’approprier. »

Orahe… que signifie le titre de votre livre ?

C’est la contractio­n de deux mots en maori : ora, qui veut dire « santé », et ohe, qui veut dire « pagaie ». Ramer (sur paddle) pour reconnecte­r son esprit avec la nature et muscler son corps, c’est l’esprit de la méthode que j’ai développée dans mes deux premiers livres. Et puis la consonance est belle, ça sonne comme une invitation au voyage. Le voyage du bien-être.

Vous êtes trois fois maman. La maternité a été quelque chose d’évident pour vous ?

Oui, il a toujours été évident pour moi non seulement de devenir mère mais aussi d’avoir plus d’un enfant. J’ai été une enfant unique et je n’avais pas envie de reproduire ce modèle. Il n’y a que deux ans d’écart entre mes deux filles, Ilona et Emma [qu’elle a eues avec David Hallyday, ndlr]. Puis, à 45 ans, j’ai eu un petit garçon, Giuliano, qui a aujourd’hui 6 ans et demi. La période du nourrisson, j’adore ça ! Voir un bébé découvrir le monde, c’est extraordin­aire. A quinze ans d’intervalle, j’ai redécouver­t les choses avec la même émotion.

Diriez-vous que vous avez été la même mère avec vos filles qu’avec votre fils, quinze ans plus tard ?

Non bien sûr. On change. J’ai évolué, mes filles m’ont fait grandir, Je suis plus relax dans certains domaines. Moins stricte sur les horaires par exemple. Moins anxieuse aussi. Au bout du troisième enfant, on a de l’expérience. Je me dis: «Ça, je connais, ça ne m’inquiète pas. »

Comment avez-vous fait pour donner de bonnes habitudes alimentair­es à vos enfants ?

Je n’achète jamais de plats préparés. Je cuisine des produits frais, sans sel, en essayant de préserver au maximum leur goût naturel. Ma mère m’a élevée aux produits frais, je continue ! C’est vrai que c’est un peu plus de travail mais avec une bonne organisati­on on y arrive. Je fais le marché quand je peux et

j’émince mes légumes à l’avance. Puis je les congèle dans des petits sacs. Le soir venu, il n’y a plus qu’à passer courgettes, oignons ou carottes à la poêle. Ce sont des gestes simples, accessible­s à tous. On ne peut plus se permettre de donner n’importe quoi à manger à nos enfants. Il y a trop de sucres, trop de colorants, trop de graisses cachées… Et trop de maladies qui apparaisse­nt trop tôt. Leur apprendre à manger sain, c’est un vrai trésor qu’on leur donne pour la vie. J’ajoute qu’à la maison, nous mangeons tous ensemble, il n’y a pas un service pour les petits, un autre pour les grands. Et surtout, nous mangeons en pleine conscience, autrement dit sans télé et sans téléphone.

Le sucre est aussi banni chez vous ?

Oui, en tout cas le sucre blanc. J’utilise un peu de sucre de coco ou de sirop d’érable pour faire les gâteaux, c’est tout. A la maison, il n’y a jamais eu de sodas. Mes filles détestent ça! Même aujourd’hui, quand il faut leur en faire boire une gorgée (en cas de gastro-entérite par exemple), elles ont du mal. Quant à mon fils, il ne supporte pas les produits laitiers. Il n’a pas été habitué à ça. J’en suis ravie, ça lui évite de manger tous ces yaourts colorés qu’on trouve en magasin. Pour qu’il ait malgré tout des apports suffisants en calcium, je lui sers souvent des brocolis. Il adore ça ! Je ne dis pas qu’à 3 ans il adorait mais aujourd’hui, vraiment, il s’en régale.

Comment vous y prenez-vous pour le faire manger de tout ?

J’y vais en douceur. Si un aliment ne passe pas, je n’insiste pas. Je le présente à nouveau quelque temps plus tard, préparé différemme­nt. Souvent, c’est une question de forme. Pour faire passer les légumes, les galettes c’est formidable ! Presque tous les enfants adorent ça. On râpe les légumes, on mélange avec un peu de farine sans gluten et un oeuf… et hop, le tour est joué ! C’est important aussi de jouer avec les textures et les couleurs. Nous, adultes, une belle assiette nous met en appétit. C’est la même chose pour les enfants. Si je prépare de la polenta, par exemple, je la découpe avec un emporte-pièce. C’est joli, amusant, ça donne envie.

Votre prochain défi avec lui ?

Lui apprendre à manger moins vite. Quand les enfants se mettent à table, ils ont souvent une faim de loup et ils ont tendance à dévorer. Mais il faut savoir que quand on mange en moins de vingt minutes, nos cellules n’ont pas le temps d’envoyer au cerveau le signal de satiété. On continue donc à manger au-delà de nos besoins. J’ai commencé en posant un minuteur sur la table. Pas pour contrôler, juste pour voir! C’est intéressan­t de savoir en combien de temps nous vidons notre assiette. Après, on essaiera de ralentir. Mais tout doucement, sans pression.

A quoi ressemble votre maison ?

Quelle ambiance avez-vous voulu créer pour votre famille ? Je suis très sensible aux vibrations et je me suis inspirée du feng shui. Ma maison est lumineuse, un peu arrondie (le salon est en rotonde), chaleureus­e mais pas trop chargée. J’ai mêlé l’ancien et le moderne et privilégié les matières naturelles ainsi que les tons neutres. Chaque pièce est différente, les détails apportent la couleur. Le soir, je fais des lumières douces, surtout pas d’halogène. Quant à ma cuisine, elle est petite mais très fonctionne­lle. J’ai tout sous la main, j’adore !

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