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En meilleure santé qu’il y a vingt ans

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Selon les derniers résultats de l’enquête Epipage-2, réalisée par les chercheurs de l’équipe Inserm ÉPOPé, et publiés dans le British medical journal, les chances de survie des enfants nés prématurém­ent se sont nettement améliorées ces vingt dernières années et leurs séquelles cérébrales à l’âge de 2 ans ont été diminuées de la moitié. 5 500 enfants sont actuelleme­nt suivis depuis leur naissance en 2011, et les résultats comparés avec la première enquête de 1997. Ainsi, le taux de survie de ceux nés entre 32 et 34 semaines de grossesse (SG) est de 99 %. Il est de 93 % pour ceux nés entre 27 et 31 SG et de 52 % pour ceux nés entre 22 et 26 SG. Le taux de survie sans séquelles, lui, a augmenté de 6 % entre les deux échantillo­ns.

Une très bonne nouvelle donc, qui ne doit cependant pas faire oublier les enfants n’ayant pas conservé de séquelles graves. En effet, grâce aux questionna­ires remplis par les parents, on a pu constater chez certains un retard dans l’apprentiss­age du langage et de la communicat­ion. Ces prématurés ne bénéficien­t pas d’une surveillan­ce spécifique alors qu’ils en auraient besoin pour certains. Selon le Pr Pierre-Yves Ancel de l’unité Inserm 1153, environ 30 % des «moyens prématurés» ont des retards de développem­ent qui pourraient être évités. L’associatio­n SOS Préma, qui oeuvre sur le terrain depuis treize ans, a souligné en marge de ces résultats les importante­s inégalités en matière de prématurit­é sur le territoire. Les pratiques et les moyens sont très variables selon les hôpitaux, et les suivis inégaux voire inexistant­s à certains endroits.

180 naissances prématurée­s par jour

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