Zen avec mon bébé
Ses premiers jours, sa croissance...
Je récupère
Source de fatigue et de stress, un accouchement – même si le vôtre s’est très bien déroulé – est toujours un bouleversement physique et psychologique. En précipitant votre retour chez vous, parce que vous êtes pressée de retrouver votre compagnon, parce que vos aînés vous réclament…, vous risquez de craquer quelques jours plus tard, fatiguée et… débordée. Un seul mot d’ordre, donc: ne pas écourter votre séjour et vous reposer. Si vous avez du mal à vous mouvoir, n’hésitez pas à demander de l’aide à la puéricultrice pour changer votre bébé. Une intense fatigue vous submerge parce que vous avez passé dix heures dans la salle de travail ? Vous pouvez faire dormir votre bébé une nuit à la nursery, et si vous l’allaitez, on vous l’amènera dès qu’il aura faim.
Je fais connaissance avec mon bébé
Hier encore, ce n’était qu’une image. Aujourd’hui, il est là, tout près de vous, dans son petit berceau transparent. Si petit, si beau, mais si mystérieux encore… Certaines mamans ont le sentiment quasi immédiat de connaître leur bébé mieux que quiconque, d’autres ont l’impression étrange d’être un peu « à côté de leurs pompes », et le décalage entre ce qu’elles avaient imaginé et ce qu’elles vivent est parfois bien déstabilisant. Ce bébé, elles l’ont tant attendu… Pourtant, l’instinct maternel ne se « réveille » pas. Et que faire face aux « mais enfin, tu as tout pour être heureuse!» scandés par les proches? Confiez-vous à votre meilleure amie, à la sage-femme, voire au psy de la maternité. Ce bonheur qui semble faire l’unanimité n’est pas automatique, et on ne le ressent pas forcément tout de suite. Il faut parfois patienter une quinzaine de jours, voire un mois. C’est en exprimant votre désarroi et vos sentiments contradictoires que vous finirez par vous sentir bien avec votre enfant.
Si j’ai mal, je le dis
Pas la peine de se raconter des histoires : une épisiotomie ou une césarienne, c’est douloureux ! Même les moins douillettes d’entre nous le reconnaissent. Alors, au lieu de serrer les dents en silence et de prendre votre mal en patience, vous faisant un devoir de paraître heureuse et comblée par ce merveilleux bonheur qui vous arrive, parlez-en aux infirmières. Si vous allaitez, elles vous donneront un peu de paracétamol. Et si ce n’est pas suffisant, elles pourront peut-être vous administrer un calmant légèrement plus fort.
J’interroge les « pros »
Sage-femme, pédiatre, gynéco, puéricultrice… tous ces professionnels sont là pour répondre à vos questions, et qu’importe si elles vous paraissent « bébêtes»…! Une fois chez vous, vous pourrez difficilement les joindre. Alors, pas de fausse honte, n’hésitez à demander : … à la sage-femme : comment bien désinfecter la cicatrice de l’épisiotomie ? Combien de temps durent les saignements? Quand commencer à rééduquer le périnée ?
… au gynéco: à partir de quand reprendre une contraception? des relations sexuelles ? … à la puéricultrice : comment savoir si mon bébé a pris assez de lait ? S’il ne fait pas son rot, c’est embêtant ? Jusqu’à quel âge stériliser ses biberons? Son lait doit-il être chaud ou à température ambiante ? Faut-il lui donner un bain tous les jours ?
… au pédiatre: quand va tomber son cordon ombilical ? Et si sa cicatrice s’infecte, je fais quoi ? Aura-t-il forcément des coliques, et que faire ?
Je prends soin de moi
Dès que vous vous en sentez capable, allez faire votre toilette et prenez une douche. Si la cicatrice de votre césarienne vous fait souffrir, demandez à votre homme de rester près de vous pendant que vous vous lavez. Il pourra peut-être même faire votre shampooing ! Passez ensuite un pyjama propre ou un jogging sympa qui sent bon le frais, mettez une touche de blush rosé sur vos joues… et ça ira déjà mieux! Et puis, rassurez-vous, si vous avez accouché par césarienne, votre prochain bébé ne naîtra pas forcément de la même manière. Tout dépend bien sûr de l’origine de cette première intervention mais, dans plus de la moitié des cas, votre prochain accouchement se fera par les voies naturelles.