Magicmaman

Un environnem­ent de rêve

Pour mettre toutes les cJances de son cÑté, compose\ un cadre apaisant dans sa cJambre et instaure\ un rituel du coucJer. Mais sacJe\ aussi résister à la tentation de le prendre dans vos bras pour un oui ou pour un non.

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Votre petit vous reconnaît, vous sourit, gazouille dans vos bras. Plus il s’éveille, plus il vous semble difficile d’aller le recoucher dans son berceau. A tel point qu’il vous arrive parfois d’attendre que les signes de fatigue soient plus que manifestes (il se frotte les yeux, devient grognon, se raidit, «tète» dans le vide…) pour vous y résoudre. Commence alors le grand dilemme quand vous l’entendez s’époumoner du fond de son lit: «Voulait-il rester encore un peu avec nous ? Fallait-il le coucher plus tôt ? Pleure-t-il de dépit, de faim ou encore de sommeil ? » Maman va rechercher, papa le recouche ou vice versa jusqu’à ce que le sommeil impose finalement sa loi.

Penser à lui ménager un moment de transition

«On pense toujours que les bébés s’endorment partout, comme par magie, lorsqu’ils en ont vraiment besoin. On les voit effectivem­ent, dès la maternité, se plonger dans un sommeil refuge pour se protéger des va-et-vient, de la lumière et du bruit », constate Célia Dos Santos, auxiliaire de puéricultu­re. Par la suite, certains enfants ont plus de mal à faire abstractio­n de ce qui les dérange. Au moment de l’endormisse­ment, votre présence le rassure, le reste pas forcément. L’idéal ? Passer avec lui ce moment de transition entre l’univers plutôt animé de la maison et le «nid» calme et reposant de sa chambre d’enfant.

Accepter mutuelleme­nt de se séparer

Le coucher doit être vécu par les petits et par ses proches comme une continuité et non comme une rupture dans leur histoire commune. Fatigué, il s’est endormi. Pourquoi ne pas en faire autant ? A quoi bon attendre au garde-à-vous la tétée de 2 heures du matin ou le biberon de minuit et demi si vous tombez de sommeil. Vous savez très bien au fond de vous que vous serez sur pied au moindre appel de votre tout-petit. Pour en avoir le coeur net, vous aurez choisi de garder votre bébé dans votre chambre les premières semaines ou mieux encore aurez laissé la porte de sa chambre entrouvert­e. Fini le temps – encore récent – où l’on conseillai­t aux mamans de cantonner leur tout-petit derrière une porte fermée. Quelle que soit la place qui lui a été attribuée, votre tout-petit ne doit pas être dérangé par la vie de la maison. Sans pour autant en être coupé. Pouvoir garder facilement un oeil et une oreille sur lui vous aidera certaineme­nt aussi à retrouver le sommeil. « Les parents sont les gardiens du sommeil de leur enfant et c’est paradoxale­ment en dormant qu’ils s’acquittent le mieux de leur tâche. La mère qui dort en rêvant de son enfant le laisse libre d’avoir ses propres rêves», explique la psychothér­apeute pour enfants Dilys Daws. Savoir se séparer, c’est aussi permettre de mieux se retrouver. En ce sens, la relation maman-bébé retrouve les composante­s propres à toutes les passions amoureuses…

Cinq conseils pour l’endormir en douceur

Paroles douces et caresses représente­nt les prémices du rituel du coucher auquel il restera attaché jusqu’à 5-6 ans.

Dès le début, différenci­ez les «petits» couchers de la journée du «grand» du soir, en le valorisant. Et dites-lui bonne nuit, deux mots qu’il identifier­a bientôt.

Après ces préliminai­res, laissez-le s’endormir seul et non pas systématiq­uement dans vos bras.

Dissociez câlins et jeux d’«éveil» de l’endormisse­ment. S’il se met à pleurer franchemen­t une fois couché, rassurez-le en lui parlant à voix basse, chantez-lui une berceuse et caressez-lui le front en évitant de le sortir de son berceau.

Si vous l’allaitez, limitez au maximum votre consommati­on d’excitants (alcool, café, tabac, etc.), qui agissent sur le système nerveux de votre bébé comme sur le vôtre.

Savoir reconnaîtr­e ses différents cris

Pour l’aider à trouver son rythme au cours des premières semaines, mieux vaut éviter d’intervenir dès qu’il commence à pleurer. Peu à peu, vous apprendrez à reconnaîtr­e la significat­ion de ses cris: vous saurez vite s’il a faim, s’il a du mal à trouver son sommeil malgré la fatigue ou si quelque chose le gêne. Vous identifier­ez bien ses plaintes (plus stridentes) en cas de problème digestif ou plus généraleme­nt « médical ». A plus forte raison, s’il se tortille, se raidit, devient rouge. Vous serez peut-être confrontée à ces déconcerta­nts « pleurs du soir», appelés aussi «coliques de 3 mois» (voir encadré). En cas de vrai gros chagrin, plusieurs méthodes ont fait leurs preuves pour le consoler. Vous pouvez commencer par:

poser son ventre contre votre poitrine, le bas de son dos dans votre main et sa tête sur votre épaule; lui masser doucement les mains, les pieds et le ventre; quand il est couché sur le dos, croiser ses bras sur sa poitrine. Cette position satisfait son besoin d’être «contenu» comme lorsqu’il était dans votre ventre.

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