BCG, pour certains enfants seulement…
L’incidence de la tuberculose en France est en décroissance régulière depuis plusieurs décennies. C’est une maladie à déclaration obligatoire. En 2014, 4 800 cas de tuberculose étaient déclarés contre 6 700 cas en 2000. Plusieurs facteurs expliquent cette forte diminution de la fréquence de la tuberculose, parmi lesquels l’amélioration générale des conditions de vie et un meilleur contrôle de la maladie et de sa transmission. La vaccination par le vaccin BCG protège l’enfant contre les formes pulmonaires de la maladie et surtout contre les formes graves comme les méningites tuberculeuses. Cette vaccination était obligatoire chez l’enfant avant l’entrée en collectivité jusqu’en 2007. Depuis juillet 2007, l’obligation vaccinale a été remplacée par une recommandation forte de vaccination des enfants considérés à risque élevé de tuberculose, notamment ceux résidant en Ile-de-France, Guyane et Mayotte, ceux avec une histoire de tuberculose dans leur famille ou ceux ayant des parents originaires d’un pays où la tuberculose est fréquente.
Au 12e mois (rappel entre 16 et 18 mois)
Rougeole, oreillons, rubéole (ROR) L’Assurance maladie organise régulièrement des campagnes pour encourager les familles à vacciner leur enfant contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Ce vaccin n’étant pas inclus dans le Pentavalent, il faut retourner chez le pédiatre aux 12 mois du tout-petit, puis entre ses 16 et 18 mois. La rougeole? Plus de 24000 cas ont été déclarés en France depuis 2008, dont près de 15 000 cas pour la seule année 2011. Au total, plus de 1500 pneumopathies graves et 34 complications neurologiques à type d’encéphalite ou myélite et 10 décès. Le nombre de cas de rougeole a fortement diminué en 2012, puis est resté stable en 2013 et 2014 (respectivement 859, 259 et 267 cas déclarés). L’année 2015 a vu une recrudescence (364 cas) liée à un foyer en Alsace. La vigilance doit être maintenue. Les oreillons? Ils peuvent être responsables, même si c’est rare, de méningites et de surdités parfois définitives. Quant à la rubéole, elle est sans conséquence pour les tout-petits mais pas pour les femmes enceintes: le foetus peut être contaminé et souffrir de graves malformations. Grâce à la vaccination, l’infection maternelle est rare. Entre 2007 et 2011, 5 cas étaient recensés en moyenne chaque année, 13 en 2012, 12 en 2013 et 6 en 2014. Par ailleurs, il reste recommandé à toute personne née après 1980 qui ne serait pas immunisée contre une de ces trois maladies, ainsi que toute femme en âge d’avoir un enfant et non protégée contre la rubéole, de recevoir en rattrapage deux doses de vaccin trivalent, à au moins un mois d’intervalle.
Non inscrits au calendrier
Gastro à rotavirus : conseillé durant les périodes à risque par certains médecins Ce vaccin prévient les gastro-entérites à rotavirus, responsables de diarrhées et de cas rares de déshydratation sévère chez les nourrissons. Son intérêt? Eviter les 10000 à 20000 hospitalisations de bébés. Pour l’heure, les autorités sanitaires ne recommandent pas cette vaccination (non remboursée), la gastro pouvant se soigner
avec des solutés de réhydratation orale. Toutefois, ce vaccin est le seul moyen d’éviter les cas les plus graves et les hospitalisations. Son avantage: il se présente sous forme buvable. Avant une généralisation de la vaccination, il faut d’abord en évaluer le coût pour la collectivité. La grippe saisonnière: conseillé pour
certaines populations La vaccination est recommandée en particulier aux femmes enceintes, aux enfants à partir de 6 mois atteints de certaines pathologies et à leur entourage dans certains cas.
• Pendant la grossesse, et quel que soit le trimestre: la grippe peut entraîner une fausse couche ou des complications cardiorespiratoires.
• Aux enfants à partir de 6 mois. La vaccination est recommandée en particulier à ceux atteints de mucoviscidose, de myopathie, de cardiopathies congénitales cyanogènes, d’asthme, de bronchite chronique, de diabète de type 1 et 2.
• A l’entourage des prématurés et des enfants atteints entre autres de cardiopathie congénitale ou de déficit immunitaire congénital.