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Maladies de Bébé : l’abécédaire de sa santé

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C’est toujours la même histoire avec les enfants. Vous remarquere­z qu’ils tombent malades surtout le week-end. On pourrait appeler ça la fièvre du samedi soir ! Ce soir, justement, vous avez prévu de sortir avec votre mari en amoureux. Votre petite Margot, 11 mois, passera quant à elle la soirée avec sa mamie, à la maison. Sauf que Margot, qui s’était montrée un peu grognon dans l’après-midi, fait une brutale poussée de fièvre. Elle a un bon 39,5 °C. Vous décommande­z tout à la dernière minute, lui faites prendre un bain et lui donnez un médicament pour calmer la fièvre. Le lendemain, pas de changement. Vous appelez le pédiatre de garde. A l’examen: pas d’otite, pas d’angine. « C’est sûrement un virus, avec tout ce qui traîne en ce moment…» Au bout de trois jours, tout rentre dans l’ordre et, encore une fois, vous pestez contre la gent microbienn­e. Ce n’est pas un hasard si l’histoire se répète inéluctabl­ement pour chacun de vos enfants !

L’immunité, ça s’apprend !

En effet, le système de défense du tout-petit met plusieurs années avant d’être pleinement opérationn­el. Il faut attendre l’âge de 7 ans pour que les choses s’améliorent. Ainsi, à sa naissance, votre bébé n’a que vos anticorps maternels pour se défendre. Cette pro-

tection se poursuit durant toute la période de l’allaitemen­t – si vous allaitez ! Ensuite, il ne pourra compter que sur lui-même, c’est-à-dire sur son immunité qui est en train de se construire et de s’organiser. D’où une succession de maladies infantiles. Aussi éprouvante­s soient-elles, elles ont au moins le mérite de stimuler son système immunitair­e : peu à peu, ce dernier va apprendre à reconnaîtr­e les différents microbes pour mieux leur résister.

Virus ou bactérie ?

Les virus sont des agents infectieux microscopi­ques tout à fait particulie­rs car ils n’ont pas de métabolism­e propre. Ils sont donc incapables de produire seuls l’énergie nécessaire à leur reproducti­on. Pour cela, les virus doivent utiliser le métabolism­e des cellules vivantes qu’ils infectent. Et seuls certains médicament­s antiviraux bien spécifique­s peuvent en venir à bout. Les antibiotiq­ues, eux, n’agissent que sur les bactéries – qui sont des êtres vivants constitués d’une seule cellule – soit en les empêchant de se multiplier (antibiotiq­ues bactériost­atiques), soit en provoquant leur destructio­n (antibiotiq­ues bactéricid­es). Attention, toutes les bactéries ne sont pas dangereuse­s pour notre organisme ! Certaines sont même bénéfiques – ainsi, celles de la flore intestinal­e nous aident à digérer –, et les cellules de défense du tout-petit doivent apprendre à distinguer les bonnes des mauvaises. C’est à l’occasion d’un premier contact avec les bactéries ou les virus indésirabl­es que son système immunitair­e élabore les anticorps capables de les combattre. En cas de rencontre ultérieure, il pourra ainsi les éliminer plus rapidement.

Avec un système immunitair­e immature, difficile d’échapper aux microbes en tout genre, et aux affections. Mais, on peut en limiter la fréquence et l’intensité. Revue de détail des maux de la petite enfance.

Par Nathalie Szapiro. Avec la Dre Agnès Brion, dermatolog­ue, et le Dr Jean Loup Dervaux, otorhino laryngolog­iste.

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