Comment adoucir les suites de couches
8entre ballonné, épisiotomie sensible, JémorroÌdes... 8otre corps n’est pas encore remis des cJamboulements de la naissance mais c’est normal â 8oici un petit kit de survie post-accoucJement pour soulager vos petits mauZ.
La cicatrice de mon épisio me fait mal
La cicatrice peut en effet tirailler et rester sensible pendant une à deux semaines après l’accouchement. C’est d’ailleurs toute la zone du périnée qui est fragilisée. Les tissus sont gonflés, un petit oedème s’est formé.
On recommande souvent aux jeunes mamans de s’asseoir sur une bouée pour soulager la douleur. Ce n’est pas une bonne idée: comme elle ne repose sur rien, la cicatrice s’étire et, résultat, la douleur augmente. La meilleure solution, c’est de s’asseoir en tailleur. Ça tire encore trop? Installez-vous alors en demi-tailleur (une jambe devant vous et l’autre repliée derrière). Voici d’autres pistes pour limiter la douleur.
Un des points de la couture (ou plusieurs) est particulièrement douloureux. Il est peut-être trop serré. En regardant dans un miroir, vous ne voyez plus le point, qui a « disparu », tellement les tissus ont gonflé. En attendant que les fils se résorbent ou que la sage-femme les enlève:
Prenez trois granules d’Arnica montana et/ou de Staphysagria 9 CH deux fois par jour.
Massez la cicatrice avec un mélange d’huiles essentielles (1 goutte de ciste + 1 goutte d’hélichryse) diluées dans une cuillère à café d’huile d’amande ou de noisette.
l Faites des bains de siège tièdes avec 1/2 cuillerée à café de teinture mère d’hamamélis ou de calendula pour une cuvette d’eau. Cinq minutes plusieurs fois par jour.
l Après avoir fait pipi, rincez-vous avec un brumisateur d’eau froide (à garder au réfrigérateur) pour éliminer toute trace d’urine qui pourrait vous irriter.
Le point a aussi pu s’infecter (c’est rare). S’il est rouge, consultez une sage-femme ou un gynécologue.
La douleur est lancinante, «ça pulse». Un hématome se forme parfois derrière la cicatrice. N’hésitez pas à consulter.
La douleur est en coups d’épingle, sans oedème ni infection. Un nerf a pu être « malmené » quand la sage-femme a coupé ou recousu les tissus.
Prenez trois granules d’Hypericum 7 CH trois fois par jour.
Depuis ma césarienne, mon ventre reste douloureux
A la maternité, dans les jours qui suivent l’accouchement, la douleur est due aux tranchées. Ces contractions ne surviennent curieusement qu’après la deuxième naissance, et les suivantes. Elles ont pour fonction de resserrer les vaisseaux sanguins, de «nettoyer» l’utérus et de l’aider à reprendre sa taille initiale. Elles sont plus douloureuses après une césarienne et durent trois-quatre jours. En revanche, si vos douleurs ne cessent pas une fois rentrée chez vous, elles peuvent avoir d’autres causes.
Vous êtes ballonnée, et avez des gaz. Responsable : l’air qui a pénétré dans l’abdomen lors de l’opération. Le ventre est alors hypersensible ! Vous êtes aussi probablement constipée… Prenez trois granules de Raphanus sativus 5 CH trois fois par jour (lire le paragraphe «Je suis constipée, ça me mine»). C’est l’utérus qui pèse. Volumineux, il est positionné plus bas que d’habitude. Pas de panique, c’est normal, mais parfois à l’origine d’une sensation de lourdeur.
l Prenez du paracétamol (à la fin de la tétée si vous allaitez). l Consultez un ostéopathe. Des exercices de respiration aideront l’utérus à retrouver sa place. D’ailleurs, après chaque naissance, pour rééquilibrer le bassin, une visite chez ce spécialiste est bénéfique.
l Si vous ne ressentez aucune amélioration après deux à trois semaines, demandez l’avis de votre gynéco.
La cicatrice vous gêne. Elle peut tirer et démanger pendant deux à trois semaines et provoquer des douleurs ponctuelles pendant six à huit semaines. Prenez trois granules d’Arnica
montana 5 CH et de Staphysagria 7 CH matin et soir.
Je suis constipée, ça me mine
Vous vous sentez lourde, très lourde… Normal, si vous n’allez pas aux toilettes tous les jours. Coupable toute trouvée, la progestérone. Cette hormone ralentit le transit intestinal pendant la grossesse et reste présente dans l’organisme quelques semaines après l’accouchement. De plus, les intestins ont été fortement comprimés par le volume de l’utérus et n’ont pas repris leur position initiale. Ce qui ne facilite pas leur travail ! L’anesthésie et les calmants prescrits, si vous avez eu une césarienne, n’ont pas arrangé les choses. De plus, lorsqu’on se retient d’aller aux toilettes – tout simplement parce qu’on a peur d’avoir mal et de faire craquer les points d’épisiotomie – on est souvent constipée.
Buvez beaucoup d’eau, au moins un litre et demi par jour. Des selles dures et sèches aggravent le phénomène! Sachez aussi qu’une femme qui allaite est souvent constipée: pour fabriquer le lait, une grande partie de l’eau présente dans son organisme est utilisée.
Evitez les laxatifs, ils n’améliorent pas la tonicité des intestins. Préférez-leur Psyllium, un mucilage (il retient l’eau et augmente le volume des selles). Deux cuillères à café avec un verre d’eau avant d’aller dormir. Mettez à votre menu des aliments qui favorisent le transit, comme les légumes (crus ou cuits), les fruits (frais ou secs) et le pain complet.
Encore des saignements, je craque !
Dès la fin de l’accouchement surviennent des saignements, les lochies. L’utérus cicatrise et évacue du sang et des caillots, des cellules mortes et des globules blancs. Inodores, les lochies sont rouges pendant quatre à cinq jours après l’accouchement. Elles s’éclaircissent ensuite jusqu’à devenir roses avant de se tarir après quatre semaines environ. Pas très glamour, mais c’est comme ça ! Vers le douzième jour après l’accouchement, le sang redevient rouge pendant un ou deux jours. Pas d’affolement,
c’est le « petit » retour de couches. Les ovaires recommencent à travailler, mais le cycle menstruel, lui, n’a pas encore véritablement redémarré. Il faudra encore attendre quelques semaines.
En dehors de ce « petit » retour de couches, avant ou après, si le sang redevient tout à coup rouge vif avec des caillots, est malodorant et que vous avez de la fièvre, consultez sans tarder. Un morceau de placenta est peut-être resté accroché à la muqueuse de l’utérus. A moins qu’il ne s’agisse d’une infection.
Ça me brûle quand je fais pipi
Brûlures, douleurs dans le bas-ventre, et tout le temps envie d’aller aux toilettes… Vous avez certainement une infection urinaire. L’après-accouchement est en effet une période à haut risque. Pourquoi? Parce qu’une vessie distendue (les hormones de la grossesse ont relâché les muscles, y compris celui de la vessie) a du mal à se vider complètement. Résultat : l’urine stagne et les bactéries s’accumulent. L’utilisation d’une sonde pendant l’accouchement a aussi pu l’irriter, et l’urètre (le canal qui conduit l’urine à l’extérieur) être comprimé par le passage du bébé. Sans compter que vous êtes fatiguée et vos défenses immunitaires sont raplapla!
Consultez immédiatement votre médecin pour un traitement adapté.
Buvez beaucoup, même si ça brûle quand vous faites pipi. Ajoutez du citron à l’eau (le jus d’un citron pour un litre et demi d’eau à boire au fil de la journée) ou une cuillère à café de vinaigre de cidre dans un verre (trois à quatre fois par jour). Ils ont une action antiseptique.
Mon ventre est énorme, comme si je n’avais pas accouché
Rien de plus normal, vous venez de mettre un bébé au monde, et les kilos pris pendant la grossesse ne se perdent pas du jour au lendemain. Sans compter que votre utérus est lourd, distendu et positionné bas… et que votre sangle abdominale ne joue plus son rôle habituel de gaine. D’où cette sensation de «gros ventre». Plusieurs semaines sont nécessaires pour que l’utérus retrouve sa place, mais vous pouvez aussi aider la nature.
Restez allongée. Ce n’est pas pour rien que nos arrière-grandsmères étaient alitées trois semaines après une naissance. Ça avait du bon: l’utérus retrouvait plus vite sa place initiale. Francine Chenelot, sage-femme, recommande aux nouvelles accouchées de passer trois heures par jour allongées (ou six fois une demi-heure) les deux à trois premières semaines après la naissance.
Respirez. Allongez-vous sur le dos, genoux pliés, un oreiller sous la tête (votre menton se place alors sur la poitrine). Expirez doucement et longuement. Quand votre cage thoracique est vide, fermez la bouche et pincez-vous le nez. Rentrez le ventre quelques secondes et faites comme si vous vouliez que l’utérus remonte dans la poitrine. Les côtes s’ouvrent. Faites cet exercice trois ou quatre fois d’affilée.
Portez une ceinture pelvienne. Large de 15 cm environ, elle se règle sur les côtés, se porte bas sur les hanches et soutient l’utérus. En pharmacie (Thuasne ou Gyneat).
Aïe, aïe, aïe, les hémorroïdes…
Vous en aviez déjà durant la grossesse. Normal, le poids du bébé comprimait l’anus. Et l’accouchement n’a rien arrangé. «Pousser» en maintenant la respiration bloquée déclenche chez la majorité des jeunes mamans des crises d’hémorroïdes (internes ou externes). Il est facile, heureusement, de soulager la douleur. Et en quelques jours, tout rentre dans l’ordre grâce à quelques mesures toutes simples.
Faites des bains de siège froids. Diluez 1/2 cuillerée à café de teinture mère de calendula ou d’hamamélis dans une cuvette.
Evitez les plats en sauce, les aliments gras et épicés ainsi que les charcuteries. Sans oublier de soigner correctement la constipation.
Adoptez la position qui soulage. Mettez-vous à genoux et posez les avant-bras et la tête devant vous sur le sol. Comme les fesses sont en l’air, les organes n’exercent aucune pression sur l’anus. Faites cet exercice pendant dix minutes et répétez-le autant de fois que nécessaire.
Suivez un traitement. Soit un veinotonique sur prescription médicale, soit de l’homéopathie.
Lorsque les hémorroïdes brûlent, trois granules de Collinsonia canadensis 4 CH trois fois par jour ou dix gouttes d’Aesculus composé dans un verre d’eau trois fois par jour. Ajoutez au traitement trois granules de Paeonia officinalis 5 CH trois fois par jour.
Si les hémorroïdes sont peu douloureuses, trois granules d’Hamamélis 5 CH trois fois par jour. Vous pouvez aussi utiliser une crème anti-hémorroïdes (homéopathique ou non) à mettre dans et autour de l’anus. Si vous avez accouché il y a deux semaines et souffrez toujours, consultez un proctologue.