Magicmaman

Beauté soin

La cosméto green au banc d’essai

-

Depuis dix ans, la volonté d’adopter un mode de vie plus sain ne cesse de progresser, impactant la consommati­on de cosmétique­s. Désormais, les conséquenc­es sur la santé et l’environnem­ent – ainsi que la cause animale – sont au coeur des préoccupat­ions*. Des conviction­s d’autant plus fortes que l’attrait pour le naturel et le bio augmente avec l’arrivée d’un premier enfant.

NATUREL MAIS…

Pour les acteurs de la beauté, plus question de tabler sur la promesse d’une efficacité d’exception. S’ils veulent continuer à nous séduire, ils doivent désormais s’engager. Et le prouver? Malheureus­ement, en France, il n’existe pas de réglementa­tion concernant l’utilisatio­n des termes bio et naturel sur les cosmétique­s. Seuls le «Guide pratique des allégation­s environnem­entales» et l’avis du Conseil national de la consommati­on font autorité pour les organismes de certificat­ion et pour la Direction générale de la concurrenc­e, de la consommati­on et de la répression des fraudes (qui contrôle, entre autres, les étiquetage­s). On trouve bien une norme de calcul de pourcentag­e de bio et de naturel (n° 16128), mais elle n’est pas obligatoir­e. De plus, dès sa sortie en 2017, elle était jugée laxiste par les référents du secteur. En cause notamment : ni critère minimum à respecter ni organisme de contrôle. Concrèteme­nt, cela signifie qu’une crème peut revendique­r 80 % d’ingrédient­s d’origine naturelle… issus d’OGM, avec des solvants pétrochimi­ques, des parabens ou des silicones. Elle peut aussi mentionner la présence d’un ingrédient bio, avec pour seule contrainte de « ne pas tromper le consommate­ur en laissant penser que le produit est bio ou que la part de l’ingrédient bio est importante si ce n’est pas le cas», dixit Valérie Lemaire, directrice générale d’Ecocert Greenlife. La confusion peut cependant être rapide. Qui n’a jamais pensé qu’un produit était bio en lisant sur le pack «à l’huile d’amande douce bio»?

COMMENT S’Y RETROUVER?

Par naturel, on désigne l’origine de l’ingrédient et le renouvelle­ment des ressources. En revanche, avec une certificat­ion bio, on va plus loin : la semence, la culture, la récolte ou encore la méthode d’extraction de la plante et la transforma­tion, sont pris en compte. Des points vérifiés chez chacun des intervenan­ts (agriculteu­r, récoltant, distillate­ur…) via des audits. «Etre certifié, c’est une démarche volontaire des marques. En France, nous sommes trois à le proposer (Ecocert, Cosmecert, Qualité France), avec nos propres cahiers des charges, élaborés avec des fabricants, des consommate­urs, des distribute­urs…» explique Valérie Lemaire. Une certificat­ion donne accès à des labels, facilement repérables sur les emballages. Ouvrez l’oeil !

*«Le marché et la distributi­on des cosmétique­s bio et naturels » (Les Echos, juin 2017).

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France