Nutrition
Manger veggie, c’est possible pour les tout-petits ?
Pendant les premiers mois, un bébé est nourri exclusivement au lait maternel ou infantile. Puis vient le moment de diversifier son alimentation, entre 4 et 6 mois. Vous commencez à lui donner des purées de légumes, des fruits cuits, des matières grasses, des féculents, mais aussi des viandes et des poissons. Pour certains parents végétariens, un cas de conscience se pose alors: pour bien grandir, mon enfant a-t-il vraiment besoin de viande et de poisson? D’après la nutritionniste Marion Figuette, totalement les éliminer de l’alimentation de Bébé est plutôt déconseillé, car le tout-petit a besoin de ce que contiennent ces aliments: protéines animales, vitamines, graisses saturées, iode dans les produits de la mer, fer héminique et cholestérol pour les nutriments les plus importants. Certaines carences peuvent en effet impacter la santé du nourrisson ou tout simplement son bon développement. Cependant, avec de justes équilibres, le régime végétarien est envisageable dans une certaine mesure chez le tout-petit. Il faudra compenser les apports en viande et poissons par d’autres aliments, notamment du lait
(1 l contre les 500 ml recommandés à cet âge), mais également des laitages dans lesquels vous trouverez des protéines, des céréales infantiles, ainsi que des fruits et légumes. Dès 12 mois, les laits et les laitages restent toujours la base de l’alimentation mais sont complétés par des légumineuses (haricots, fèves, pois entiers), des pommes de terre, des pâtes, du riz ou encore de la semoule, ainsi que des légumes et fruits crus et cuits, huile végétale et produits sucrés.
ALLÔ, DOCTEUR ?
La consommation de produits à base de soja chez les bébés et enfants fait souvent débat et beaucoup de nutritionnistes les déconseillent, car celuici contient des phytooestrogènes qui pourraient perturber le système endocrinien de l’enfant de manière irréversible. Dans le doute, on oublie! Le régime végétalien quant à lui, qui ne comporte que des fruits et légumes frais, céréales et légumineuses, est en revanche fortement déconseillé, pour son fort risque de carence en différents nutriments. Il faut considérer chaque aliment comme un tout généralement bien assimilé par l’organisme et non simplement comme un pourvoyeur en certains nutriments, que l’on peut remplacer par une pilule de fer ou d’acides aminés ou autre oméga 3. Il est également important d’opter pour un suivi médical et diététique en parallèle, si vous décidez d’éliminer les viandes, poissons et oeufs de l’alimentation de l’enfant. Le docteur pourra conseiller une supplémentation en certaines vitamines et minéraux, ainsi que des examens réguliers pour s’assurer que l’enfant se développe normalement tant au niveau physique que psychique. Un suivi diététique aidera également les parents à équilibrer les menus de l’enfant « vegan » afin qu’il ne manque pas de tout ce dont il a besoin pour bien grandir, en quantité adaptée.