CUISINE NATURE DURABLE
DANS L’UN DES PLUS BEAUX VILLAGES DE FRANCE, À DIX KILOMÈTRES DE SAINT- MALO, LA CABANE À MANGER INAUGURE SON RESTAURANT ÉPHÉMÈRE DANS UNE CARAVANE VINTAGE FACE À LA RANCE. SES INGRÉDIENTS, ÉGALEMENT EN TRAITEUR : ZÉRO PLASTIQUE, À PEINE PLUS DE DÉCHETS E
Peut-être avez-vous goûté sa cuisine à la Cantine de Jacques, où ce dernier a tenu les fourneaux pendant cinq ans. Question d’atavisme pour cet amoureux de la nature, cueilleur de champignons et pêcheur en apnée : dans la baie du Mont-Saint-Michel, ses ascendants sont restaurateurs depuis des générations. Quant à sa compagne, Virginie, dont la thèse lui a inspiré Le Grand Livre du marketing culinaire entre deux prestations de consultante, vous avez pu la croiser à Ferrandi Paris comme à l’Institut supérieur de design de Saint-Malo, où elle professe un tourisme de bon goût : voilà ce que c’est d’être tombée dans la marmite – étoilée qui est plus est – dès le plus jeune âge, avant un double cursus en science politique et en arts appliqués. « Puisque nous passions notre temps libre sur la côte et que nous aimons les vieilles pierres, nous avons embarqué nos deux enfants à Saint-Suliac », explique l’entrepreneure, qui s’est retrouvée être sa propre cliente. « Avec son offre très simple, La Cabane à Manger prolonge notre mode de vie : elle associe tout ce que l’on aime, y compris les autres, d’où un partage associatif local au gré de notre activité. » D’avril à septembre, leur terrasse de 80 couverts a le bon goût de la cohérence, dès le petit déjeuner. Granola et skyr de la ferme bio de Saint-Suliac s’accompagnent d’infusions et de café responsables, tel le Grain de Soleil bientôt acheminé en voilier-cargo. Pendant qu’artichauts, radis et autres produits de la terre peuvent provenir de leur jardin partagé, ceux de la mer font aussi dans les circuits ultracourts. En ceviche ou tartare, étrilles, coques et couteaux fournis par la maison font découvrir une noblesse oubliée ; le vivier du bout du chemin nourrit un fish and chips ; des algues cultivées à quelques mètres dopent les assiettes veggie. Ajoutez un pique-nique en kayak, un apéro-galop, une pêche à pied, une cueillette de fleurs sauvages...
Au coeur d’un magnifique village de pêcheurs, la famille Saint-Quentin concocte un projet de vie pour tous : une approche contemporaine de ce territoire comestible.
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Restaurant éphémère en saison, traiteur green à partir de septembre.