Maison Côté Ouest

NOUVELLE VAGUE

APRÈS UNE SAISON PROMETTEUS­E DE REMISE À FLOTS, CARLOS ANCRE SON CONCEPT HYBRIDE SUR LA CÔTE DES BASQUES. DANS UNE DÉCORATION AUSSI LANDAISE QUE VOYAGEUSE, ASSORTIE À SA CARTE SUR PLACE ET À EMPORTER, CE RESTAURANT­BAR À COCKTAILS RENOUVELLE L’IDENTITÉ D’U

- PAR Anne- Laure Murier

Nul besoin d’avoir vécu la grande époque des « Tontons surfeurs », dans le sillage du scientifiq­ue Joël de Rosnay comme du musicien Carlos Santana, pour être subjugué par l’une des plus belles plages d’Europe. « Accroché au centre-ville, mais en contrebas, c’est un lieu complèteme­nt atypique. Face aux vagues, qui se retirent loin à marée basse, son immensité se double d’une perspectiv­e littorale jusqu’en Espagne », décrit Alexandra François-Cuxac. Si cette femme d’affaires passe la moitié de son temps à Paris, c’est à Biarritz qu’est son port d’attache. C’est avec son mari, Charles Cuxac, et l’un de leurs fils, Lucas, qu’elle a redonné vie au mythique café-bar né en 1972, resté imbattable pour ses couchers de soleil. « Au fil des propriétai­res, son esprit bohème s’est sophistiqu­é, les snacks ont été remplacés par des poissons grillés, puis par une carte locale et de saison aujourd’hui », précise cette experte en projets immobilier­s, qu’il s’agisse d’en biosourcer les matériaux ou d’en fluidifier les usages. Des murs à l’assiette, sa recette confirme ses vertus au gré des 80 couverts en intérieur, pendant que les marches en gradin concourent à satisfaire près de 250 personnes, sirotant un jus détox, un verre de rosé ou un thé glacé maison. Des tapas participen­t à ces envies de restaurati­on nomade, sans compter le stand de take away pour pique-niquer de poke bowls et de brochettes de poulet teriyaki, les pieds dans l’eau. Reste que la décoration, en collaborat­ion avec Olivier Granet, incite aussi à succomber in situ au thon de Saint-Jean, bonite fumée, cochon grillé et autres produits frais du terroir. Badigeon couleur sable à la verticale, ciment gris comme le rocher au sol, plafond en bois traité par des artisans à 40 kilomètres de Marrakech : naturel, le cadre met en valeur des objets choisis entre le Pays basque et le Maroc. D’ici, des paniers en osier ; de là-bas, des poteries vernissées. Quant aux tabourets en osier du bar, sous des suspension­s en céramique qui tamisent la lumière, ils assoient ce chic atmosphéri­que entre le brunch dominical et les nocturnes musicales. Autant de bonnes ondes « vagues et sunset ».

Ouverture à l’année à partir de cet été, sauf en janvier et février.

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1. Après une importante rénovation, Carlos redevient le hot spot de la Côte des Basques, à la fois restaurant et bar à cocktails. 2. Naturelle, la décoration fait la part belle à un artisanat contempora­in. 3. Mix de terres cuites vernissées par un collectif marocain. 4. Tabourets en osier et suspension­s en céramique s’alignent au bar. 5. Le take away ne démérite pas, cadrant deux toiles de l’artiste LRNCE. 6. Tadelakt, porte cloutée : le bien-recevoir est choyé jusque dans les toilettes.
1. 1. Après une importante rénovation, Carlos redevient le hot spot de la Côte des Basques, à la fois restaurant et bar à cocktails. 2. Naturelle, la décoration fait la part belle à un artisanat contempora­in. 3. Mix de terres cuites vernissées par un collectif marocain. 4. Tabourets en osier et suspension­s en céramique s’alignent au bar. 5. Le take away ne démérite pas, cadrant deux toiles de l’artiste LRNCE. 6. Tadelakt, porte cloutée : le bien-recevoir est choyé jusque dans les toilettes.

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