Maison Côté Ouest

NOUVEAU CADRE

UNE ÉTOILE DONNE FORCÉMENT ENVIE DE VISER PLUS HAUT ! LA JEUNE CHEFFE BRETONNE VIRGINIE GIBOIRE VOIT GRAND ET VIENT D’INSTALLER SON RESTAURANT RACINES DANS UN ESPACE DEUX FOIS PLUS VASTE QUE LE PRÉCÉDENT. VOLUMES GÉNÉREUX, GRANDE CLARTÉ, CUISINE OUVERTE,

- Depuis l’obtention de sa première étoile au Michelin, PAR Béatrice Brasseur

un an et demi seulement après son installati­on à Rennes en 2017, tout est allé très vite. Virginie Giboire évoque encore avec émotion l’annonce de cette distinctio­n au téléphone, un samedi de janvier, alors qu’elle s’approvisio­nnait au Marché des Lices. Évidemment, cette mise sous les projecteur­s a déclenché un afflux de gastronome­s et rendu trop petit le restaurant de la rue de l’Arsenal. « Répondre chaque jour “nous sommes complet” était très frustrant », expliquent Virginie Giboire et Fabien Hacques, son compagnon et directeur de salle (sommelier de formation, ex-Grand Véfour et Cristal Room Baccarat). Coup de chance, ils ont vite trouvé dans le tout récent passage piétonnier Antoinette Caillot, proche de l’ancienne adresse, un espace lumineux de 275 mètres carrés. Le nouveau Racines est prêt à lever le rideau, après cinq mois de travaux. Clé de voûte du restaurant, la cuisine ouverte et centrale avec son piano de cuisson italien monumental, conçu sur mesure par Molteni, autour duquel s’affaire une brigade presque entièremen­t féminine. Après la réception, la grande salle bénéficie de hauts plafonds et de larges baies vitrées donnant sur le jardin. Élodie Dumas, du cabinet rennais Wunder, a signé l’architectu­re intérieure : le béton brut s’adoucit d’une palette de couleurs tendres, les sols sont revêtus de terrazzo et de chêne. « Un cadre voluptueux mais pas ostentatoi­re », résume la jeune cheffe – ancienne du Carré des Feuillants, du Grand Véfour et du Mandarin Oriental –, propice à sa créativité. La carte courte et ciblée est inspirée par la mer, à l’image de ces encornets, courge, yuzu vert et beurre à l’encre ou de ce thon blanc mi-cuit, mirabelles, ajo blanco et pourpier. Mais aussi par les terroirs bretons – avec ce dessert de sarrasin, noisettes, grué de cacao et fleur de sel –, et les producteur­s locaux, comme les poissonnie­rs

Marie Luxe et La Marée pour tous, les bouchers TGViandes et JA Gastronomi­e, ou encore les maraîchers Annie Bertin et

Hélène Reglain de La Ferme d’Artaud.

Menu 32 € le midi et de 55 à 70 € le soir. Vente à emporter.

 ??  ?? 1. 2. 3.
1. Espaces ouverts et lumineux, décoration minimalist­e avec un petit air années 50, chaleur du bois, l’épure scandinave réinvente le restaurant Racines. 2. 3. Élodie Dumas, du cabinet d’architectu­re intérieure Wunder, a choisi un nuancier délicat porté par le vert sauge, le beige et le blanc qui met en valeur le chêne blond du mobilier et des sols tout en adoucissan­t les autres matériaux tels que le béton et le terrazzo. Une impression de légèreté qui accompagne la cuisine de Virginie Giboire.
1. 2. 3. 1. Espaces ouverts et lumineux, décoration minimalist­e avec un petit air années 50, chaleur du bois, l’épure scandinave réinvente le restaurant Racines. 2. 3. Élodie Dumas, du cabinet d’architectu­re intérieure Wunder, a choisi un nuancier délicat porté par le vert sauge, le beige et le blanc qui met en valeur le chêne blond du mobilier et des sols tout en adoucissan­t les autres matériaux tels que le béton et le terrazzo. Une impression de légèreté qui accompagne la cuisine de Virginie Giboire.

Newspapers in French

Newspapers from France