Maison Côté Ouest

ART DE LOIRE

LA MAISON BOUVET- LADUBAY NE SE CONTENTE PAS D’ÉLABORER DEPUIS 170 ANS DES VINS D’EXCELLENCE EXPORTÉS DANS LE MONDE. ELLE PARTAGE AVEC LE PUBLIC SON PATRIMOINE D’EXCEPTION ET, GRÂCE À SON DIRECTEUR PATRICE MONMOUSSEA­U, VALORISE AUSSI LA CRÉATION DANS UN S

- C’est une rue qui vous fait traverser le temps. PAR Laurence de Calan PHOTOS Christophe Dugied

D’un côté, les bâtiments d’origine du fondateur Étienne Bouvet (1828-1908), l’immense hall d’expédition à la spectacula­ire charpente de style Eiffel, le bureau conservé en l’état, la bibliothèq­ue aux milliers d’étiquettes sur tourniquet­s en chêne – les meilleurs clients avaient la leur, personnali­sée, tel le Parlement britanniqu­e, dont la maison était fournisseu­r officiel –, les registres, cahiers d’expédition et même un ravissant théâtre de 160 places aux Bacchus et raisins sculptés, seul au monde ouvert par une maison de vin pour ses employés. En 1851, Étienne Bouvet avait acquis 8 kilomètres de caves à Saint-Hilaire-Saint-Florent et créé la maison Bouvet- Ladubay ( du nom de son épouse, Célestine Ladubé), peu à peu il en fit un empire : cités ouvrières pour ses salariés, port, écuries et usine électrique sur des terrains en bord du Thouet, château... Affaibli par la guerre de 14-18 puis la crise de 1929, morcelé, vendu aux enchères en 1932, ce patrimoine fut adjugé à Justin-Marcel Monmoussea­u, grand-père de l’actuel directeur, qui en prit les rênes à la suite de son père en 1972. La famille sut redonner son éclat à cette maison hors norme, des centaines de fois médaillée et souvent d’or pour ses Saumur brut et Crémant de Loire plus quelques vins « tranquille­s » élaborés avec 70 viticulteu­rs de la région, soit 6 millions de bouteilles par an dont la moitié à l’export. Les visiteurs peuvent parcourir ses caves à vélo, son théâtre restauré a été rouvert et, dans un très beau Centre d’art contempora­in de 9 salles sur 800 m2, aménagé de l’autre côté de la rue en lieu et place de l’usine électrique, l’entreprise accueille depuis 1992, sous la direction artistique de Benoit Lemercier, les oeuvres de grands artistes tels que César, Jean-Michel Basquiat, Robert Combas, Valerio Adami, Paul Jenkins, Peter Knapp,

Ben, Olivier Debré... « Rien n’est plus indispensa­ble à la finesse des bulles que l’art et les artistes », aime à dire Patrice Monmoussea­u.

Patrimoine, bon vin et art contempora­in, un tiercé enivrant !

Du XIXe siècle à aujourd’hui, une visite entre vin pétillant et art contempora­in.

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1. La verrière du hall d’entrée du Centre d’art contempora­in Bouvet-Ladubay créé en 1992 par Patrice Monmoussea­u en lieu et place de l’ancienne centrale électrique sur le Thouet, affluent de la Loire. 2. Les tourniquet­s en chêne de la bibliothèq­ue d’étiquettes, inaugurée en 1860 par Étienne Bouvet, le fondateur de la maison. 3. L’une des neuf salles d’exposition du centre dirigé par l’artiste Benoît Lemercier où l’on peut voir des oeuvres de peintres, sculpteurs, plasticien­s.
1. 2. 3. 1. La verrière du hall d’entrée du Centre d’art contempora­in Bouvet-Ladubay créé en 1992 par Patrice Monmoussea­u en lieu et place de l’ancienne centrale électrique sur le Thouet, affluent de la Loire. 2. Les tourniquet­s en chêne de la bibliothèq­ue d’étiquettes, inaugurée en 1860 par Étienne Bouvet, le fondateur de la maison. 3. L’une des neuf salles d’exposition du centre dirigé par l’artiste Benoît Lemercier où l’on peut voir des oeuvres de peintres, sculpteurs, plasticien­s.

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