PLANÈTE WAX

PORTÉ PAR UNE CULTURE AFRICAINE TRÈS TENDANCE (MALICK SIDIBÉ À LA FONDATION CARTIER JUSQU’EN FÉVRIER PROCHAIN; FONDATION BLACHÈRE HORS LES MURS EN AVIGNON, JUSQU’EN JANVIER 2018), LE WAX, TISSU HAUT EN COULEURS REPRIS EN MODE COMME EN DÉCO, IMPRIME AUSSI

Wax, par Anne-marie Bouttiaux. Éditions Hoëbeke. 192 pages, 28 €. Politique, ethnique, artistique, toujours réinventé, le wax (méthode de teinture par application de dessins réalisés à partir de réserves de cire d’abeille ou de pâte de riz) a traversé le monde : Congo, Togo, Bénin, Ghana, Mali, Côte d’ivoire, Nigeria, mais aussi l’île de Java, l’afrique du Sud… Derrière l’analyse de l’auteur, anthropologue et historienne de l’art, on comprend « sa diversité, l’esthétique de ses motifs, son hybridité et ses fascinants paradoxes » qui en font probable- ment « le textile le plus chargé d’identités et de sens différents ». On ignore souvent qu’il a puisé ses origines dans le batik indonésien, bien loin de la fabrication manufacturée occidentale et que des lois régissent son port. Identité, mode, emblème, pouvoir… le wax, transmis de génération en génération, reste un « objet » de recherche. Derrière la mécanisation progressive de ces imprimés, la tradition perdure pour voyager autour d’envies d’aujourd’hui. En 2009, il est inscrit par l’unesco, sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité…

Wax & Co., Anthologie des tissus imprimés d’afrique, par Anne

Grosfilley. Éditions de La Martinière, 264 pages, 35 €. Et parce que sa signature graphique, ses couleurs éclatantes, son style décalé se reconnaissent entre mille, il fallait à ces vibrations qui affolent la planète, une bible dédiée. Spécialiste dans le textile et la mode en Afrique, consultante pour des entreprises et des créateurs, commis- saire d’exposition, collectionneuse, Anne Grosfilley s’y est attelée avec passion. Dans un marché aujourd’hui partagé entre fabricants européens, africains et asiatiques, il est le reflet complexe des liens qui unissent l’afrique au reste du monde. À l’ombre de son « langage », l’inépuisable répertoire de motifs délivrent entre ses plis, un message d’humanité, d’amour, d’élégance et de métissages…

1. Karim et Asmir, créations De La Sébure, Paris. L’audace de l’allure entre tradition africaine et modernisme européen. 2. Levis, création De La Sébure, Paris. 3. Nancy au milieu des créations en wax de la CSAO, Ondine Saglio, 2016. 4. « Amour » :...

best-seller du groupe Vlisco, dessin exclusif créé en Afrique. 5. « Animaux » : ABC A18971, « Fish School », Angleterre, RoyaumeUni. Quand ils sont en banc, les poissons décrivent l’abondance et la postérité… 6. « Amour » : Superwax Vlisco A1015...