L’ÉTÉ ENSEMBLE

Dans la campagne toscane, un ranch familial inspiré des granges américaines.

Cette bande de terre dans la province de Lucques, calée entre les pentes des Alpes apuanes et le parc San Rossore, reste une des perles les plus en vue de la Riviera italienne. Entre les plages de Viareggio et celle de Forte dei Marmi, la chronique mondaine bat son plein dans l’antre du club mythique La Capannina, symbole de la dolce vita des années soixante. À l’époque, Lorenzo y passait ses vacances avec ses parents. Depuis, la fièvre balnéaire des bords de plage a pris de l’ampleur et la fraîcheur des collines à l’intérieur des terres de Pietrasanta est un précieux refuge. Au large de la vague estivale, le territoire de Marjolaine et son mari est une belle surprise. En pleine nature, au bout d’un chemin de terre, la maison conçue comme un hameau a des airs de ranch posé sur une verte prairie, flanqué de son petit haras. L’architecte, Claudia Alati, soeur du propriétaire, a réalisé un écrin de bois, simple et rustique, traversé par la lumière, évoquant les vieilles fermes américaines. Des murs à claire-voie, des persiennes ajourées, tempèrent la chaleur et filtrent le soleil. Un style cabane contemporaine qui mixe un souffle anglo-saxon sous influences africaines. Liberty, papiers peints à fleurs en all over, indiennes, se confrontent au wax graphique d’un Sénégal omniprésent, sur fond de bois brut. Les papiers peints Hannah’s Treasures, éditions des années 1940 aux années 1970, achetés en ligne par Marjolaine, ont été une de ses grandes sources d’inspiration. L’afrique, en point d’appui permanent, et une passion nourrie par une amitié de longue date, celle de son amie, Ondine Saglio, aux commandes de la Compagnie du Sénégal et de l’afrique de l’ouest. La créativité de l’artisanat africain, ses couleurs saturées sont relayées par les créations d’henriëtte Jansen. Fidèle de la maison, l’artiste a réalisé, ici, des tapis sur mesure, des céramiques. Une signature que l’on retrouve dans sa dernière collection pour La Redoute, dévoilée au printemps dernier. Dehors, circulent librement des poneys, des poules insouciantes, des chiens, sous l’oeil des enfants qui plongent dans un bassin émeraude, grimpent à la corde, s’inventent une cabane dans une roulotte… avant de se réfugier dans le dortoir sous les toits. Un paradis dont elle a dessiné les contours. Se souvenir alors que Marjolaine illustre des livres pour enfants. Un monde qu’elle connaît bien, ça se sent et ça se voit.