Maison Côté Sud

ROMANITÉ À VIVRE

À Nîmes, le musée de la Romanité vient d’ouvrir ses portes face aux arènes.

- PAR Marie-hélène Balivet

Face à la masse circulaire des Arènes puissammen­t ancrée dans le sol, c’est un parallélép­ipède aérien, drapé dans une toge de verre. Entre ces édifices séparés par deux mille ans d’histoire, Elizabeth de Portzampar­c, qui signe le musée de la Romanité, a voulu instaurer un dialogue sensuel, basé sur leur complément­arité. Elle a voulu aussi faire du nouveau musée un repère urbain ouvert sur la ville et ses habitants. Perméable, le bâtiment s’organise donc autour d’une rue centrale qui relie le parvis des Arènes à un vaste jardin archéologi­que accessible à tous. Mais c’est d’abord la façade qui attire l’attention: ondulant, miroitant, ce drapé translucid­e composé de sept mille carreaux de verre évoque aussi un art romain majeur, la mosaïque. Une fois franchi son écran scintillan­t, on accède à une expérience muséograph­ique inédite, une immersion unique dans la civilisati­on romaine en Méditerran­ée, du VIIE siècle av. J.-C. au Moyen Âge, à travers 5000 pièces exceptionn­ellement préservées: mosaïques (dont celle de Penthée, fabuleuse, découverte dans le sous-sol nîmois en 2006), statues de bronze, de marbre, objets du quotidien… Chronologi­que et thématique, le cheminemen­t montre le rôle joué par la colonie latine de Nemausus, et les liens tissés avec son territoire. Il est enrichi de nombreux dispositif­s de réalité augmentée permettant de visiter une maison gauloise, une riche demeure romaine, ou d’observer des artisans à l’oeuvre… Des récits audio donnent vie aux personnage­s historique­s et aux légendes, tandis qu’un procédé de captation vidéo permet au visiteur de s’admirer vêtu d’une toge ou d’une armure romaines. Point culminant du parcours, le toit-terrasse végétalisé offre un belvédère à 360° sur Nîmes et ses vingt-six siècles d’histoire. Il accueille le restaurant du musée, La Table du 2, tenu par le chef Franck Putelat. Vue imprenable sur les Arènes !

 ??  ?? 1. 2. 4. 3. 1. Un bâtiment en lévitation sur vingt siècles d’histoire. 2. Nymphe en calcaire local, découverte à Beaucaire en 1958, Ier siècle après J.-C. 3. Oeuvre dans l’oeuvre, la façade aux écailles de verre dialogue en permanence avec la lumière. 4. Le toit-terrasse, qui est accessible à tous, fait monter l’espace urbain dans le musée. 5. Elizabeth de Portzampar­c, adepte de l’architectu­re « à vivre ». 5.
1. 2. 4. 3. 1. Un bâtiment en lévitation sur vingt siècles d’histoire. 2. Nymphe en calcaire local, découverte à Beaucaire en 1958, Ier siècle après J.-C. 3. Oeuvre dans l’oeuvre, la façade aux écailles de verre dialogue en permanence avec la lumière. 4. Le toit-terrasse, qui est accessible à tous, fait monter l’espace urbain dans le musée. 5. Elizabeth de Portzampar­c, adepte de l’architectu­re « à vivre ». 5.

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