RÉAMÉNAGEMENT
ADAPTER SON HABITATION À SES BESOINS DU MOMENT EST PRIMORDIAL POUR LE BIEN-ÊTRE DE CHACUN DE SES OCCUPANTS. AVEC DES OBJECTIFS BIEN DÉFINIS ET EN RESPECTANT QUELQUES CONTRAINTES, UNE INFINITÉ DE POSSIBILITÉS ET DE PRODUITS ASSOCIÉS VOUS SONT OFFERTS POUR
Une maison qui vous ressemble
Le petit dernier est parti et vous avez envie de repenser votre intérieur, vous avez hérité du pavillon années 1950 un peu vieillot de votre grand-mère, vous vous demandez simplement si votre maison ne pourrait pas être « améliorée » pour mieux vous correspondre… Dans chacune de ces situations et dans bien d’autres, tout est possible. Mais le réaménagement d’une habitation nécessite à la fois une réf lexion préalable concernant vos attentes et, bien sûr, une étude économique pour rester dans le budget que vous vous êtes alloué. Si un architecte ou un maître d’oeuvre a toutes les compétences pour vous accompagner, il n’est pas inutile d’avoir déjà préparé votre dossier avant de le contacter. En le rencontrant avec une vision claire de votre projet, vous ne pourrez que l’aider à le perfectionner. Et n’oubliez pas que vous pouvez vous-même mener une partie des travaux !
Les mots-clés : espace, lumière, confort
La première étape de votre réf lexion doit porter sur votre façon de vivre et ce que cela implique dans l’organisation de votre logement. Selon que vous préférez la communication entre pièces élargissant les volumes ou, au contraire, une claire partition des fonctions (jour/ nuit, cuisine/séjour…), la redistribution sera différente. Globalement, la transformation d’une habitation doit tendre à optimiser les espaces et le confort à tous les niveaux : luminosité, confort thermique et acoustique, sécurité, etc. Chacun de ces paramètres est à prendre en compte, mais travailler dans l’existant impose parfois d’en privilégier certains.
Transformer les obstacles en atouts
Repenser sa maison nécessite de se projeter mais aussi de considérer certaines contraintes. Si répartir les pièces est relativement simple dans un grand espace vide limité par quatre murs, il n’en va pas de même pour les espaces contraints par des éléments existants : murs ou poteaux porteurs, emplacement des fenêtres, installations de certains réseaux techniques, etc. Il faut savoir transformer ces obstacles en atouts, s’appuyer sur eux pour structurer le nouveau projet. Car il existe de nombreuses solutions d’aménagement intérieur et de distribution qui vous aident à approcher la solution idéale. La structure du bâtiment repose en effet sur ces porteurs qu’il faut bien sûr respecter, même si des travaux plus lourds permettent de contourner nombre de difficultés. On peut ainsi créer de grands linteaux pour assurer des ouvertures en façade (pour des extensions ou de grandes baies vitrées) ou à l’intérieur (pour faire de deux pièces une seule). Si vous souhaitez exploiter des surfaces supplémentaires, comme un grenier, il faut aussi vous assurer que le plancher existant supportera les charges nouvelles. L’orientation compte également pour définir la meilleure façon de faire entrer la lumière.
Cuisine et dépendances
La cuisine génère d’autres exigences. Son emplacement peut vous satisfaire et un simple aménagement sera alors suffisant. Mais si vous envisagez un bouleversement plus important, voire carrément de la changer de place – et il en va de même pour la salle de bains ou les toilettes –, deux données sont à considérer : l’alimentation en eau et l’évacuation des « eaux grises » (cuisine, salle d’eau ou de bains) et des « eaux-vannes » (toilettes). Dans la mesure où vous étudiez le chemin idéal pour cacher les tuyauteries, l’alimentation ne pose généralement pas de problème car elle se fait sous pression. En revanche, l’évacuation des eaux-vannes est gravitaire et nécessite donc une pente suffisante (fixée par les réglementations) pour parvenir à l’égout, ou à la fosse septique si vous habitez à la campagne.
Ni trop froid ni trop chaud
Toute rénovation est l’occasion de se poser la question de la performance thermique. Il existe deux solutions dans ce domaine : l’isolation par l’extérieur (particulièrement efficace, voir notamment les bardages page 58) qui implique d’ apporter une nouvelle« peau» au bâtiment et donc d’en changer l’aspect, et l’isolation par l’intérieur, qui respecte les façades mais conduit immanquablement à une diminution légère des surfaces habitables. Heureusement, les fabricants ont su développer ces dernières années des gammes qui assurent des performances thermiques et acoustiques dans des épaisseurs réduites, lesquelles limitent largement cette perte de surface et donc de valeur du bien. Des systèmes complets sont proposés, dont certains permettent en outre le passage des réseaux : panneaux collés aux murs, systèmes sur armatures métalliques ou encore produits projetés. Laine de roche, laine de verre, polystyrène ou polyuréthane et quelques autres servent de base à des systèmes performants (« Optima Murs » ou « Isovip » d’isover, « Placostil » de Placo, les gammes de Rockwool, etc.).
Halte au bruit !
Les sources de bruit, inconfort majeur pour nombre d’entre nous, sont internes ou externes. Ces dernières seront traitées par le choix de fenêtres performantes. S’agissant de l’intérieur, plusieurs situations conduisent à des choix différents, en fonction des matériaux mais aussi de la nature même des bruits : solidiens (générés par des sources liées à la structure du bâtiment ou qui la frappent : bruits de chocs ou vibrations) ou aériens (occasionnés par des sources n’ayant aucun contact avec la structure du bâtiment mais qui naissent dans l’air et se propagent par voie aérienne : bruits de voix, télévision, téléphone, trafic routier, etc.). Si le cloisonnement est déjà assuré, un abaissement des bruits aériens sera réalisé par le choix de matériaux isolants phoniques à poser sur les murs. S’il ne l’est pas, il existe des cloisons particulièrement étudiées à cet effet. Les bruits solidiens viennent pour une très grande part des sols, et sont d’autant plus forts qu’ils se produisent sur des surfaces dures (carrelage par exemple). Il est alors indispensable de veiller à l’utilisation, en sous-couche, de matériaux résilients performants. Pour chaque nuisance, des produits adaptés sont disponibles, caractérisés par leurs performances : gamme « Delta » de Knauf, « Placo Phonique », de Placo ; pour les cloisons : « Webersys Impact » ou « Webersys Acoustic » de Weber ; « Soukaro Confort » de Siplast pour les couches sous-carrelage, etc.
Voyages dans l’espace
Il est habituel, dans la conception des logements, d’assurer une séparation entre la partie jour (séjour, cuisine, éventuellement salle à manger) et la partie nuit (essentiellement les chambres). Dans une habitation où les chambres sont à l’étage, la séparation est naturelle ; de plain-pied, ce « zonage » reste important. On considère que les pièces à vivre (séjour, cuisine) sont plutôt orientées au sud et à l’ouest, tandis qu’on laisse généralement le nord et l’est aux pièces de nuit ou aux dépendances (garage, buanderie). Mais différents facteurs peuvent intervenir, telle l’implantation en alignement d’une rue. Il s’agira alors de tenter de corriger au maximum les inconvénients en jouant sur la captation de la lumière, la qualité de l’isolation thermique, etc. La cuisine ouverte sur la pièce à vivre n’est pas forcément la solution idéale d’une majorité de Français. Des enquêtes montrent en effet qu’un grand nombre d’entre eux, qui n’apprécient pas forcément les bruits inhérents, les odeurs…, préfèrent leur séparation. À chacun de faire son choix, en gardant en tête que leur réunion assure la constitution d’un volume plus vaste souvent appréciable. C’est d’ailleurs une excellente solution lorsque les surfaces sont réduites, par exemple dans les petits appartements. Mais le cloisonnement peut être astucieusement mené : en réduisant les encombrements inutiles, par exemple les débattements de portes traditionnelles en choisissant des portes sur rail ou, plus décoratives, des portes à galandage.
Cloisonnez, décloisonnez !
Les cloisons peuvent être pleines ou ajourées (vitrées ou non), mais aussi fixes ou amovibles (coulissantes, pliables), ces dernières apparaissant d’ailleurs comme un mode souple de gestion de la communication entre les pièces. Ainsi, entre la cuisine et le salon ou une pièce lumineuse et une pièce plus sombre, une cloison vitrée assure la séparation tout en laissant circuler la lumière. On peut aussi les utiliser pour éclairer, le jour, une chambre donnant directement dans les pièces à vivre, des stores ou des rideaux permettant de retrouver de l’intimité le soir venu. Selon sa position, la cloison amovible, quant à elle, ouvre l’espace ou, au contraire, crée la séparation. Elle glisse sur un rail quand elle est coulissante, se replie en accordéon quand elle est pliable. Celle-ci est d’ailleurs particulièrement utile s’il n’existe pas de pan de mur à même de faire glisser une cloison coulissante.
Prenez la (bonne) porte
Le même principe s’applique aux portes, coulissantes simples ou à galandage, c’est-à-dire se lovant dans une partie de la cloison. Elles existent en grandes dimensions et peuvent se décliner en plusieurs vantaux (Eclisse, Scrigno, Placo, Lapeyre, etc.). On ne les choisira pas pour leur seule esthétique (le choix est d’une infinie variété) mais aussi pour leurs performances acoustiques, en particulier dans les chambres, le bureau ou encore la buanderie (en raison du bruit des machines).
Jouez avec la lumière
Si la lumière est un élément essentiel dans l’habitat, encore faut-il savoir en jouer. Matériaux et couleurs ont, là, leur rôle. Des teintes claires donneront un sentiment d’espace « libéré », de luminosité, quand des plus foncées, chaudes ou froides, influeront sur les ambiances, permettront de créer de l’intimité. En outre, certains matériaux ou finitions facilitent la réverbération de la lumière, là où des textures affichent des effets spécialisés (augmentation de la réverbération). Entre plafond, parois et sols, le jeu des textures et des teintes donne donc l’occasion de suggérer des partitions discrètes – entre une cuisine ouverte et la partie séjour par exemple. Peintures (à effet matière pour certaines), papiers peints, enduits, la gamme des revêtements de surface muraux est d’une infinie richesse (des peintures Tollens, La Seigneurie pour les classiques, d’autres qui valorisent plus l’écologie comme Biofa, Ripolin ou Auro).
(Re)vivre sous son toit
L’aménagement des espaces sous le toit est un grand classique de la rénovation. Pour autant, il faut s’assurer que les modifications souhaitées sont faisables. En premier lieu, la hauteur disponible doit être suffisante (1,80 m minimum là où vous circulez et plus si vous êtes grand !), en tenant compte de la nécessité éventuelle d’isoler les combles et donc de réduire cette hauteur. Si elle n’est pas adaptée et si celle des pièces inférieures est suffisante, vous pouvez envisager un abaissement du sol (ou « décaissement »), mais ce sont là des travaux lourds qui feront temporairement disparaître les plafonds des pièces du dessous. Assurez-vous ensuite de la capacité du plancher et de sa structure porteuse à supporter les charges statiques (meubles) et dynamiques (vos passages). Enfin, vous devrez prévoir l’accès via un escalier, une échelle… et l’éclairage de ce nouveau volume. S’agissant de ces quelques marches qui vous mènent au « sommet », retenez qu’elles peuvent être l’objet d’un vrai travail de décoration, y compris dans les équipements. On trouve par exemple des garde-corps dans une large déclinaison de formes, matériaux et couleurs (Bugal, Flin, Kirner…).
Un éclairage sur les fenêtres…
Pour éclairer votre grenier nouvellement aménagé ou le grand volume de votre salon avec sa mezzanine, le choix proposé par les fabricants de fenêtres de toit est d’une très grande diversité. À l’unité ou en « batterie », ces produits se déclinent pour toutes les surfaces, pentes et architectures, dans toutes les dimensions (Velux, Siplast, etc.). Plus de souci grâce aux télécommandes : même au faîte du toit (un dispositif particulièrement intéressant pour aérer les escaliers) votre fenêtre s’ouvre sans problème, et il en va de même des stores et volets roulants intégrés ou annexés, également commandables à distance. En outre, l’éclairage des pièces situées sous les terrasses est lui aussi facile à réaliser à l’aide de gammes pour toits plats jusqu’à présent plutôt réservées à l’industriel. Vous y penserez notamment lorsque vous aménagerez un garage annexé à la maison, dont le toit est souvent plat. Globalement, acoustiquement autant que thermiquement, ces produits sont particulièrement performants.
LA FENÊTRE DE TOIT
Très performante d’un point de vue thermique – pour un vrai confort été comme hiver –, la fenêtre finition « Whitefinish » de Velux est une fenêtre de toit en bois, peinte en blanc mais laissant voir les veines du matériau, pour une optimisation de la luminosité et une parfaite intégration à tous les environnements. D’une qualité de finition irréprochable – le blanc ne laisse rien passer –, cette fenêtre, dont tous les composants sont peints avant assemblage, présente une très forte résistance aussi bien aux variations de température qu’aux UV. Elle est classée A+ pour la qualité de l’air et disponible jusqu’à 134 cm de largeur.