CHAUFFAGE
ILS SONT BEAUX, COMPACTS, EFFICACES ET CONNECTÉS : LES NOUVEAUX GÉNÉRATEURS DE CHALEUR – CHAUDIÈRES GAZ OU FIOUL, POMPES À CHALEUR HYBRIDES OU PAS – ONT PLUS À OFFRIR QUE CEUX DES GÉNÉRATIONS PRÉCÉDENTES.
Les appareils nouvelle génération Le boom des chauffe-eau hybrides
Contraints par les réglementations successives imposées par l ’Europe dans le cadre de la réduction des émissions de pollua nts, les industriels du chauffage ne cessent d’améliorer les performances des générateurs de chaleur. Déjà, les chaudières basse température ne sont plus d’actua- lité, écartées par les exigences réglementaires au profit des chaudières à condensation, qui émettent moins d’oxydes d’azote (NOX). Les derniers modèles encore commercialisés, dits « B1 », et installés dans les bâtiments collectifs, ne seront plus autorisés à partir de septembre prochain.
Chaudières et pompes à chaleur : ensemble ou séparées
Outre l’amélioration des rendements et des émissions de polluants, les industriels réduisent parallèlement les dimensions des chaudières, notamment murales, et en améliorent l’esthétique afin de faciliter leur intégration dans l’espace habitable. Toutefois, plus que la classique chaudière, le générateur d’avenir est, selon les spécialistes, la chaudière dite « hybride ». Elle combine les énergies en ajoutant au fioul, au gaz naturel ou au propane, une énergie renouvelable, en général une pompe à chaleur (PAC) hybride ou du solaire, voire, depuis peu, la microcogénération (Viessmann). Celle-ci fournit de l’électricité au prix du gaz, tout en assurant la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire. À la différence d’une PAC posée à côté de la chaudière existante pour en assurer la relève, la chaudière ou PAC hybride intègre un régulateur optimisant le fonctionnement séparé ou simultané de l’une et de l’autre, en fonction de critères énergétiques (rendements), environnementaux (émissions de polluants) ou économiques (prix de chaque énergie). L’un et l’autre des générateurs travaillent séparément ou simultanément selon ces différents critères… Ainsi, la PAC est coupée lorsque les conditions extérieures entraînent une consommation d’énergie supérieure à celle de la chaudière ou quand son rendement génère un coût du kwh de chaleur supérieur à celui obtenu avec la chaudière. Grâce à ce système de régulation flexible, la chaudière ou PAC hybride améliore, par rapport à une chaudière seule, le coût d’exploitation annuel du chauffage.
D’autres PAC qui ont fait leurs preuves
La PAC air-eau, qui domine le marché français, est idéale en remplacement d’une chaudière, surtout dans les maisons équipées d’un plancher chauffant. Elle est en effet d’autant plus performante qu’elle fonctionne à basse température. La PAC air-air ou climatiseur est recommandée dans les logements chauffés en tout électrique, en remplacement des convecteurs. Quand elle est réversible, elle assure l’été la climatisation des pièces équipées. Un modèle dit « multisplit » peut alimenter deux à cinq unités intérieures. Toutefois, gare aux périodes de grand froid, susceptibles d’alourdir notablement la facture de chauffage. Une énergie d’appoint s’impose. La PAC géothermique a l’avantage de puiser les calories dans la terre, à l’aide d’une sonde verticale ou de capteurs horizontaux. Son avantage : sa température est beaucoup plus stable que celle de l’air extérieur ; c’est pourquoi cette PAC est plus performante que les modèles air-eau. Elle se passe donc d’une énergie d’appoint, ce qui permet d’amortir le surcoût lié à l’installation des capteurs ou de la sonde verticale.
Connectivité et régulation
Grâce à la connectivité, la régulation des générateurs de chauffage n’obéit plus seulement au thermostat d’ambiance et/ou au régulateur sur la température extérieure, mais aux habitants de la maison, via un smartphone ou un ordinateur. Avec une chaudière existante, il est possible de faire d’importantes économies d’énergie en installant un thermostat connecté relié aux robinets thermostatiques des radiateurs. Ces derniers, pour que cela fonctionne, doivent intégrer une tête ou commande disposant d’un moteur électrique (destiné à assurer une réaction rapide) et d’une sonde de température ambiante. Reliés à un thermostat programmable de la même marque – ils doivent parler le même langage –, ils permettent la commande et la programmation pièce par pièce du chauffage. Lorsque ce thermostat est connecté, on peut lui donner des ordres à distance, sans même prendre en compte la chaudière qui, elle, s’adapte en fonction de la température de l’eau de retour du chauffage. Si la chaudière est neuve, la connectivité peut être une liaison entre la chaudière et un boîtier qui se met en relation avec la box internet familiale via le Wi-fi. Une application sur le smartphone permet alors de contrôler les consommations, de modifier les températures ambiantes, de mettre en marche ou de couper l’installation de chauffage, etc. Ce type de solutions est proposé par le fabricant de la chaudière, mais n’est pas ouvert à la commande d’autres objets. Toutefois, certains industriels du chauffage se sont associés pour le permettre – par exemple Atlantic, Somfy, Velux, Sauter… –, afin que leurs objets connectés parlant le même langage puissent être commandés par la même application, via le même boîtier.