BULLES EN IMAGES
Pour l’image de sa cuvée de champagne rosé, Ruinart fait appel à la photographe Elsa Leydier.
LA MAISON RUINART CONJUGUE AVEC TALENT TRADITION ET CRÉATION ARTISTIQUE. POUR ACCOMPAGNER L’IMAGE DE SA CUVÉE ICONIQUE, RUINART ROSÉ, ELLE A FAIT APPEL À LA PHOTOGRAPHE ELSA LEYDIER. CELLE-CI A CRÉÉ UN UNIVERS NOVATEUR, AUX ACCENTS DIGITAUX, OÙ CHAMPAGNE ROSÉ RIME AVEC TERROIR ET CONTEMPORANÉITÉ.
On peut être la doyenne des maisons de champagne et avoir un sens aigu de la modernité. C’est le cas de Ruinart, fondée en 1729 à Reims, et qui, depuis l’audacieuse affiche commandée à Alphonse Mucha en 1896, n’a cessé de solliciter les talents les plus singuliers de la création contemporaine. Dernière invitée en date : la photographe Elsa Leydier, lauréate de la deuxième édition du Prix maison Ruinart. Carte blanche lui a été donnée pour élaborer sa représentation du célèbre champagne rosé, né au XVIIIE siècle. De vignobles en crayères, la jeune femme a parcouru le terroir champenois, découvrant un univers lumineux et estival, alors qu’elle l’imaginait froid et pluvieux. « Mes idées reçues se sont effondrées, et cette surprise a été le point de départ de mon travail “Heatwave”.» Utilisant des procédés expérimentaux, comme les rayogrammes, l’artiste a produit des images à double détente. Leur esthétique rafraîchissante évoque les arômes fruités du champagne rosé, tandis que l’altération de la lumière soulève la question du changement climatique, qui modifie le lien entre l’homme et la nature. « J’ai cherché, comme toujours, à déconstruire les points de vue imposés sur un territoire », explique-t-elle. Diplômée de l’école nationale de la photographie d’arles en 2015, Elsa Leydier vit à Rio de Janeiro, où elle s’attache à revisiter les clichés relatifs à l’amérique latine. « Les photos ont un incroyable pouvoir lorsqu’il s’agit de coloniser nos imaginaires. Il est important pour moi de créer des images qui se trouvent hors des hégémonies, ou qui les questionnent. » Poursuivant dans le nord du Brésil un travail sur l’écoféminisme, elle a aussi participé à l’exposition en ligne « Cell Signals » sur le site de SF Camerawork. Certaines de ses oeuvres seront bientôt exposées dans les stations de métro parisiennes, avec la RATP et le festival Paris Experience Photo. Enfin, elle participera au festival japonais Kyotographie avec Ruinart en septembre prochain. L’occasion d’y montrer sa série « Heatwave », réalisée pendant les vendanges champenoises l’an dernier.