Maison Côté Sud

MOMENTS DE VÉRITÉ

- PA R Caroline Clavier P H OT OS Nicolas Millet

Près de Marrakech, tel un mirage posé à fleur de champs, le Beldi Country Club propose une escale en pleine de nature.

Comme un mirage posé à fleur de champs, le Beldi Country Club cultive l’exception marocaine sans artifices. Bâtisseur d’émotions, Jean-dominique Leymarie, aux côtés de son fils Alexandre, en réenchante l’imaginaire. À deux pas de Marrakech, son univers – hôtel, restaurant­s, bar, piscine – en pleine nature est pensé comme un village tentaculai­re où les visiteurs s’immergent avec délice.

PARENTHÈSE BUCOLIQUE

Immergé dans un champ de pennisetum, le bâtiment baptisé La Petite Mamounia abrite salons, espace de réunion et boutique Les murs ocre rouge, soulignés d’arches, préservent la fraîcheur d’une coursive habillée de portes-fenêtres chinées provenant de l’ancien hôtel La Mamounia. De part et d’autre du jardin, les espaces de détente sont ponctués de fauteuils inspirés des Adirondack­s, fabriqués sur place par le menuisier et qui répondent à la couleur du mur.

IMMERSION VÉGÉTALE PAGE DE GAUCHE

Dans un des jardins de l’hôtel, sous un olivier centenaire, un parterre de pennisetum encadre des petites terrasses qui abritent des fauteuils fabriqués par le menuisier de l’hôtel Beldi, comme la plupart du mobilier.

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Derrière un agave géant, le Cactus Bar propose des cocktails et offre une halte rafraîchis­sante.

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Jeux d’ombre et de lumière sur La Petite Mamounia, à la façade ocre. 3.

Dans les allées des jardins rythmées de buis taillés au cordeau, des couvercles de plats à tajine en maillechor­t rassemblés sur un chariot ambulant annoncent les préparatif­s d’une fête. 4.

Derrière le champ de graminées, la célèbre roseraie du Beldi, située à l’entrée et devant le riad, réunit 15 000 plants de roses.

PAYSAGES ENCHANTEUR­S

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Dans le riad du Beldi, une profusion de lanternes marocaines fabriquées sur mesure flotte, comme en apesanteur, sous un ciel en verre.

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Au pied du riad, à l’architectu­re de verre, l’immense roseraie parfume l’air. Un chemin de photophore­s conduit les invités vers l’entrée, pour les événements et soirées exceptionn­elles.

MAGIE DES DÉCORS

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1. Des salons en fer forgé sont installés dans la coursive, sous le graphisme d’arches à motifs crantés.

2. Devant la façade du restaurant, en pierre de la vallée de l’ourika soulignée de poutres en palmier, on dresse les tables avec des serviettes brodées provenant de la boutique. Elles sont fabriquées par Écoles et ateliers de l’atlas, une associatio­n qui soutient les écoles autour de la Kasbah Beldi, un des hôtels du groupe.

3. Le Ksar du Beldi, destiné aux grands événements, possède une architectu­re inspirée de la réserve d’eau portugaise construite en 1514 dans la ville d’el-jadida, où se trouve notamment l’hôtel L’iglesia appartenan­t au groupe. Jean-dominique Leymarie, parcourant son domaine à vélo.

4. Au Cactus Bar, suspension en verre Beldi, tabourets, bar années 1930 et vieille radio, l’ensemble chiné aux puces de Marrakech. Céramiques cactus de l’atelier de poterie situé dans le Beldi Country Club.

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Dans le riad, enfilade de petits salons ponctués d’anciens tapis chinés au souk, de tables basses et de tabourets en bois traditionn­els habillés de coussins conçus à partir de couverture­s locales. L’ensemble est rythmé par une série de lustres à bougies en verre Beldi, des lanternes en métal fabriquées sur mesure et de grands rideaux blancs.

Tour à tour hôtel, jardins, ballade artisanale… pour y dormir, s’attabler, boire un verre, fêter, se rafraîchir, méditer ou simplement rêver, Le Beldi Country Club voit les choses en grand. Jean-dominique Leymarie aime brouiller les pistes. Son souhait ? Réinventer l’offre touristiqu­e permettant de vivre une parenthèse marocaine, en invité. Pour ce faire, il a imaginé une terre d’accueil sur plus de 9 hectares. D’un édifice à l’autre, on arpente les allées et les champs de roses, on traverse un riad, un ksar, une Petite Mamounia, une serre luxuriante… Au commenceme­nt de ce projet, pas de plans ni d’architecte­s, seul mot d’ordre : « Le plaisir ! » , souligne le créateur. Depuis l’enfance, Jean-dominique Leymarie est habité par le Maroc. Les dix ans passés avec son père venu y travailler expliquent son retour. Après une carrière dédiée à la constructi­on de terrains de golfs dans le monde, il tombe sous le charme d’une oliveraie et de sa roseraie de plus de 15 mille pieds, plantés à une dizaine de kilomètres de Marrakech. Loin de l’effervesce­nce de la ville rouge, le visionnair­e projette une version bucolique du Maroc et s’attelle à l’édifice de ce petit paradis grandeur nature. D’une année sur l’autre, un hôtel voit le jour, un riad, une serre, des restaurant­s, un souk, un ksar inspiré de la célèbre réserve d’eau portugaise de la ville d’el-jadida au sud de Casablanca. La tradition et les savoir-faire locaux inspirent les murs de ce qui devient peu à peu le village rêvé du Beldi Country Club. Implanté de façon aléatoire, au gré des envies de son créateur, l’ensemble forme un puzzle poétique et informel, hors du temps, mais où tout semble avoir toujours existé. Partout, les champs de graminées, les oliviers centenaire­s, les agaves tentaculai­res et les haies de buis sculptent ce jardin d’éden jalonné de bassins. De l’éclat doré des lanternes au charme brut du pisé, Jean-dominique Leymarié conjugue l’imaginaire marocain à tous les styles. Poésie et discrétion sont les fils conducteur­s de ce moment de vérité, qui s’illustre aujourd’hui par une nouvelle extension : la création d’un hôteljardi­n inspiré de Majorelle, d’un restaurant au coeur d’un potager et de serres tropicales, qui verront le jour au printemps 2021. Après La Kasbah Beldi, La Iglesia et l’agrandisse­ment labyrinthi­que du Beldi Country Club, Jean-dominique Leymarié invente une nouvelle séquence d’art de vivre et de partage hédoniste.

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Baptisé le Ksar du Beldi, pour son architectu­re inspirée des villages fortifiés berbères, celui-ci abrite un espace dédié aux événements. Devant, d’immenses bassins semés de nénuphars et cernés de bougainvil­liers reflètent la majestueus­e silhouette de terre.
D’EAU ET DE TERRE Baptisé le Ksar du Beldi, pour son architectu­re inspirée des villages fortifiés berbères, celui-ci abrite un espace dédié aux événements. Devant, d’immenses bassins semés de nénuphars et cernés de bougainvil­liers reflètent la majestueus­e silhouette de terre.
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Toutes différente­s, les 42 chambres de l’hôtel Beldi sont réparties comme dans un petit douar (village). Leurs murs mixent la peinture à la chaux, les pierres d’essaouira et le pisé naturel.
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Dans la salle de bains d’une des chambres de l’hôtel, une penderie s’est improvisée à partir d’une porte chinée. Lavabo taillé dans un bloc de marbre et, sur le sol en bejmat, une poterie ancienne.
COULEUR SABLE PAGE DE GAUCHE Toutes différente­s, les 42 chambres de l’hôtel Beldi sont réparties comme dans un petit douar (village). Leurs murs mixent la peinture à la chaux, les pierres d’essaouira et le pisé naturel. PAGE DE DROITE Dans la salle de bains d’une des chambres de l’hôtel, une penderie s’est improvisée à partir d’une porte chinée. Lavabo taillé dans un bloc de marbre et, sur le sol en bejmat, une poterie ancienne.
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