WORKING CLASSE
À L’IMAGE DE SES COLLECTIONS DE PRÊT- À- PORTER, LA STYLISTE MARGARET HOWELL PRÉSENTE DANS SES BOUTIQUES LES PLUS BEAUX EXEMPLES DE L’HÉRITAGE DE L’ARTISANAT BRITANNIQUE.
L’authenticité, c’est la qualité que Margaret Howell recherche dans les matières qu’elle utilise pour composer un vestiaire masculin et féminin inspiré par l’uniforme militaire et le vêtement de fonction
vintage : la sensation d’un tweed tissé à la main, l’irrégularité d’un lin irlandais… Depuis la création à Londres de son atelier dans les années 70, Margaret Howell a toujours travaillé avec des fabricants qui comprennent et partagent cette passion pour la façon et la qualité des tissus, tels que John Smedley et sa fine maille, Mackintosh et ses imperméables fabriqués de manière artisanale ou encore les tisserands écossais qui, aujourd’hui encore, continuent de fabriquer l’un des meilleurs cachemires au monde. « Je prends plaisir à tirer les fils de cette tradition britannique de la qualité et du savoir-faire et à les tisser ensemble » , précise celle qui se présente comme une designer « de terrain », tant la fabrication fait partie intégrante de ses créations. Se lancer à la recherche d’objets qui lui semblent bien conçus et voués à durer dans le temps l’inspire. Dans chacune de ses boutiques, elle met en scène cet artisanat traditionnel britannique fonctionnel et durable. Une collaboration fructueuse avec Ercol Furniture en 2002 avait donné lieu à la réédition de quatre modèles d’archives, devenus depuis des pièces cultes du design moderne britannique. Les luminaires Anglepoise, les couverts en acier inoxydable de Robert Welch, ou encore les couvertures et les coussins tissés au pays de Galles incarnent tout autant ce patrimoine made in UK. Il y a quelques semaines, lors de la dernière édition de la Paris Design Week, Margaret Howell présentait, dans sa boutique flagship du 6, place de la Madeleine, à Paris, une série de dix lampes, créations exclusives de sa compatriote la céramiste Nicola Tassie. À cette occasion, une exposition présentait le processus de création de la céramiste à travers une série de photos prises dans son atelier londonien et la collection d’objets réalisés pour Margaret Howell depuis dix ans. Témoignant avec élégance et discrétion de son intérêt personnel et de son soutien actif au design moderniste britannique.