S’ÉLEVER, COÛTE QUE COÛTE
Le propriétaire de The Old Markets, Andrew, a quitté un job dans la finance, à Londres, pour transformer une poignée d’échoppes en boutique-hôtel au soleil. « En plus, plaisante-t-il, je perds sans effort mes kilos en trop, à force de monter et descendre les
marches de Symi. » Il faut dire que The Old Markets se trouve au bord de la Kali Strata, l’escalier monumental qui relie le port de Gialos à Chorio, la ville haute. Ses cinq cents marches, à avaler de préférence aux premières heures de la matinée, longent de belles maisons patriciennes et des églises superbes, jusqu’aux fortifications du Kastro et leur panorama. Au retour, la taverne de Georgio & Maria invite à croquer des mezze sous la treille et les ventilateurs poussifs.
« Entre 10 h et 11 h, les gros ferries arrivent et débarquent les excursionnistes à la journée », avertit Andrew. Sur ses conseils, prendre un bateau-taxi pour Agia Marina, une anse élégante au coeur de laquelle se dressent une chapelle blanche et un restaurant de plage, ou encore Nanou Bay, plus sauvage. En fin d’après-midi, quand le port aura retrouvé sa tranquillité, il sera l’heure d’un verre au Tsati Bar ou de crevettes grillées chez Tholos, où l’on mange devant une eau turquoise. Le lendemain, c’est reparti ! Mais en scooter cette fois (ou en quad), car la découverte des monastères de Symi vous mènera à l’autre bout de l’île. L’avantage de louer chez Back Street Bikes, c’est qu’ils préviendront de votre venue le jeune homme qui se charge d’ouvrir les portes du monastère Michaïl Roukouniotis. Avec sa cour de choklakia, ses deux églises empilées (l’une du XVE siècle, l’autre du XVIIE), ses fresques rares, ses icônes habillées d’argent repoussé et incrustées de pierreries, l’édifice vaut à lui seul la balade. Tout au sud de l’île, posé au fond d’une baie qui forme un oméga parfait, se trouve le village de Panormitis et son monastère, lui aussi dédié à l’archange Michel. Des voiliers vont et viennent au pied du sanctuaire couleur vanille ; les popes s’affairent ; les fidèles prient, papotent, brûlent un cierge, mangent des châtaignes et du maïs grillé. Il se dégage de l’ensemble un air léger de kermesse en bord de mer. Et une grande paix, en fin de journée.