Côté rencontres
LE MONDE DANS L’OBJECTIF
IL Y A BIEN SÛR LES RENCONTRES DE LA PHOTOGRAPHIE, CULTISSIMES. MAIS DANS CETTE VILLE-FORUM, LA RENCONTRE EST PLUS QU’UN ART, UNE PHILOSOPHIE. ET SI LE DIALOGUE SE NOUE AU PIED D’UNE CIMAISE, LE PLAISIR DU DÉBAT SE PARTAGE EN TOUS LIEUX !
Arles ne serait pas Arles sans la photographie. Arles ne serait pas Arles sans les Rencontres qui, chaque année depuis 1970, aimantent les amoureux de l’image venus du monde entier. À la veille d’atteindre le demi-siècle d’existence, les Rencontres d’arles sont toujours animées d’une fabuleuse énergie. Avec trente expositions, cette 49e édition rayonne sur tout le Sud, vers Nîmes, Avignon ou Marseille, mais aussi à l’international, puisque les Rencontres s’exportent à Londres, Anvers, Lausanne, et pour la quatrième fois, à Xiamen dans le sud de la Chine. Jusqu’au 23 septembre, elles nous convient à une expérience spatio-temporelle, sidérale et sidérante. Ce voyage nous transporte du global au local, de l’amérique de Robert Frank aux méandres du delta rhodanien, en visitant…
… au passage les ghettos d’istanbul, la communauté d’auroville, les rivages du Brésil ou de Haïti… Et il nous propulse du passé vers le futur, à travers les grandes rêveries de notre société moderne, des utopies de Mai 68 aux fantasmes du transhumanisme. Le succès des Rencontres doit beaucoup à leur capacité à se renouveler, à innover, à soutenir les artistes émergents. Cette année, elles investissent ainsi de nouveaux lieux (l’ancien Monoprix, la chapelle de la Madeleine), pour comprendre et penser la société dans laquelle nous vivons.
« Sidelines », le photographe suisse Robert Franck.
« Une colonne de fumée », regards sur la scène artistique turque.
« Topophilie des cendres », Pia Rondé & Fabien Saleil, invités par le Palais de Tokyo.