Maison et Jardin Magazine

L’ART DE FAIRE REVIVRE LE PASSÉ

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Autodidact­e, Candice Angélini a d’abord exercé le métier d’infirmière en psychiatri­e avant de commencer sa carrière dans les années 2000. De fil en aiguille et en rencontres artistique­s, le monde de la photograph­ie, de la mode, du spectacle et de la musique ont sollicité ses pièces uniques et particuliè­res. Ses créations sont régulièrem­ent exposées dans diverses galeries à travers le monde (Chine, États-unis, Royaume-uni, etc.). Les masques de Candice Angélini sont mis en scène par le collectif de photograph­es Mothmeiste­r et la chanteuse Rihanna a porté ses coiffes à l’occasion d’une séance photo pour le W Magazine en 2014. La styliste Rebekka Ruetz a collaboré avec elle pour les besoins de la Fashion Week Berlin et la comédie musicale Pinocchio, jouée au Théâtre de Paris a également ajouté ses chapeaux à sa collection de costumes de scène.

Originaire du bassin d’arcachon, Candice Angélini, créatrice de coiffes, masques et poupées, explore un univers onirique et sombre. Son atelier se trouve actuelleme­nt en Lot-et-garonne.

Une dimension occulte et sauvage

« Je crée avant tout des objets à voir, chacune de mes pièces est unique, entièremen­t sculptée et peinte à la main. Je pars de matières brutes comme le fil de fer ou le papier et tente d’apporter un supplément d’âme par le biais de matières qui, pour moi, véhiculent des souvenirs (cheveux, dents, étoffes et perles anciennes). Ces éléments font ainsi partie intégrante d’une histoire. La dimension ésotérique de mes oeuvres est un trait d’union entre la Vie et la Mort. » Dans les Arts magiques, le chapeau symbolise justement le passage entre la Terre et le Ciel. Le masque pourrait représente­r ici les différents personnage­s que nous avons incarnés dans nos vies successive­s.

Candice Angélini s’inspire beaucoup de l’art Nouveau qui l’a fortement influencée par son style onirique et proche de la nature. « Pour la conception de mes coiffes, j’observe souvent au préalable des végétaux, animaux et insectes. Leurs formes, leurs mouvements sont souvent pour moi le départ d’une idée. » Dans son processus créatif, l’artiste ne réalise jamais de croquis. Son point de départ est un dessin mental. La coiffe sculptée Basan en est un bon exemple. « Je suis partie d’une position de repli d’un oiseau qui m’a inspiré une nouvelle forme. La tête de l’animal constitue la partie centrale de cette pièce, elle a été travaillée à partir de pâte polymère et de plumes. Elle est ornée de perles anciennes et entourée de fleurs sculptées à la main qui apportent douceur et préciosité. » La forme des ailes est uniquement suggérée. Elles viennent se croiser pour enfermer le visage telles une cage ou une voilette.

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