DES ESPÈCES EN COURS D’APPARITION AUX CÉRAMIQUES MÉMOIRES DES CONTINENTS
Elia Pagliarino est une artiste aux mille visages. A la fois plasticienne, exploratrice, conteuse et utopiste, elle ne cesse de créer des ponts entre l’art, les sciences et l’histoire pour notre plus grand bonheur !
De la transformation de la biodiversité actuelle aux parcours de vie de ses contemporains, les oeuvres d’elia Pagliarino recomposent une vision universelle de l’homme et de la nature. Il faut dire que cette artiste qui a aussi été directrice artistique, illustratrice et scénographe, travaille aussi bien sur de nouvelles espèces issues de croisements et d’inspirations humaines, animales, végétales, minérales et technologiques, que sur des céramiques témoins d’une mémoire universelle ! Enfermés dans des caissons vitrés d’entomologiste, ses dessins de spécimens présentent ainsi des Espèces en Cours d’apparition qu’elia Pagliarino a imaginées s’adaptant aux nouvelles conditions environnementales.
Elaborés sur des bases réalistes, ils naissent dans l’imaginaire de l’artiste et illustrent sa vision utopique de la nature.
Mémoires de différentes civilisations
En revanche, ses céramiques, appelées Balises©, retranscrivent des histoires vraies issues de tous les continents.
Authentiques mémoires de civilisations, ces céramiques évoquent des chroniques de vies passées ou en cours d’achèvement dans tous les pays.
De la Sibérie à Cuba, de l’angleterre au Pakistan, de l’afrique à l’inde, Elia Pagliarino recompose une histoire autour de la céramique et donne à ses Balises© le rôle de « passeurs d’histoires » grâce à la trace écrite qu’elle dépose à l’intérieur. Pourquoi la céramique comme matériau ?
« Premier «art du feu» à apparaître, la céramique est une source de renseignements précieuse pour reconstituer l’histoire des peuples » raconte Elia Pagliarino qui ajoute que « l’argile est la terre des ancêtres et la terre nourricière».
Venant de la terre et destinées à y retourner un jour, ses Balises conservent ainsi dans leur ventre les histoires d’hommes et de femmes, célèbres ou inconnus !
Elaborées au fur et à mesure des recherches menées par l’artiste, elles révèlent la richesse et la variété des cultures comme des aventures humaines. Des céramiques-relais qui permettent à ces histoires de vies de circuler et aux hommes de cultures et d’origines différentes de se rencontrer.
Les oeuvres d’elia Pagliarino sont exposées régulièrement dans les galeries en France et en Angleterre.
Elles seront présentées de juillet à novembre prochain au Muséum d’histoire Naturelle de Toulouse (exposition « Sur les Traces des Tatouages Polynésiens »), à la Galerie Sophie Le Mée sur l’ile de Ré de juin à août et peuvent être admirées de façon permanente dans le Lieu d’art Contemporain La Mouche à Béziers.