Un joyau dans un écrin de verdure
Autrefois refuge de la jet set, le château de Larraldia est une pépite architecturale sauvée de la ruine par une famille passionnée. Visite privilège !
Sur la côte Basque, à l’époque sous la houlette du directeur du Maxim’s parisien, des célébrités comme le Duc de Windsor ou Romy Schneider avaient coutume de séjourner au château de Larraldia à l’abri des regards. Abandonné de longues années, ce domaine du XVIIE siècle, autrefois habité par la famille des actuels propriétaires Bertrand et Sylvie Barthélemy, renaît aujourd’hui et retrouve sa splendeur. Pour sauver cette pièce du patrimoine local et familial, le couple, soucieux d’utiliser les techniques de l’époque, a bénéficié de l’aide de la municipalité et du savoirfaire des artisans basques.
La maîtresse de maison, Sylvie, décoratrice d’intérieur a voulu créer des espaces propres à chaque bâtiment. Ainsi, dans le Château, le visiteur réalise un tour du monde en changeant de pièce : Venise au temps des Doges, l’hindoustan et ses Maharajas, la Grèce antique et ses philosophes, etc. Au Manoir, l’ambiance est plus dans l’esprit « maison de famille » : les invités prennent le petit déjeuner dans le cadre bucolique des salles à manger. Ils profitent de l’ambiance chaleureuse du bar anglais. À l’étage, les 11 chambres sont à l’image de leurs occupants. Elles ont chacune un thème : les amoureux, les artistes, les cavaliers, les inventeurs, les explorateurs... Chaque objet a été patiemment chiné en France ou en Angleterre, les photos de famille trônent sur les coiffeuses, bureaux et commodes comme si elles avaient toujours été là. Les fenêtres de la chambre nuptiale s’ouvrent sur les jardins pensés par le propriétaire.
Séduit par le calme des lieux, Bertrand s’est investi dans la réalisation des jardins. Situé en haut d’une colline, le château de Larraldia offre une vue panoramique sur les Pyrénées, en particulier sur la Rhune, sommet mythique basque. « J’ai dessiné mes perspectives, choisi mes végétaux et joué avec la lumière de la journée comme autant de variations de tableaux et générer un sentiment de plénitude », explique ce jardinier amateur. Inspiré par les grands domaines outre-manche, il a dessiné au sein d’un Walled Garden des jardins à la française, à l’anglaise, à la japonaise et à l’italienne dans lesquels s’intègrent parfaitement l’immense orangerie pouvant accueillir 300 personnes, ainsi que la piscine, le tennis et le fronton de pelote basque. Ce lieu a une âme.