GRAFFITI & POP ART
Ynoxe est un graffeur en vogue. Installé dans le Limousin, il propose des oeuvres colorées et dynamiques.
Thomas Bouyssonnie est aujourd’hui connu sous le nom de Ynoxe. Cet artiste de rue est aujourd’hui un artiste accompli. Passionné de graffitis, il a très vite su imposer son style. Ses toiles sont colorées, rythmées. Elles nous transcendent par leur dynamisme et leur beauté. Son travail est contemporain et résolument démentiel. Thomas peint à l’instinct. Chaque oeuvre est le fruit d’un ressenti, d’une envie ou encore d’une pulsion. « Je ne suis pas là pour dénoncer des choses ou livrer des messages. Je suis là pour donner de l’émotion et une certaine joie aux spectateurs » explique Ynoxe. Libre dans sa tête et dans son oeuvre, Thomas aime les choses simples.
Présent à l’art Shopping de Biarritz
À coup de bombes aérosols et acryliques, il façonne des figures et fait apparaitre des reliefs intéressants. On reconnait son style à travers les lettres calligraphiées. L’artiste puise dans les codes du pop-art. Ce style se caractérise souvent par des couleurs vives, en particulier les couleurs primaires : rouge, bleu et jaune. Les teintes sont généralement vives et similaires à la palette typique d’une bande dessinée.
Le graff, très souvent associé à la rue, est rentré dans les maisons. Thomas travaille régulièrement pour des commandes de particuliers désireux d’avoir chez-eux une oeuvre unique. L’artiste participe à des expositions. Il sera présent en mai prochain à l’art Shopping de Biarritz, le Salon international d’art contemporain.
L’artiste y présentera une collection unique en association avec P(art)s Paris. Elle alliera sculptures en acier et graffitis.
Face à un tel succès, difficile de croire que Thomas Bouyssonnie avait fait auparavant dix ans d’armée. Installé à Brive-la-gaillarde, il opère partout en France et à l’étranger.
Charles Segard-noirclère est un artiste hors du commun. Sa vision de la vie, de la nature et de ce qui l’entoure est portée par la croyance profonde qu’une âme habite toute chose. Tel un animiste, ou un enfant, il part à la rencontre des esprits qui l’entourent.
La peinture est un passage
Sa façon d’envisager la peinture est directement liée à sa conception de la vie. Pour lui, la peinture est « l’empreinte, la trace d’une rencontre. » Avec une personne, un objet, un élément issu de la nature ou encore un évènement. Ses toiles sont des espaces qui témoignent de l’invisible, l’indicible, des passages vers l’insaisissable, l’inconnaissable. Grâce à elles, il crée une connexion avec l’esprit des choses.
Le choix d’outils vivants
L’artiste peintre distingue la vie partout, en tout, et ses outils de travail n’en sont pas exempts.
Ses pinceaux sont son oeuvre. Car si sa préférence s’oriente souvent vers les pinceaux asiatiques, il aime aussi créer les siens. Composés de bambou et de prêle sèche, ils ont la particularité d’être « plus réceptif à l’énergie » que l’artiste souhaite apposer sur son papier.
Un papier choisit, lui aussi, avec le plus grand soin. Ceux d’origine japonaise ont sa faveur. Vivants, ils absorbent la peinture comme aucun autre et réagissent avec force à l’humidité ou au temps de séchage. Des singularités qui créent la surprise, toujours accueillie avec bonheur. Car au contact de ses fibres, les couleurs vivent et évoluent. Avec le temps, certaines prennent de la profondeur, d’autres s’estompent ou deviennent vivantes.
La nature en toute chose
Les couleurs que Charles Segard-noirclère travaille sont des encres. Fruit d’une recherche et d’une élaboration minutieuse, elles sont pour la plupart issues de la nature : des pigments de minéraux. On l’aura compris, la nature est omniprésente dans la vie de l’artiste et est une source inépuisable d’inspiration. Depuis toujours.
Sa série, « Empreintes », est à découvrir avec le regard émerveillé de celui qui va à la rencontre de la force et de l’énergie qui habite chaque personne, chaque objet, chaque élément.
Quelques-unes de ses oeuvres sont actuellement exposées dans sa région natale, le Morvan, à la Galerie Soleil dans le village de Poil. Une découverte qui vaut le détour.
Depuis l’enfance, Mallory Ramet trouve dans le dessin un refuge. Armée de son stylo bille, l’adolescente qu’elle est grime des portraits sans jamais gommer un seul trait. Un tour de force dont elle n’a pas encore conscience de la portée ! Il faudra attendre un parcours scolaire et professionnel en dents de scie avant que Mallory Ramet s’autorise à s’affirmer en tant qu’artiste. Ayant acquis un savoir-faire artisanal dans la maroquinerie de luxe, elle ose enfin faire confiance à ses doigts de peintre. Résultat ? Trois séries de tableaux qui, si elles semblent différentes, tirent en réalité un trait d’union entre les états d’âme de Mallory. Plongée immersive au coeur d’un bouleversement de vie !
Mallory Ramet comprend qu’elle subit son existence plutôt qu’elle ne la vit avec sa série de portraits d’animaux. Loup, gorille, lion, tigre, aigle ou encore éléphant : chacune à sa manière, toutes ces bêtes sauvages défient l’artiste de leur regard perçant et l’enjoignent de reprendre sa vie en main. Une injonction qui touche en plein coeur tous ceux qui ont du mal à se regarder dans le miroir !
Autre période de la vie de Mallory Ramet, autre ambiance : avec sa série de portraits de femmes aux chevelures virevoltantes, l’artiste lutte contre sa peur de l’inconnu. Après avoir quitté un environnement sécurisant, elle décide de se laisser guider par le flot de la vie. Toutes ces femmes couchées sur le papier au stylo bille font inexorablement confiance au vent et aux éléments naturels pour les pousser dans la bonne direction. On craque pour la douceur des couleurs pastels qui émanent de ces toiles en mouvement. Une enveloppe réconfortante pour tous ceux qui se sentent prêts à sauter le pas...
Désormais en phase avec ses aspirations, Mallory Ramet n’échappe pas pour autant aux doutes et aux angoisses qui étreignent les artistes sincères. Ses portraits de femmes aux yeux fermés portent aux nues toutes ces héroïnes du quotidien qui sont capables d’une grande introspection. Baignées d’un halo de dorure, celles qui ne sont pas sans rappeler les icônes religieuses témoignent qu’après l’obscurité, vient toujours la lumière. Peaufinant son style et ses techniques, Mallory marie désormais une palette chromatique éclatante à des sequins brodés un à un à la main ou encore à des feuilles d’or appliquées minutieusement. Un travail de patience comme un chemin initiatique que l’on s’empresse d’emprunter à ses côtés...