ART THÉRAPEUTIQUE et spirituel
Aux confins du surréalisme et du classique se dessine un style d’un nouveau genre que son initiateur, Marcel Bada, nomme l’archifaux.
Très tôt, cet artiste révèle d’importantes prédispositions artistiques, si bien qu’il effectue sa scolarité au lycée d’arts plastiques de Cluj-napoca. Dans ce temple du savoir, il se familiarise avec la peinture, la sculpture ou la céramique, auprès de grands maîtres. Au terme de cet apprentissage, il poursuit ses études à l’école d’architecture de Bucarest et exerce en tant qu’architecte en Roumanie, puis en France avant de s’adonner pleinement à sa passion pour la peinture. Inspiré par Dali et Vélasquez, Marcel Bada est aussi un adepte de la stylisation qu’il observe chez Brancusi.
Fusion de ces influences plurielles, l’art de Marcel Bada transcende les frontières culturelles et tend à apaiser l’oeil qui le contemple. Dans un univers onirique où se croisent questionnement existentiel et métaphores philosophiques, l’artiste poursuit un but essentiel : chercher la « forme qui guérit » et la « couleur qui soigne ».
Grâce à des oeuvres à la fois sombres et colorées où ténèbres et lumière semblent s’affronter, Marcel Bada nous invite à une réflexion métaphysique. À ses yeux : « l’art représente la lutte de l’homme contre le temps ». Rempart contre l’oubli, passeport pour l’immortalité, la création serait l’ultime lieu où se niche l’espoir... « L’arche de Noé », « Le rêve », « Memento Mori », « Armageddon » sont autant d’oeuvres qui nous amènent à examiner nos consciences, notre imaginaire, notre condition.
Centrales, les questions de l’origine et de l’au-delà sont évoquées en filigrane, sous les traits de serpents, de spirales, de courbes féminines ou de mains crochues happant les sujets et leurs rêves vers un ailleurs inquiétant…
Sociétaire et membre du conseil d’administration du Salon des indépendants, Marcel Bada a exposé ses oeuvres au Grand Palais et au Carrousel du Louvre.