ABSTRACTIONS lyriques
Longtemps aquarelliste, François Weber a retrouvé à l’huile la légèreté, la fluidité, les flous et les transparences qu’il affectionne.
La peinture tient une grande place dans la vie de François Weber qui n’était pas destiné à devenir artiste. Cet ancien médecin de l’hôpital de Périgueux a pourtant exposé dans de nombreuses villes de France mais aussi à Rome, Milan, Pékin, Shanghaï et New-york.
Depuis 1979, c’est dans son atelier en Dordogne, qu’il a appris à doser l’eau pour créer des effets, des textures et de la profondeur à l’aquarelle. « On trempe la feuille dans la baignoire et on se débrouille ! » Au bout de 25 ans, son amie Yahne le Toumelin (artiste du courant surréaliste disparue en 2023) lui suggère de passer à l’huile : « Elle m’a donné quelques conseils et m’a laissé libre d’inventer ma propre technique. » Une technique très personnelle, mise au service de l’abstrait ou du semi-figuratif « pourvu que je puisse maitriser l’aléatoire ! »
Ses sujets de prédilection ?
« Au début, j’aimais plutôt le figuratif mais je m’en suis échappé ». François
Weber préfère la suggestion à la figuration en essayant de traduire l’émotion des moments de lumière qui le frappent, sans que le sujet absorbe l’esprit de celle ou celui qui le regarde. Ses oeuvres donnent des atmosphères très diluées, empreintes de cosmos, de fonds marins, de nuages, de forêts, incitant à l’évasion, à parcourir un voyage onirique.
Petits et grands formats se couchent sur la toile, le papier et les panneaux de bois « ces derniers permettent une grande finesse de détails et de faire une finition avec des vernis parfois laqués qui renvoient la lumière de manière étonnante ».
L’éclat, omniprésent dans ses masses sombres, lui rappelle des souvenirs de son enfance dans les forêts du Périgord : « Au lieu d’admirer les cèpes à la cueillette, je restais coi devant le petit rayon lumineux qui passait entre les arbres. » Une clarté qui résonne comme un espoir pour surmonter les moments gris de la vie.
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