L’ART POÉTIQUE DU FERRONNIER
Sur l’île d’oléron, à l’abri des murs de la Citadelle, Benjamin Casimir, ferronnier d’art, exerce sa passion entre matériau brut et poésie.
C’est en Haute-savoie près d’annecy que Benjamin Casimir apprend le métier de serrurier métallier. A 17 ans, il prépare un CAP, puis un Brevet Pro dans une entreprise de serrurerie métallerie, sous-traitante d’un promoteur immobilier. L’occasion d’apprendre les bases et de faire ses armes en répondant à des commandes importantes de garde-corps, escaliers et autres pièces métalliques. Lorsqu’il rencontre celle qui, quelques années plus tard, deviendra sa femme, il découvre que l’île d’oléron est une histoire de famille et de coeur. Une affection qu’il partage rapidement, tant et si bien qu’en 2016, il décide de s’y installer avec sa femme.
L’alignement des planètes
Un emploi de serrurier métallier l’attend à leur arrivée sur l’île, mais très vite Benjamin aspire à une aventure un peu plus personnelle. Le jeune homme se met en quête d’un atelier lorsqu’il rencontre le ferronnier de la Citadelle qui justement quitte les lieux. En janvier 2021, après de nombreuses démarches et un peu de chance, Benjamin trouve un local sans nul autre pareil où exercer son art. Un atelier de 100m2 qu’il entrouvre à la belle saison afin de faire découvrir son travail aux visiteurs de la citadelle. À 50 m de là, un showroom-boutique donne un bel aperçu de ses oeuvres.
Escalier, portail, garde-corps... Il n’y a rien que vous ne puissiez demander à Benjamin. Mais ce qu’il aime particulièrement, c’est embellir les intérieurs avec des créations originales de meubles : fauteuils, lampes, tables... et plus récemment, des braseros.
La passion et les collaborations
La collaboration artistique tient également une place dans le quotidien de Benjamin. A la demande du plasticien autrichien Klaus Pinter, le jeune ferronnier a restauré une de ces sculptures. Avec picrate, un artiste peintre plasticien, Benjamin a collaboré sur 2 sculptures monumentales empreintes de poésie. L’une se trouve à la Citadelle de Neuf-brisach et tandis que la seconde trône à Saint-pierre d’oléron. Des connivences artistiques qui ouvrent à Benjamin des chemins créatifs et esthétiques auxquels il n’était pas voué. Tout du moins le pensait-il !